27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 11:50

Un film d'Atiq Rahimi avec Golshifteh FarahaniHamidreza Javdan,Massi MrowatHassina Burgan ..

.

 20440455.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Adapter son propre roman, Atiq Rahimi l'avait fait avec "Terre et cendres"; il s'attaque une nouvelle fois à ce qu'il considère "un vrai casse-tête" en portant à l'écran son  roman "Syngué sabour pierre de patience" (prix Goncourt 2008)

Les lecteurs avaient été sensibles à son écriture "durassienne": prose ciselée jusqu'à l'épure, rythme lancinant incantatoire, abondance de phrases nominales, morcellement en fragments, et avec une "grammaire" qui rappelle celle du théâtre et du cinéma. Ainsi la page liminaire consacrée au descriptif de la pièce/huis clos, procèdait par touches successives comme autant de travellings lents: latéral et ascendant, avec gros plans sur le portrait et le poignard, les oiseaux du rideau, sur le corps allongé du mari, sur les cheveux de la femme; une répartition "savante" des couleurs dans l'espace; et c'est précisément ce que donne à "voir" la scène inaugurale du film

Le roman est un long monologue. Les souvenirs enfouis se libèrent par la parole jusque-là muselée, celle-ci est entrecoupée de gestes, d'attentes, de silences (telles des didascalies). Reproches, aveux, remémorations traumatisantes, culpabilités, mensonges, désir charnel enfin assouvi avec le jeune soldat, tout cela la femme le confie à son mari -comateux et comme décérébré- qui devient sa "pierre de patience".

Pour éviter la théâtralisation, - piège de ce huis clos qui par métaphore devient le réceptacle d'une conscience-, et la redondance d'un simple copier/coller, le réalisateur (aidé par J-C Carrière) donne à "voir" et "entendre" la guerre (bombardements qui terrorisent, massacres, lutte fratricide). S'ajoute un va-et-vient récurrent entre la maison et l'extérieur (les rues où la femme est vue en plongée ou de dos, réduite à la masse de sa burka; vue panoramique sur la ville (Kaboul ?), plans rapprochés dans la maison "close" de la tante); présence prégnante du mollah (même si le voile de la fenêtre semble établir une distance entre lui et la femme). Sans oublier les lumières, les clairs-obscurs, la couleur ocre et cendrée des habitations qui portent, tels des stigmates, les meurtrissures de la guerre..

 

Certes le film perd de l'érotisme, si puissant dans le roman (et "montrer" les gestes du désir, affaiblit le pouvoir "suggestif" du texte);  mais il transcende l'écrit par le jeu de l'actrice iranienne Golshifteh Farahani (que l'on avait vue dans "à propos d'Elly"). Car elle irradie de sa présence solaire une atmosphère torpide et un monde crépusculaire...

 

 

Colette Lallement-Duchoze



Partager cet article
Repost0
11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 18:49

Film de Marjane Satrapi

 

20352122-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-xxyxx

 

Une  comédie - thriller d' 1h 15 heureusement !!

Car il ne devait pas y avoir de scénario, ni d'acteurs d'ailleurs tant ils semblent perdus:  l'un est le monteur du film, l'autre le producteur délégué ?

Quant à la réalisatrice, actrice, costumière et probablement décoratrice, maquilleuse voire plus, elle cabotine et semble sûre de sa présence qui nous agace rapidement à force de répéter inlassablement les mêmes situations et la même errance.

Tout cela pour nous mener où? Elle-même ne semble guère le savoir et nous nous serions bien passés de partager cette heure en sa compagnie si insignifiante.

N y allez pas!..

 

Nicole Rousselet

Partager cet article
Repost0
8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 17:34

  Film français de Brigitte Roüan avec Nicole GarciaPatrick Mille, Michaël Abitboul, Gaspard Ulliel 

20404619.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

 

Dès le début, le film de Brigitte Roüan, réalisatrice qui se fait rare au cinéma et qui m’avait laissé un bon souvenir impérissable après « post-coïtum, animal triste », me plonge dans une ambiance un peu « foutraque ». C’est un mélange de burlesque, d’agitations délirantes familiales à la parisienne et de folies exubérantes mais lègères dans une Grèce en crise. La culture n’a plus de place ici car le maire du village annonce à Jo, la mère protectrice, (comme l'avance le titre) que le festival de théâtre qui doit réunir sa famille, traditionnellement, n’aura pas lieu : le financement, ironiquement, est parti dans les travaux du tout-à l’égout.

Après l’implosion de rancœurs familiales sur fond de paysages de rêves des îles grecques, (entre les enfants, petits-enfants, ex, femmes, grand-mère) le film prend des allures réjouissantes de comédies bien françaises sur fond de tragédies grecques :

Emmanuelle Riva, ici est réjouissante et en pleine forme, dans le rôle de la Pythie chantant l’Internationale peignant des phallus géants (symbole de Dionysos selon Jo), le fils préféré de la mère déclenchant la jalousie des trois frères, un soupçon d’infanticide, un jeu de"pousse-maman" avancé devant la police se trouvant face à un cas de matricide, une relation fils-mère très ambiguë (Martin/Rachel) .

Brigitte Roüan dépeint avec agilité le portrait moderne d’une famille totalement décomposée et différente avec en surimpression des images d’enfances et mentales liées à la magie des lieux et grâce à une Nicole Garcia explosive..

Le tout est dépaysant, plutôt fantasque et du coup osé dans un cinéma français parfois conventionnel.

Béatrice Le Toulouse

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 09:26

de Pablo Berger (Espagne) avec (entre autres) Maribel Verdu, Daniel Gimmez-Cacho, Angela Molina

 

blancanieves

 

En transposant une légende germanique dans l'Espagne des années 20, en clignant du côté  d'Eisenstein, Eric von Stroheim ou encore Bunuel et Lherbier, Pablo Berger réalise un film muet – mais sur une musique d'Alfonso Vilallonga- à la fois surprenant et très esthétique (ah la  magie du noir et blanc, l'art des cadrages et des gros, voire très gros, plans) , qui mêle humour poésie et tragédie.

  Le réalisateur revisite le conte des  frères Grimm (car sa Blanche-Neige est aussi Alice, Cendrillon, la Belle au bois dormant, ...); à la tradition espagnole Pablo Berger emprunte à la fois  la tauromachie et le goût baroque pour l'étrange (ici la présence de nains). Mais il se plaît à tordre le cou aux codes de la corrida (les nains sont des toreros et Carmen/Blanche-Neige, la fille de l'illustre matador désormais impotent, sera torera...); de même qu'il démystifie le baiser susceptible de ressusciter la "belle au bois dormant" – en inscrivant la dernière séquence à la fois dans l'onirisme et la manipulation...

Le cinéaste ne se contente pas "d'imiter" les anciens -comme certains le prétendent. Certes il a recours à certains procédés (visages grimés, yeux charbonneux, mimiques et poses outrées, séquences en montage rapide, surimpressions, entre autres) mais il utilise aussi le grand angle et certains mouvements d'appareil sont  "acrobatiques"; son "image" est plus "lisse"; elle peut être" hantée d'ombres et d'effets kaléidoscopiques". Bien plus, jamais n'affleure une démarche purement mimétique fondée sur la nostalgie du cinéma muet (du genre "ah la forme primitive et la pureté d'expression" enfin retrouvées sinon réactualisées...)  Et que dire de la marâtre qui chevauche à coups de fouet un amant bienveillant; du nain amoureux aux yeux alanguis de passion; du père qui apparaît telle une icône au moment où sa fille va affronter le taureau! (etc...)

    De grâce! évitons la comparaison   avec "the artist"!!!

 

Un film à voir absolument!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 15:52

Film (Serbie) de Srdjan Dragojevic. Avec Nikola Kojo, Milos Samolov, H Popovic.

 

la-parade.jpg

À l'encontre des critiques (elles font d'ailleurs florès) qui non seulement éreintent le film mais vont jusqu'à dénoncer les choix de la Berlinale, je répondrai tout simplement -en pastichant Eric Naulleau - "mieux vaut un film barré qu'un film qui fait (se) barrer!"

 

Certes -et ce sera un truisme- tout (ou presque) dans ce film est cliché, caricature; le réalisateur flirte souvent avec le ridicule, la grossièreté et le mauvais goût (jusqu'à la couleur rose de la voiture de Radmilo, que des homophobes ne cessent de taguer).La liste serait longue, et pourtant!  N'est-ce pas un choix délibéré: pourfendre par le sarcasme et l'outrance, l'homophobie qui gangrène tout un pays? On rira de bon cœur malgré tous les malgré(s)

La scène d'ouverture en dit long sur le personnage principal, Lemon (Citron) ce colosse, ex mercenaire, amoureux de sa dulcinée Perle et de son chien Susucre; il est en train de se doucher et de très gros plans vont capter chaque tatouage, avec la date et le lieu des agressions subies; un corps énorme en ses morcellements, un corps qui porte, en les revendiquant, les stigmates de la Mémoire..ou de l'Histoire?

La partie road-trip ne peut laisser indifférent. Citron et Radmilo vont sillonner les "régions" voisines de la Serbie (soit l'ex Yougoslavie) pour recruter du "personnel", service d'ordre, en vue de la Gay Pride qui se tiendra à Belgrade. Et voici réunis (en une sorte d'élan "fédérateur") un Serbe, un Croate, un Musulman de Bosnie, un Albanais du Kosovo (Radmilo vétérinaire rondouillard, homosexuel, est le chauffeur)... Des ex mercenaires, autrefois ennemis, aujourd'hui "réunis" pour une "cause" dont ils avaient jusque-là une horreur quasi viscérale (défendre des homosexuels contre les attaques planifiées -bastonnades et injures - des homophobes de tout poil...) Audace? Certes; sera-t-elle efficace?

 

Colette Lallement-Duchoze

 

PS Hasard des calendriers?? Le film est à l'affiche quand une manif éclectique (cathos, extrême-droite, UMPistes,etc. ) scandant des slogans pour le moins "douteux" (eu égard à la morale, la sociologie, la philosophie et l'anthropologie) défile à Paris....

 

 

 

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 11:01

Film de Andrea Arnold. Avec Kaya Scodelario, James Hawson, Solomon Glave, Shannonn Beer

 

20311095.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg"Angleterre – XIXème siècle. Heathcliff, un enfant vagabond, est recueilli par M. Earnshaw qui vit seul avec ses deux enfants, Hindley et Cathy, dans une ferme isolée. Heathcliff est bientôt confronté aux violences de Hindley, jaloux de l’attention de son père pour cet étranger. Le jeune garçon devient le protégé de Cathy. A la mort de M. Earnshaw, Cathy est courtisée par le fils de riches voisins, laissant peu à peu Heathcliff à la merci de Hindley. A l’annonce du prochain mariage de Cathy, Heathcliff s’enfuit. L’attachement fraternel qu’il vouait à Cathy se transforme alors en un amour obsessionnel".

Pendant 2 heures on regarde le vent secouer les herbes, la pluie battre les fenêtres ou les protagonistes (c'est selon..), de très beaux oiseaux traverser le ciel, des paysages magnifiques mais on ne retrouve aucunement l'atmosphère oppressante et confinée du roman.

Cathy est une enfant boulotte et assez godiche, Heathcliff arrive alors qu'il est adolescent et non pas enfant comme dans le livre, il est noir ce qui, je l'avoue, m'a un peu déconcertée et ne colle pas du tout avec le lieu ni surtout l'époque. Le pari est évident (exclusion, racisme ..) mais un peu trop facile; on assiste à quelques pelotages dans la glaise écossaise pour illustrer l’attachement des deux enfants, à des pendaisons de chiens pour évoquer la cruauté ambiante...

Bref, ce film ne m'a pas plu du tout. Une bonne partie de la presse est dithyrambique, "Le masque et la plume" également.

Je suppose que je n'ai rien compris.....

Isabelle Lepicard

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 08:31

Documentaire réalisé par Stéphane Lifshitz 

 

 

les invisiblesVoici un documentaire tonique essentiel et surtout magistralement filmé

 

      Le cinéaste a choisi de filmer les intervenants dans leur décor quotidien, et de préférence leur cuisine, lieu de l'intime et de toutes les alchimies; ils sont assis en frontal, face à la caméra ou de trois quarts, isolés -Monique, Pierrot, Thérèse – ou côte à côte avec l'être aimé -Jacques et Pierre, Catherine et Elisabeth, Bernard et Jacques –en plans rapprochés. Des plans plus larges les saisissent en extérieur, lieu de leurs activités -Pierrot octogénaire bisexuel, à la gueule et au phrasé de Bourvil, n'a jamais quitté l'endroit où S Lifshitz le filme assis au premier plan tandis qu'au loin bêle son troupeau de chèvres.

 

En restituant leur parole, le réalisateur -toujours hors champ, il n'intervient pas- insère des images d'archives (les luttes pour la reconnaissance de leur identité qu'ont menées ces homosexuels alors considérés par l'OMS comme "malades" ou "délinquants"; il faudra attendre la dépénalisation par Mitterrand en 1981/82); leur parole  en off va commenter ces années de "militantisme". Images en noir et blanc. À ces documents d'archives s'ajoutent des photos: Thérèse et ses enfants; cette mère devenue lesbienne à 42 ans grâce "à une main qui s'aventure"; Monique, adolescente plus ou moins habillée à la garçonne pour "mieux séduire les filles".

 

Entre ces témoignages (où spontanément sont abordés tous les aspects de la sexualité: séduction, désir, plaisir, fellation, avec conviction toujours, avec humour souvent) l'écran peut être envahi par des ciels tourmentés ou magrittiens, par des arbres qui frémissent au vent, par des flots qui ondoient lumineux, par des vues panoramiques sur une propriété ou par un cadrage original qui transforme les cornes arquées des caprins en ballet !

 

Le film s'ouvre sur une éclosion: que d'amour prodigué par ces mains d'hommes, eux-mêmes amoureux comme au premier jour (ce jour du coup d'œil foudroyant dans le rétroviseur...) qui aident l'oisillon à sortir de sa coquille! Il se clôt sur une balade en bateau au large de Marseille: deux vieux amants enlacés regardent ensemble "dans la même direction" , tandis que la voix de Juliette Greco au timbre si particulier retentit triomphale, cardinale ("le Monsieur et le jeune homme")

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 10:10

Dans trois films que vous avez vus cette année, la présence d'un crocodile mérite une attention particulière!

 

 

19796503 jpg-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20110816 015804Une jeune femme nue se déhanche, lascive, dans le bureau cossu d'un ministre; puis elle va pénétrer allègrement dans la gueule d'un crocodile à l'œil goguenard; plan suivant: le ministre (Olivier Gourmet) se réveille ahuri (en état d'érection...) d'un cauchemar!. On comprend que le réalisateur de "l'exercice de l'Etat", Pierre Schoeller, associe, dès le prologue, pouvoir et désir. Métaphore originale!!

 

20328399 jpg-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-xxyxxDans le film "Tabou" un prologue évoque le destin d'un explorateur: terrassé par le chagrin (il a perdu l'être aimé), il accepte d'être englouti, dévoré par un crocodile (la scène suggérée par une voix off, est hors champ) Par une sorte d'alchimie Amour et Mort se réconcilient! Le reptile revient en leitmotiv tout au long de la seconde partie. Jeune -tel un petit chiot- il va conduire Aurora chez Ventura (et c'est le prélude à des amours illicites, "tabous"); adulte il incarnera très vite l'Histoire Immémoriale. Écoutons le réalisateur:'Le crocodile qui est dans le film, tout le monde m'en a parlé. On me demandait : qu’est-ce que ça représente ? Et moi, au début, je disais simplement : j’aime bien les crocodiles. Et puis ensuite, il y a eu un moment, à Berlin, où, quand on m’a posé la question pour la dixième fois, tout d’un coup il m’est venu une autre réponse. Je me suis dit : bon, les crocodiles ont un côté préhistorique, donc peut-être qu’ils sont tellement âgés qu’ils ont la capacité de se souvenir de choses que les hommes et les femmes ont déjà oubliées. Peut-être que les crocodiles, tous les crocodiles du monde, à travers le temps, ont été les témoins des amours qui ont commencé et fini, des mouvements des hommes, des empires qui ont été fondés et qui se sont écroulés... Et à ce moment-là, j’ai compris que, les crocodiles ayant ce rapport avec le temps, leur présence dans le film était peut-être liée au fait que la mémoire et le temps sont les sujets de Tabou'

 

20251251-r 160 240-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-xxyxxSi le crocodile survit au monde qui s'éteint (Tabou), l'alligator très "présent" dans le film "Les bêtes du Sud sauvage" (on est en Louisiane) assume diverses fonctions. En plats culinaires amoureusement et savamment préparés (par la mère disparue que recherche la petite sauvageonne ou par la femme aimante rencontrée au "night club" une maison close flottante) il "nourrit" (et ce dans tous les sens du terme) les habitants du Bathtub. Grâce à des vertus "thérapeutiques" ou simplement toniques, il est une aide précieuse à la Survie (même si dans le cas du père, les beignets serviront d'ultime repas...viatique pour l'au-delà). Mais surtout sa présence s'inscrit dans une vision onirique ou du moins légendaire (les femmes sont chasseuses d'alligators et le père se rappelle le courage de son épouse qui l'a sauvé de la gueule de ce reptile prédateur..), animiste et panthéiste de l'univers (telle que la revendique et pratique la petite Hushpuppy et qu'illustrera une des scènes finales: le face à face avec les aurochs!)

 

 

Colette Lallement-Duchoze

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 16:09

Film de Miguel Gomes (Portugal, Brésil). Avec Teresa Madruga (Pilar), Laura Soveral (Aurora âgée), Ana Moreira (Aurora jeune), Henrique Espinito Santo (Ventura âgé), Carloto Cotta (Ventura jeune) Isabel Cardoso (Santa)

 

20328399_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgUne demoiselle confite en dévotion, partage un étage de son immeuble avec une dame âgée et sa bonne africaine. Cette dame divague de temps en temps, elle raconte des rêves étranges; elle accuse sa dame de compagnie de la tenir sous sa domination grâce au vaudou. C'est la première partie du film.

Juste avant de mourir elle demande à sa voisine d'aller lui chercher un homme qui habite dans le voisinage. C'est la seconde partie où l'on apprendra ce qu'ont été la vie de la défunte et les raisons de ses divagations.

Dès le début j'ai été impressionnée par la beauté de l'image, la bizarrerie des personnages, l'atmosphère délétère, accentuée par le noir et blanc.

La seconde partie est relativement plus classique.

Il paraît que le cinéaste s'est inspiré d'un film de Murnau (dixit le masque et la plume); je ne sais pas; mais allez-y.

 

 

Isabelle Lepicard

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 06:40

Film de Benh Zeitlin (USA) avec Quvenzhané Wallis, Dwight Henry, Levy Easterly

 

20251251.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Je recommande vivement ce film

 

où se déploie toute l'énergie d'un enfant (la petite Hushpuppy)

 

où le monde est vu à travers ses yeux, dans un milieu hostile

 

où se mêlent rêve et réalité

 

Nicole Rousselet 

Partager cet article
Repost0

Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

Envoyez vos articles ou vos réactions à: artessai-rouen@orange.fr.

Retrouvez aussi Cinexpressions sur Facebook

 

 

Recherche