22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 05:40

de Nouri Bouzid

Avec Bahram Alaoui, Lofti Ebdelli

 

millefeuille.jpg

Derrière ce titre dont le rapport avec le film est bien ténu, se cache un film sur la "révolution tunisienne" :
laicité contre fondamentalisme, libération féminine contre machisme (même des non-croyants), incertitudes politiques... tout cela vécu par deux jeunes filles prises dans la tourmente.
Mis à part certains dialogues dont le didactisme est un peu appuyé, l'ensemble est tout en nuances et sans parti pris même si on devine où vont les préférences de Nouri Bouzid.

 

C'est un film à voir (au Melville) parce qu'il montre bien la complexité d'une révolution dont les aspects récents sont inquiétants.

 

Marcel Elkaim
Partager cet article
Repost0
17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 07:20

Film de Antonin Peretjatko

Avec Vimala Pons (Truquette) Vincent Macaigne Grégoire Tachnakian...

 la-fille-du-14-juillet.jpg

J'ai pu lire, entendre "c'est n'importe quoi filmé n'importe comment"  

Double reproche -et sur le fond et sur la forme- pour le moins injustifié !!!

 

Fond? Un road-movie burlesque. Truquette, la brunette, Hector l'amoureux fou (allusion à Nadja de Breton) Pator son pote (ex-assistant du médecin Placenta) Charlotte la copine et Berthier son frère, vont sillonner les routes d'une France en plein marasme économique. De Paris (le film s'ouvre sur la parade du 14 juillet version Sarkozy puis en accéléré version Hollande, alors que Truquette s'époumone à vendre à la criée "la commune", clin d'oeil à Jean Seberg?) jusqu'à la plage! Voyage "faussement" périlleux avec ses chemins de traverse et ses créatures  incongrues qui le balisent. On peut être dérangé par le loufoque, le burlesque; doit-on pour autant incriminer le réalisateur d'un tel choix? D'autant qu'avec Peretjatko, la Poésie transfigure souvent le réel en surréel...

Construction? Se méfier des apparences. Le film donne l'impression d'un millefeuille à l'instar du folioscope que feuillette Truquette quand elle s'évade vers ces paysages enneigés où Hector lui déclare son amour. Mais cette impression a été voulue par le réalisateur. Ecoutons-le " Il est vrai que l'esthétique du film ne repose pas du tout sur le raccord. Je recherche toujours une imperfection de raccord de manière à ce que le film ne soit pas trop propre. J'ai toujours peur de trop aseptiser le film" "Mon film paraît un peu foutraque comme s'il partait dans tous les sens. Pourtant il est très écrit, très préparé, il n'y a pas d'improvisation et très peu de caméra à l'épaule. Mais il donne une impression d'improvisation. C'est ce que je voulais"

 

 

"C'est la crise, partez en vacances"!

 

 

à voir ABSOLUMENT

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 10:42

Film de Asghar Farhadi. Avec Bérénice Béjo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa

 

 

le-passe-copie-1.jpg

 

Ce mot pour dire ma grande déception.

 

Je me suis fait avoir par la pub; par le casting: ah! Bérénice Béjo, Tahar Rahim (que j'avais apprécié dans "un prophète"...).

La première n'est pas à la hauteur du rôle (quand elle devient hystérique c'est d'un grotesque!) et Tahar Rahim est plus ou moins dégingandé;  à la fin  il vient faire respirer des parfums à son épouse dans le coma; 

Moi j'ai reniflé l'arnaque de bout en bout! 

 

 

J-M Denis

Partager cet article
Repost0
11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 07:27

Film de Paolo Sorrentino Avec Toni Servillo, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli 

 

 Esquisses de commentaire

 

"Voyage au bout de la nuit". C'est sur une citation de Céline que s'ouvre le film . Et Sorrentino transporte son monde sur un rythme à la diable (souvent) au bout de nuits orgiaques, dans une sarabande de "grotesques" qui est aussi une danse de la mort..Nuit/Néant? Jep Gamberdella cite à plusieurs reprises Flaubert qui aurait désiré écrire un roman sur le néant...       

la grande belleza 

"Ce sont de beaux petits trains parce qu'ils ne vont nulle part".commente Jep  au sujet des soirées étourdissantes auxquelles il est convié ou qu'il organise; lui l'ex écrivain en panne de création, d'imagination d'écriture, devenu journaliste de la  jet set. Flegme? détachement? concupiscence? Non "je ne voulais pas seulement  participer aux soirées, je voulais avoir le pouvoir de les gâcher"  

 "Mélange incroyable de sublime et de bouffonnerie", ce dont rend compte la musique à la fois religieuse et profane, à l'image de Rome, Janus des temps modernes! Voici un cardinal qui imperturbable récite ses recettes de cuisine avec une gestuelle qui rappelle celle des prêches; voici la sainte centenaire (gros plan   sur son visage strié de rides profondes et sa bouche édentée) elle couche à même le sol, ou gravit péniblement, à genoux, les marches de l'Assomption! Voici une éditrice naine à cheveux bleus; sa devise? "boire une soupe  et baiser". Voici des corps saturés de graisses et de maquillages qui rappellent l'univers de Fellini. Voici un  chirurgien esthétique "ami de ses patients"qui pour 700 euros (ou plus "s’ils ne sont pas sages") injecte du  Botox. Mais il y a la "grande belleza" ces ensembles architecturaux, ces statues; ces palais "sublimes" de paix et de silence; on ne peut y accéder qu'animé par la grâce -celle qu'offre un guide boiteux porteur des clefs vigilantes.... Le cinéaste joue ainsi sur les différences de rythme : endiablé ou allegro sostenuto, à coups de travellings rapides ou de caméra qui virevolte ou au contraire adagio et andante -quand la caméra s'insinue dans les pensées- fantasmes ou rêves d'innocence- de Jep  

Mon film est totalement débiteur du grand cinéma italien(propos de Sorrentino) Le spectateur aura deviné  les références explicites ou non : Fellini (Huit et demi, Roma (ici Fanny Ardant renvoie à Anna Magnani) la Dolce Vita) mais aussi Ettore Scola (la terrasse) Ferreri. Mais pour certains , le film de Sorrentino est tellement saturé de références qu'il en devient indigeste; que "le pauvre Fellini a dû se retourner 100 fois dans sa tombe"; Sorrentino serait "certes un faiseur de luxe mais reste un faiseur"....

 

 

La fin de la récré a sonné: la performeuse, la jeune "artiste" aux bidons de Ripolin, l'actrice guindée et tous les personnages se sont évanouis dans le néant de la nuit; les sarcasmes se sont tus. Mais le Colisée rutile encore de ses feux de lumière! Une girafe s'est égarée dans une ruine où reposent des flamants roses. ô mirage des sens! ô magie du cinéma! 

 

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

Partager cet article
Repost0
9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 05:38

  

Second volet du diptyque.Shokuzai de Kiyoshi Kurosawa. Avec Kyöko Koizumi, Sakura Ando, C. Ikewaki

 

20541585_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Après Sae, "femme-poupée", et Maki "femme-samouraï", voici Akiko, "femme-ourse" et Yuka "femme vénéneuse"; deux destins suivis d'un très (trop) long épilogue (rédemption); deux destins de femmes perturbées par le trauma originel; Yuka la plus "perfide" , mais la seule au visage épanoui,  souvent pince-sans-rire est le contrepoint au fatum

 

Certains procédés rappellent le premier volet; enchâssement de récits (épisode 3 Akiko), flash back et récurrence de la scène primitive (vue certes à chaque fois sous un angle différent avec en point d'orgue celui du meurtrier dans l'épilogue), symboles appuyés (port de la robe par Akiko enfant, ce qui d'ailleurs fait   écho à l'épisode de la poupée volée en I,1 Sae; brumes qui noient progressivement le paysage à l'instar de l'esprit d'Asako embrumé de souvenirs qu'elle croyait "enfouis"; commissariat en pleins travaux de "réaménagement"..), plan fixe prolongé sur des corps gisant à même le sol ou l'asphalte. Distance (parfois glaciale) envers les personnages Jeux de lumière au service d'une géométrisation de l'espace (le noir et blanc du milieu carcéral où est enfermée Akiko; costumes/uniformes blancs des enfants de l'école associative); huis clos et rares plans d'ensemble sur le monde urbain, etc. Une analyse plus approfondie mettrait en évidence les effets/miroir entre les différents chapitres !

 

Certes, dans ce second volet toutes les énigmes du film vont trouver leur solution. Mais le délayage et la longueur inopinée de l'épilogue (ou chapitre 5) atténuent l'envoûtement, voire l'emprise qui s'exerçaient sur le spectateur. Asako jusque-là fil conducteur (elle a enchaîné les quatre fillettes à la pénitence..) devient le sujet (enchaîné à son propre passé) d'une autre tragédie dont les épisodes - dévoilements progressifs des secrets- sont comme autant de paliers vers la rédemption (ou la damnation!). En termes psychanalytiques ce serait comme "le retour du refoulé", en termes plus sociologiques ce serait l'image de la "décomposition" d'une société. N'empêche l'étirement de cet épilogue nuit à sa volonté démonstrative et narrative en la desservant, et à l'intérêt suscité chez le spectateur - le carcan de cette "décomposition" qui le jugule l'empêche d'être véritablement ému; mais peut-être est-ce intentionnel.......

 

 

    Colette Lallement-Duchoze

 

Partager cet article
Repost0
2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 07:16

Film japonais de Kiyoshi Kurosawa. Avec Kyoko Koizumi, Hazuki Jimura, Yu Aoi

 

Film en deux volets Shokuzai (pénitence) a été diffusé au Japon en une série de cinq épisodes.

La première partie du diptyque "Celles qui voulaient se souvenir" est elle-même composée d'un prologue et de deux chapitres.

20541576_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgLe prologue assez long mériterait un commentaire particulier. Arrivée de la petite Emili à l'école -filmée de dos comme isolée dans le cadre. Extérieur: plan large, Emili et 4 autres fillettes jouent dans la cour; un prétendu chauffagiste réclame de l'aide et "choisit" Emili; les gamines sont filmées de face, elles voient l'homme -dont le spectateur ne peut voir que la masse énorme de son dos...Mais suite au trauma -mort de leur camarade -elles ne se rappelleront plus le visage de l'assassin...Asako, la mère de la victime, excédée par la lenteur de l'enquête et le mutisme des 4 fillettes profère ces propos comminatoires "je ne vous pardonnerai jamais. Trouvez-le ou donnez-moi une compensation. Sinon vous n'échapperez pas à la pénitence". Un prologue comme lieu et lien nodal, un prologue comme substrat organique et psychique d'une menace diffuse; un prologue qui d'un point de vue purement narratif et/formel distille peur et inquiétude.

Celles-ci taraudent Sae et Maki 15 ans après les faits. Et dans les deux chapitres (consacrés successivement à l'une et à l'autre car chaque destin est autonome ne serait-ce que par la nature des conséquences du trauma, de la relation au "meurtre" à la mort, et à la promesse faite à Asako) le spectateur sera sensible à l'art de géométriser l'espace (Sae dans l'appartement conjugal; Maki dans sa salle de cours ou au bord de la piscine), aux jeux de lumière, à la force symbolique de certains gros plans même si quelques-uns sont un peu appuyés (vol de corbeaux oiseaux de mauvais augure; sang qui suinte le long de la cuisse de Sae; passage du blanc au noir dans l'accoutrement de Sae/poupée), à la théâtralisation de certaines scènes/séquences, à la bande-son. Tout cela au service d'une sorte de "radiographie" sans complaisance des troubles (avec des effets spéculaires : Sae traumatisée au point de refuser la sexualité poursuivie par un jeune homme fétichiste voleur de poupée...)

Maudit destin! destins maudits!

 

Suite le 5 juin pour le second volet du diptyque!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

Partager cet article
Repost0
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 07:24

 

 

Documentaire de Tristan Goasguen et Philippe Fréchou

 

 

au cinéma Le Melville le 18 juin 2013 à 2013-06-1-vote-2-voies-flyer_Page_1.jpg20h (entrée 5€) en présence du réalisateur

 

2012 : une année d’élections présidentielles décisives en France comme au Venezuela.

Deux quartiers populaires, le 23 de Enero à Caracas, et la cité Pierre et Marie Curie en région parisienne, partagent cette actualité dans des contextes poli­tiques toutefois très différents.

Pour la France, le contexte est celui d’une démocratie représentative marquée par les politiques néolibérales qui caractérisent l’ensemble de l’Europe. Pour le Venezuela, celui d’une démocratie qui se veut participative, symbole d’une alternative de gauche qui cherche à se définir sur le continent latino-américain.

De part et d’autre, les élections présidentielles constituent un moment clé de questionnement du système politique. Depuis la perspective de deux quartiers populaires, « 1 vote, 2 voies » interroge la relation des citoyens à la politique aujourd’hui.

Durant la campagne prési­dentielle, deux réalisateurs ont interrogé les habitants de la cité sur la démocratie, la politique... avant de poser les mêmes questions à des Vénézuéliens appelés eux aussi à élire leur président.

«Notre intention est de questionner le rapport des citoyens au politique dans ces deux pays qui sont de vieilles démocraties, explique Tris­tan. Nous avons choisi de filmer dans les quartiers populaires et militants comme la cité Pierre et Marie Curie à Ivry, et dans un quar­tier similaire à Caracas, el 23 de Enero.»

« Au Vénézuéla, depuis l’arrivée de Chavez, des formes de démocratie participatives ont été inventées. En France, en revanche, les citoyens semblent éloignés de la politique... Pourtant, il suffirait d’une étincelle pour qu’ils s’y intéressent à nou­veau !» Une flamme que beaucoup espèrent.

 

 

Extrait du bulletin municipal d’Ivry

 

Caméra vidéo et micro en bandou­lière, Tristan Goasguen et Philippe Fréchou, la trentaine sympathique, ont arpenté la cité Pierre et Marie Curie à Ivry durant les 6 semaines qui ont précédé l’élection présidentielle. Le premier est réalisateur, le second co­réalisateur, preneur de son... et char­pentier ! De nationalité française, ils ont tous les deux choisi de vivre au Vénézuéla, curieux de la révolution bolivarienne menée par le président Chavez. Dans ce pays d’Amérique Latine comme dans l’Hexagone, 2012 est une année électorale importante. Le hasard du calendrier est à l’origine de ce documentaire.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 08:03

 

Film de Margarethe Von Trotta; avec Barbara Sukowa (Hannah) , Axel Milberg  (Heinrich), Janet McTeer (Mary), Julia Jentsch (Lotte), Ulrich Klaus ...

 

 

Comme20479928_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgnt filmer une pensée qui se pense? une pensée dans sa gestation, dans son expression, dans sa mise en situation? C'est Barbara Sukowa qui, dans le nouveau film de Margarethe Von Trotta, va donner corps aux concepts philosophiques élaborés par Hannah Arendt. Comment? Par ses déplacements dans l'espace (appartement, amphithéâtre...), par ses pauses (filmée tel un gisant sur un canapé, clope et cendrier à portée de main), par ses sourires et regards ironiques, par un visage en méditation (quelques gros plans), par son énergie à taper sur le clavier de sa machine à écrire (bruit souvent amplifié) et dans un environnement où s'amoncellent les dossiers (un entassement qui métaphorise l'ampleur de la tâche). Filmer la "controverse" semble plus aisé: la réalisatrice oppose des personnages (assis autour d'une table, debout en promenade, etc.) qui expriment des arguments contradictoires. Encore que!! On est loin ici des joutes oratoires (même si de leur propre aveu Kurt et Hannah sont coutumiers du fait quand cette dernière se rend en Israël); la plupart des adversaires/détracteurs" sacrifient au conformisme ambiant, alors que Hannah Arendt s'interroge sur "les mécanismes profonds du mal"! Et que lui reproche-t-on? De ne pas voir en Eichmann (elle a couvert le procès en Israël pour "The New Yorker") un "monstre" (entendons l'exceptionnelle et spectaculaire incarnation du Mal) mais un "être normal" (comme vous et moi) , un "lâche dépourvu de pensée" ; en outre, on lui fait grief de faire de  certains Judenrats (conseils juifs) les complices de la déportation...

 

Mais le film de Margarethe Von Trotta -un séduisant portrait de femme dans les années 1961/63-  n'est-il pas aussi (et surtout) un plaidoyer en faveur de l'exigence de la pensée, de la "rigueur intellectuelle"? Celles qu'une philosophe juive allemande a incarnées; cette jeune femme formée par Martin Heidegger (là il faut reconnaître que les flash back sur la relation amant/maîtresse, maître/étudiante frisent un peu le ridicule) aura toujours, fût-elle ostracisée par les siens, privilégié la raison à l'émotion !

 

Deux phares dans la nuit; un véhicule (un car) approche et pile net. Un homme (silhouetté) descend; il traverse la chaussée et chemine lentement, seul, appuyé sur sa canne; puis il se fait "kidnapper" par deux (trois?) hommes -une fourgonnette est arrivée en sens inverse. Ecran noir! Rétrospectivement, ne peut-on lire cette scène inaugurale comme séquence oraculaire?

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 05:36

LE FESTIVAL 2013

Du 15 mai au 5 juin l'association rouennaise Courtivore vous invite à découvrir sa sélection annuelle de courts métrages: films d'animation, comédies, drames, thrillers...(dont la durée n'excède pas 20 minutes)

 

Pendant la préparation du festival, un jury de présélection composé de membres de l'association Courtivore  a retenu 27 films sur les 348 reçus

 

Ces films sont ensuite répartis en trois actes qui auront lieu les 15, 22 et 29 mai 2013 au cinéma Ariel 

 

  Lors de chacun de ces actes, les spectateurs désignent le film qu'ils souhaitent voir arriver en finale. Les 3 premiers de chaque session sont donc sélectionnés pour la finale du 5 juin au cinéma Omnia  

 

 

 

 

 

QUELQUES CHIFFRES CLEFS

3 : c'est le prix unique en € d'une séance du Courtivore, un prix abordable pour tous !

3 : C’est aussi le nombre de « carte blanche » que le Courtivore donnera en clôture des actes à des associations ou artistes œuvrant dans l’audiovisuel normand. Déjà confirmés : le Collectif Rilletthes, les festivals This Is England et A l’Est du Nouveau.

27 : c'est le nombre de films en compétition dans le festival cette année

348 : c'est le nombre de films reçus et candidats à une participation au festival cette année.

1000 : c’est le montant en € de la somme que remporte le gagnant du prix du public

350 : c’est le nombre de spectateurs ayant assisté à la finale du Courtivore en 2012 à l’Omnia

870 : c’est le nombre de spectateurs accueillis lors des 5 projections du festival 2012.

 

 

Partager cet article
Repost0
1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 06:58

De Dustin Hoffman.

Avec : Maggie Smith (Jean Horton), Tom Courtenay (Reginald Paget), Billy Connolly (Wilfred Bond), Pauline Collins (Cissy Robson), Michael Gambon (Cedric Livingston). Scénario : Ronald Harwood, d’après sa pièce éponyme

 

 

20492887_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

 Vous n'êtes ni anglophile ni septuagénaire (voire octogénaire) ni mélomane? Qu'importe !

 Vous allez pénétrer dans "Beecham House" (du nom du chef d’orchestre britannique Thomas Beecham) –somptueuse demeure où "vivent" des artistes retraités (musiciens et chanteurs d'opéra), vous allez entendre les murs vibrer des répétitions de Rigoletto ou de la Traviata, l'immense parc (filmé de façon très conventionnelle) résonner des secrets sur le temps passé, les salons de thé caqueter de railleries et d'anecdotes. Car ces "vieux" (voir le plan d'ouverture qui s'attarde sur le visage, le cou et les mains de la pianiste) sont encore bien "gaillards" malgré d'évidents problèmes de santé (maladie d'Alzheimer, prostate, séquelles d'AVC); la directrice dans son discours inaugural lors du gala le clamera haut et fort "leur amour de la vie nous donne foi en l'avenir"

 

 Un film au rythme soutenu -peu de temps mort-, à la nostalgie salvatrice -Jean dans sa chambre écoute sur un 33 tours Decca des airs de Verdi; dans le générique de fin on peut voir en médaillon la photo et le titre de tous ces pensionnaires quand ils étaient en activité

 Un film où Dustin Hoffman, 75 ans, en empathie avec ses personnages conjugue avec humour et tendresse, son amour de l'art -celui de la musique mais aussi du cinéma - et son amour de la vie -à travers l'histoire de ce couple désuni qui renaît 40 ans après des "infidélités" réelles ou supposées. Et voici le quatuor interprétant (dans un contexte qui fleure la mort) le fameux air "Bella figlia dell’amore" de Rigoletto!

 

Bien sûr on aura reconnu la voix de Pavarotti dans la scène finale. Mais on était déjà hors champ!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

Partager cet article
Repost0

Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

Envoyez vos articles ou vos réactions à: artessai-rouen@orange.fr.

Retrouvez aussi Cinexpressions sur Facebook

 

 

Recherche