13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 10:04

 

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Il y a des films qui semblent aller de soi pour que tout le monde les aime. En sortant de la projection d'Une bouteille à la mer, j'ai pensé que ce film en faisait partie, Erreur  hélas ou.. tant mieux !?... le film de Thierry Binisti a eu un accueil controversé par la critique. C'est après avoir entendu une mauvaise critique sur France Inter et lu une autre mauvaise dans le journal Le Monde que je me suis décidé à monter au créneau pour le défendre. Le sujet est sensible car sur fond de conflit israêlo-palestinien...donc les avis ne peuvent être neutres, le film ne l'est pas d'ailleurs, mais trouve un équilibre tout en finesse dans ce monde de brutes.

Personnellement ce film m'a fait voir comment deux êtres que 73 kms (Gaza de Jérusalem) séparent peuvent se méconnaître, puis en  se connaissant mieux commencer à s'aimer. On n'oublie jamais le contexte : Palestine - prison à ciel ouvert, violence extrême contre des innocents, et côté israeliens la peur d'attentats aveugles, réplique terrible à l'humiliation permanente.

Mais le film parle d'une volonté terrible de comprendre avec comme corollaire l'amour, et il nous aide très bien à le faire.

Allez voir ce film émouvant, vivant, si bien réussi à partir d'un échange de lettres, il nous aide à grandir.

 Serge Diaz

 

" Une bouteille à la mer " aborde un sujet déjà vu au cinéma : le conflit israélo-palestinien. "Jaffa" en est l'exemple le plus récent. J'avais peur de revoir un Roméo et Juliette israélo-palestinien...Non, ce film est une très bonne surprise. Ces deux jeunes sont comme ces deux terres: perdus, pleins d'incompréhension, ils se cherchent et se déchirent mais recherchent le calme dans leur coeur. Leur longue relation épistolaire, qui reste secrète par peur de représailles, élargit leur horizon culturel et leur curiosité pour oublier le danger quotidien. Lui, Naim apprend le français (émeut sa mère en plein désarroi avec un poème de Prévert) et s'évade au sens propre comme au figuré. Le tout est traité avec beaucoup d'intelligence et de sensibilité puisque j'en suis ressortie la gorge serrée

Béatrice le Toulouse

 

 

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 11:57

semaineitalienneA partir de ce soir: un programme alléchant à l'Ariel pour cette " semaine italienne" proposée par la ville et l'association Circolo italiano.

lien:   http://www.montsaintaignan.fr/culture-et-loisirs/culture/740-la-semaine-de-litalie

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 18:30

 

 

 

20017639_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20120201_063737.jpgMalgré des défauts inhérents, me semble-t-il, à un premier long métrage (scénario pas assez explicite, cadrages un peu désordonnés,éclairage -volontairement ?- sombre) ce film franco-marocain de Leila Kilani    témoigne d'un dynamisme remarquable, non seulement dans la mise en scène et dans le rythme mais aussi dans le jeu des actrices, en particulier Soufia Issami  (Badia)  qui est en quelque sorte, la "force de frappe" du film. Dans ce dernier tourné à Tanger,  pas d'exotisme, pas de misérabilisme tiers-mondiste, même si les conditions de travail et de logement laissent beaucoup à désirer. Certains critiques y voient un signe avant-coureur du "printemps arabe". Pourquoi pas, encore qu'il faille se garder de toute interprétation a posteriori du passé.

Film intéressant à plus d'un titre malgré les réserves formulées plus haut.

A voir donc (au risque ne se trouver que trois dans la salle comme ce fut mon cas jeudi soir  à 21 hes 45).

 

Marcel Elkaim

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 23:32

Image 1

 

on parlera sans doute de John Ford et de Jean Gabin,

de Clint Eastwood et JLG, de Noiret, Marielle, Rochefort...

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 20:08

J-Edgar.jpgCe film de Clint Eastwood retrace la carrière (ou du moins ce que l'on en sait) de John Edgar Hoover, patron de la CIA sous 5 présidents des USA . C Eastwood s'est appuyé sur de nombreux documents et nous livre un panorama détaillé de ce qu'a dû être le pouvoir de cet homme, convaincu de lutter pour sa patrie en pourchassant tout autant les communistes que les maffieux ou que les partisans du black power; tous les moyens étaient bons dont la constitution de dossiers compromettants y compris contre les hommes politiques pour les tenir à sa main. c'est crédible et  très intéressant. le film évoque aussi l'homosexualité supposée de Hoover plutôt gênante pour lui à cette époque. c'est un peu trop longuement traité, dommage. mais le film mérite d'être vu. Leonardo di Caprio est remarquable. 

 

Isabelle Lepicard

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 16:54
"L'oiseau"
 
l-oiseau.jpgCe film est un enchantement, une vraie bouffée d'air poétique contrairement à ce qu'on pourrait penser à la vue de l'histoire. Anne vit en retrait de sa vie, elle en est juste la spectatrice. Dans son appartement, qui n'a aucune personnalité, avec un incroyable papier peint des années 70, le temps s'est arrêté. La caméra se balade avec un mouvement délicat et on l'accompagne en bus et à son travail où elle opère mécaniquement ses tâches et ne réagit pas à ce qui l'entoure (aux ébats sexuels de sa collègue extravertie, aux brusqueries aimables et au jeu de séduction de son collègue, joué par Clément Sibony).
On devine sans pathos le drame qui l'a touchée : la perte d'un enfant il y a quelques années maintenant. Son passé est entraperçu par une déambulation onirique de la jeune fille.
Son ex compagnon nous donne un repère chronologique, il dit survivre mais a re-fait sa vie puisqu'il va bientôt devenir père.
Anne sort quelquefois de sa retraite. Elle court sur les bords de la Garonne où le soleil inonde son visage et ses cheveux. Le personnage, magnifiquement incarné par Sandrine Kiberlain, est lumineux et ouvert. On est loin du personnage, tout aussi intense, mais sombre d'Anna dans "Bleu" de Kieslowski, femme également en plein deuil mais en pleine souffrance intérieure.
Anne va au cinéma voir un film japonais (de Mizoguchi) qui la fait pleurer. Ses larmes, les seules du film, témoignent d'une sensibilité et d'une émotion bien cachée jusqu'alors qui se révélera avec l'arrivée de"l'oiseau", une tourterelle prisonnière de son mur.
Cette cohabitation sera touchante et les éléments de la nature sont omniprésents pour l'accompagner vers une renaissance. On sent le bruissement délicat du vent dans les arbres et l'eau de la rivière où elle s'immerge pour mieux refaire surface. A noter que le peu de dialogues du film est décalé et drôle ( comme le "Merci" qu'Anne adresse à l'inconnu joué par, l'excellent, Serge Riaboukine) et s'intégre à la douce ambiance. Tout cela est réalisé par Yves Caumont, un homme qui a le regard sensible pour faire le portrait d'une femme.
Béatrice Le Toulouse
 

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 18:10

millenium.jpgJ’ai vu hier Millénium et ai retrouvé sans déplaisir une histoire à rebondissements dont je connaissais déjà les ficelles ( puisque, comme tout le monde ou presque, j’ai lu la trilogie et ai aussi vu le film précédent de Niel Arden Oplev, c’est-à-dire d’un réalisateur danois, l’auteur des romans, Stig Larsson étant suédois).

Mais, contrairement à ce que j’ai entendu ou lu, j’ai préféré le 1er dont l’ambiance "nordique", surtout le rythme, m’a semblé davantage correspondre à celle que j’avais imaginée en le lisant.

Le second est plus "américain", plus accrocheur, les scènes se succèdent rapidement, alternant les histoires des deux principaux personnages (Mikael Blomkvist Lisbeth Salander) jusqu’à leur rencontre, traitant toujours sur un rythme endiablé leur travail de recherche, puis bâclant la fin au point que je ne sais pas ce qu’en comprend quelqu’un qui ne connaîtrait pas du tout l’histoire ...

Un film à voir pour se mettre au chaud 2 heures et demie ( on ne les voit quand même pas passer).

 

Jacqueline

 

 

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 06:43

 

 

LE CHEVAL DE TURIN de Béla Tarr (Hongrie/Suisse/France/Allemagne) musique de Mihaly Vig; avec Janos Derzsi (le père) Erika Bök (la fille)  Ricsi (le cheval)

 

 le-cheval-de-Turin.jpg

 

Disons-le sans fard: j'ai longtemps hésité avant d'écrire quelques mots sur ce film de Béla Tarr, tant je craignais de dénaturer, altérer ces moments de grâce suspendue, cette apesanteur, rompre cette liturgie de lumière et de lenteur!

 

Après un prologue (écran noir, une voix off rappelle l'incident dont Nietzsche fut victime en janvier 1889 "mutter ich bin drumm" mais du "cheval nous ne saurons rien"), le film est scandé en 6 mouvements, 6 jours (annoncés par des encarts); sorte de genèse inversée - de la vie à la mort-, dans laquelle Béla Tarr et son scénariste Läzlo Krasznahorkai vont prendre le parti du cheval, soit inverser la tendance qui prônerait la supériorité de l'homme sur la bête.  Les trois personnages du film, le cocher, sa fille et le cheval sont interdépendants; le refus de la bête de "travailler" –tirer la charrette- puis de s'alimenter prélude à celui des deux autres, condamnés de ce fait à l'inaction mortifère…

 

Ce film est quasiment muet – car hormis l'intrusion du voisin en quête d'eau-de-vie et sa logorrhée verbale, les phrases hachées des Tziganes à la recherche de l'eau, les paroles échangées entre le père et sa fille sont réduites au strict minimum "c'est prêt" "le cheval n'a pas mangé" "le puits est vide"-. Mais la musique envoûtante de Mihaly Vig  crée un tempo en harmonie avec la liturgie des gestes quotidiens, tout comme elle accompagnait les mouvements du cheval (séquence d'ouverture, le premier jour) filmé de profil, de face en travellings d'une surprenante longueur – mais pour l'immense plaisir du spectateur! Et cette tempête qui n'en finit pas de souffler! (un mugissement qui entrave  les gestes et les choses)

 

Pour filmer le quotidien et ses gestes répétitifs: (habiller le père –il est handicapé d'un bras-; préparer le manger, dîner, aller puiser de l'eau avec deux seaux) voici des plans longs, des angles de vue à chaque fois différents; des cadres qui renvoient aux peintures de Mantegna et Rembrandt et captent une lumière à peine diffractée (le spectateur est "envoûté") Intérieur dépouillé, monacal. Extérieur? Un arbre, une colline et un chemin qui serpente comme s'il n'y avait rien par-delà le regard des trois êtres qui peuplent cet espace déserté

 

Chaque plan se prêterait volontiers à une "analyse filmique".

Pour exemple. Après avoir filmé de face le cheval –et le cocher vient de lui ôter la bride –, la caméra va montrer en gros plan le dos des deux humains; comme si la frontière entre animal et humain, poreuse  devenue, s'était abolie; la forme géométrique ainsi dessinée renvoie à l'ovale chevaline… simultanément ces "dos" occupent tout l'espace visuel alors que précédemment c'était  la face du cheval, comme si.....

Le père allongé sur le lit: une répartition dans et de l'espace qui obéit à la règle d'or,  une lumière sur le corps inerte et l'on songe à une mise au tombeau!

 

2h30 de pur bonheur!

 

 

                                                             Colette Lallement-Duchoze

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 17:41

19846340_jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-20111110_125430.jpg La colline aux coquelicots" de Goro Miyazaki

 
Avec ce film de Goro Miyazaki fils du maître incontesté du film d'animation japonais, nous plongeons dans le Japon des années 60, verdoyant et poétique. Le paysage magnifique sur la mer rappelle celui de "Ponyo" mais ici pas une vague à l'horizon, le cadre est serein. La nature ne se déchaîne pas contre les hommes avec des monstres et des personnages issus de contes comme dans les films de Hayao. On est dans la réalité d'un Japon qui renaît après la guerre de Corée en 1963. La jeune Umi vit dans le passé en hissant des fanions au haut de la colline pour rappeler le souvenir de son père mort en mer. Elle fait la connaissance de Shun, traumatisé aussi par la guerre, qui se bat avec courage pour conserver le foyer des lycéens, un passé menacé de destruction. Ces deux jeunes vivant leurs premiers émois d'adolescents seront unis par un lourd passé de famille.
Le film est agréablement rythmé de détails du quotidien : la préparation des mets typiques qui réveillent les papilles car on en sentirait presque l'odeur avec ces légères volutes au-dessus des plats, la préparation du thé avec la grand-mère, les étals des marchands,  les réveils des pensionnaires heureux, les panneaux nous informant que les J.O de Tokyo de 1964 se préparent. Le charme et la nostalgie sont présents en continu avec une musique très soignée et douce qui reste en tête avec plaisir. S'ajoutent à ce cadre d'un Japon rêvé, des touches propres au Manga avec la folie joyeuse des étudiants décalés mais solidaires. Le seul bémol serait une touche patriotique que je ne reconnais pas dans les films du studio Ghibli.
A voir en VF ou en VO, les petits et les grands y trouveront du plaisir.
 
                                                          Béatrice Le Toulouse
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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:06

Semaine du Cinéma Italien au cinéma Ariel du 7 au 14 février.

Voici un apercu des titres de films:  Pain, Tulipes et Comédies De Silvio Soldini
                                                           Mes Voisins Italiens de Frédéric Conti
                                                            Mamma Roma de Pasolini
                                                           Riparo de M.S.Puccioni
                                                            Terra Ferma de E.Crialese
                                                            Les Camarades de Monicelli

 Vous pourrez consulter les horaires sur le site de l'Ariel (programme février)


Dominique Blondel

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Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

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