Malgré des défauts inhérents, me semble-t-il, à un premier long métrage (scénario pas assez explicite, cadrages un peu désordonnés,éclairage -volontairement ?- sombre) ce film franco-marocain de Leila Kilani témoigne d'un dynamisme remarquable, non seulement dans la mise en scène et dans le rythme mais aussi dans le jeu des actrices, en particulier Soufia Issami (Badia) qui est en quelque sorte, la "force de frappe" du film. Dans ce dernier tourné à Tanger, pas d'exotisme, pas de misérabilisme tiers-mondiste, même si les conditions de travail et de logement laissent beaucoup à désirer. Certains critiques y voient un signe avant-coureur du "printemps arabe". Pourquoi pas, encore qu'il faille se garder de toute interprétation a posteriori du passé.
Film intéressant à plus d'un titre malgré les réserves formulées plus haut.
A voir donc (au risque ne se trouver que trois dans la salle comme ce fut mon cas jeudi soir à 21 hes 45).
Marcel Elkaim