17 mars 2019 7 17 /03 /mars /2019 06:30

d'Allan Mauduit 

avec Cécile de France, Yolande Moreau, Audrey Lamy, Simon Abkarian, Samuel Jouy,  Béatrice Agenin 

 

Récompense:  Globes de Cristal de la presse du meilleur film de comédie du Festival de l’Alpe d’Huez. 

Sans boulot ni diplôme, Sandra, ex miss Pas-de Calais, revient s’installer chez sa mère à Boulogne-sur-Mer après 15 ans sur la Côte d’Azur. Embauchée à la conserverie locale, elle repousse vigoureusement les avances de son chef et le tue accidentellement. Deux autres filles ont été témoins de la scène. Alors qu’elles s’apprêtent à appeler les secours, les trois ouvrières découvrent un sac plein de billets dans le casier du mort. Une fortune qu’elles décident de se partager. C’est là que leurs ennuis commencent…

Rebelles

Se méfier du titre ; se méfier du casting qui fait la part belle à un trio féminin. Rebelles n’est pas un film "social" (même si la condition des ouvrières et des laissés-pour-compte est évoquée) ni un film "féministe" (les trois femmes tentent par tous les moyens de préserver le pactole découvert après la mort "accidentelle" de leur "chef" ; mais ni militantisme ni questionnement ni revendications sur la  "condition féminine"). La caméra va se focaliser sur les trois actrices : elles devront jouer jusqu’à l’absurde (et on devine leur plaisir) une outrance furibarde. 

 

Voici trois ouvrières Sandra (Cécile de France), Nadine (Yolande Moreau) et Marilyn (Audrey Lamy), travaillant dans une conserverie à Boulogne-sur-Mer (un panneau de signalisation puis une vue panoramique sur ce bassin désindustrialisé ouvrent le film). Chacune rame à sa façon pour les "fins de mois". Bien vite suite à un "accident" (cf le pitch) les voici métamorphosées en cowgirls : ça bute, ça flingue, ça fossoie ; ce sont de vraies casse-couilles (sens littéral).

 

On retrouve dans le film d’Allan Mauduit les « ficelles » entremêlées du polar et du western servis par un rythme parfois débridé sur fond de corruption (trafiquants belges malfrats , flic ripou)  par des changements de ton et par des rebondissements (dont certains prévisibles...)

Détonant (ça dégoupille souvent et la scène de tuerie dans le salon de Nadine en est un bel échantillon ) et détonnant (femmes armées plus rapides à la détente que les hommes auxquels habituellement le rôle est confié…) ce film force le rire -tellement c’est gros ; car avouons-le c’est souvent grossier -pour ne pas dire vulgaire- même si l'aura que dégagent les trois actrices est celle de la "bienveillance",  même si c’est la pulsion de Vie (pour ne pas dire survie) qui les anime de bout en bout !!

 

Alors on l’oubliera comme dans la chanson ?

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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