30 juin 2025 1 30 /06 /juin /2025 07:33

De Mike Flanagan (USA 2024)

 

avec Tom Hiddleston (Chuck), Chiwetel Ejiofor (Marty Anderson), Karen Gillan (Felicia Gordon), Jacob Tremblay, Mark Hamill, Benjamin Pajak, Annalise Basso, Pocket Queen Kate Siegel (Miss Richards)

 

Septembre 2024  Festival de Toronto People’s Choice Awards

La vie extraordinaire d'un homme ordinaire racontée en trois chapitres. Merci Chuck

Life of Chuck

Adaptant une nouvelle de Stephen King (parue en 2020) le cinéaste Mike Flanagan adopte le parti pris du romancier : commencer par la fin --qui est aussi la fin du monde

Son film comprend trois parties réparties en trois actes, (III, II, I)  chacun a sa tonalité particulière (mais aussi son format d’image…); dans chacun une voix off commente explicite anticipe aussi ; certaines séquences plus amplement traitées vont se faire écho d’un acte à l’autre et la philosophie ( ?) empruntée à Walt Whitman, -extrait du Chant de moi-même,  je contiens des multitudes- sert de fil directeur ; une leçon d’optimisme : chaque personne est sa propre galaxie.  Chaque être est composé de tout ce qu’il voit, entend et pense. -donc sa disparition est celle d’un monde entier, métaphorique... il en irait de même pour des énoncés plus scientifiques (présence humaine appréhendée à l’aune de l’âge de l’univers) et le contraste avec une fin du monde annoncée n’en serait que plus saisissant

Voici un comptable sans prétention Charles Krantz, dit « Chuck » (Tom Hiddleston), que nous découvrons en même temps que Marty Anderson, professeur de lycée et son amie Felicia,  sous forme de spectre publicitaire merci pour ces 39 années  La gamme chromatique est particulièrement exploitée dans cet acte III pour le rendu d’une ambiance apocalyptique jusqu’à l’extinction des étoiles dans le firmament ….que nous contemplons en compagnie du couple tel un tableau surréaliste !!

Progressivement se dessine la  "personnalité" de cet homme mort prématurément, quand nous remonterons le cours du temps …

Certes les acteurs  qui interprètent Chuck  enfant, ado, adulte, Mia Sara et Mark Hamill- dans le rôle des grands-parents - Katie Siegel en Miss Richards  Chiwetel Ejiofor  le prof Marty Anderson,  sont tous épatants, et la séquence de danse dans la rue (plus de 8’) qui sert de pivot entre les actes III et I, restera dans les mémoires, certes le fantastique (coupole reliquaire, coupole pythonisse, dans la maison victorienne, interdite d’accès à l’enfant) est traité avec sobriété -la vision est plus l’effet d’une caméra subjective ou peut s’interpréter comme une mise en abyme de la finitude , de l'existence en général, de celle de Chuck en particulier,

Mais  tout en étant sollicité dans la re-connexion des éléments du puzzle, on sera forcément déçu par une inégalité (et c’est un euphémisme) de traitement (la dernière partie -acte I- la plus longue est assez (trop) laborieuse, elle se veut trop explicative,  éclairante 

Dommage -eu égard aux suggestions du tout début !!

 

Colette Lallement-Duchoze

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