De Robert Guédiguian (2024)
avec Ariane Ascaride, J-P Darroussin, Louis Leprince Ringuet, Gérard Meylan, , Robin Stévenin, Marilou Aussilloux, Lola Naymark
Maria, la soixantaine, aide des personnes plus âgées qu'elle. Tirant le diable par la queue, elle ne se résout pas à sa précaire condition et, par-ci par-là, vole quelques euros à tous ces braves gens dont elle s'occupe avec une dévotion extrême et qui, pour cela, l'adorent.
Commentaire de Serge Diaz
La pie voleuse est un doux battement d'ailes dans un monde de brutes. Nul autre réalisateur français actuel ne dépeint aussi bien les petites gens que Robert Guédiguian. Son humanisme nous traverse, sans violence, sans exagération, sans manichéisme, sans voyeurisme sexuel. La bonté et l'amour sont au cœur des préoccupations
On pardonne à Ariane Ascaride qui joue simplement une assistante de vie qui arrondit ses fins de mois en rapinant les vieux dont elle s'occupe et qui l'adorent . On s'attache à l'ami d'enfance du réalisateur Gérard Meylan, qui joue un ancien mécanicien à la petite retraite (à cause des ses nombreux boulots au noir,) perd le peu d'argent du ménage au jeu de cartes, au bistrot avec ses copains.
Il y a du suspens(e) dans ce déroulement de vie ordinaire avec une intrigue banale mais bien ficelée. Et une jolie musique de piano, jouée par le petit fils prodige, qui s'envole par les fenêtres des maisons populaires de l'Estaque. La fin est comme le reste du film, délicate, sensible et généreuse.
Enfin, la bonté domine ce film sans niaiserie au ras de la vraie vie de ceux qu'on appelle à tort les petites gens.
Un vrai feel-good movie comme disent les Anglais , qui nous laisse un goût de nostalgie dans le cœur.