31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 06:24

De Sean Price Williams (USA 2023)

 

avec Talia Ryder (Lilian) Earl Cave (Caleb) Simon Rex (Lawrence) Ayo Edebiri (Molly)

 

 

Festival de Cannes 2023 Quinzaine des cinéastes 

Lillian, jeune lycéenne, fugue durant un voyage scolaire. Au fil de ses rencontres, elle découvre un monde insoupçonné. Les fractures des États-Unis, filmées comme un conte de fées ou une variation d’"Alice au pays des merveilles".

The Sweet East

Premier long métrage de Sean Price Williams, ce film nous immerge dans une Amérique assez particulière. Du Maryland au Vermont, en passant par New York  nous allons croiser  avec Lilian  la route de certains marginaux -des suprémacistes, des cinéastes indés genre bobos, des islamistes, (ou pour le formuler autrement des activistes, des conspirationnistes, des artistes, des  fanatiques) 

Chaque rencontre est précédée par une annonce à la calligraphie singulière comme une invitation à feuilleter, en les tournant, les pages d’un livre des « merveilles » (ou des horreurs).

Chaque rencontre est l’objet d’une séquence avec ses couleurs, ses ambiances (réaliste romantique gore hallucinée ) ses tenues vestimentaires, ses discours ou propos spécifiques (cf le duo de cinéastes) (et Simon Rex interprétant un "abstinent torturé" sous l'oeil goguenard de la lycéenne est assez comique...)

Lilian elle-même se "métamorphose" en s’adaptant (tout en gardant un regard " naïf" ?)  the sweet east , voyage initiatique ??

Un tunnel , passage d’un univers à un autre- ? le clin d’œil à Lewis Carroll est évident ; de même que les occurrences Edgar Poe ne sont pas gratuites, de même que certains décors sont censés illustrer des effets hallucinogènes  

 

 "OVNI à la croisée des genres" ?  et de fait le cinéaste a privilégié l’assemblage d’éléments discordants dissonants toujours disparates, tout en épinglant les "extrêmes"

Mais force est de reconnaître que dans ce road movie les clins d’œil sont plus évidents pour un public américain (la scène de braquage et le Pizzagate par exemple) et que le film souffre d’un systématisme facile et déplaisant (le déroulé frappe déjà par son classicisme et les raccords entre les séquences sont souvent factices)

 

Cela étant, The Sweet East  n’en est pas moins la  fresque assez "foutraque" d’une certaine Amérique et  l'actrice Talia Ryder,- qui est de tous les plans,-, interprète avec brio une  Alice  insoupçonnée !!!

 

A voir! 

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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commentaires

S
Non ce film est raté et on s'y ennuie ferme car loin de montrer une Amérique déjantée, conséquence d'un système économique où l'argent est la vraie religion, il enfile les clichés sur des dingues, et c'est facile. Loin d'apporter une réflexion sur la dégénérescence de ce grand pays pays en voie d'effondrement social et moral, la satyre des marginaux est sans surprise. L'actrice qui erre au milieu de cette déchetterie est totalement banale tant sur le plan physique que sur son absence absolue d'intériorité.Bref un film qui n'apporte aucune émotion ni rire ni pleurs ni pensée originale. Le prix du jury à Deauville dessert ce festival.
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