6 février 2024 2 06 /02 /février /2024 05:37

de D Abel et  F Gordon (France/Belgique 2023)

 

avec Dominique Abel, Fiona Gordon, Kaori Ito

 

 

Prix du jury aux rencontres du cinéma francophone en Beaujolais (Villefranche /Saône)

 

Boris, barman, vit dans la clandestinité depuis 35 ans à la suite de son implication dans un attentat qui a mal tourné. Son passé refait surface quand une victime le retrouve et veut se venger. L'apparition de Dom, homme dépressif qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Boris, fournit à l'ex-activiste le moyen parfait pour échapper à la vengeance. Boris et sa femme Kayoko, épaulés par leur portier, Tim, tissent une toile funeste autour de Dom : ils ignorent l’existence de son ex-femme, détective privée

L'étoile filante

 

Malgré l’ambiance de film noir (travail étonnant sur la lumière les ombres portées les contre-jours et choix de plans larges) malgré la théâtralisation (des lieux et du jeu des acteurs), malgré quelques trouvailles (le papier hygiénique ou la disparition par enfouissement dans un pouf) quelques gesticulations corporelles qui renvoient à l’art du mime, certaines chorégraphies (même incongrue celle des retrouvailles Fiona Dom alors que celle du bar l’étoile filante qui inclut les clients est moins convaincante quand bien même ce serait la parodie de comédies musicales)  on est loin de la tonicité et de la singularité poétique, de la loufoquerie funambule, auxquelles le couple Dominique Abel et Fiona Gordon nous avait habitué (Rumba, La Fée, Paris pieds nus)

 

Scénario abscons ? Non car la trame narrative même alambiquée est bien présente et lisible jusque dans dans ses « déraillements »  Comique de répétition qui s’essouffle (le mouvement de bicyclette dans le lit comme illustration d’un cauchemar, le bras prothétique de l’homme au revolver, assoiffé de vengeance) ? Changement de perspective, celle revendiquée par le couple ?  En traversant la rue du burlesque au polar, nous ne lâchons pas notre envie de rire, nous explorons une palette plus amère. Le désenchantement, la mélancolie, ingrédients typiques du polar, planent sur L’Étoile filante mais un joyeux ensemble de personnages moralement ineptes apporte à notre film noir ses belles couleurs et sa drôlerie." - Abel & Gordon*

 

Quelle que soit la réponse, on a la fâcheuse impression d’un long métrage qui tourne court…

 

 

Colette Lallement-Duchoze

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