18 novembre 2023 6 18 /11 /novembre /2023 13:54

de Stephan Castang ('Belgique France 2023)

 

avec Karim Leklou, Vimala Pons,  François Chattot

 

Festival de Cannes 2023 Semaine de la Critique

Argument: Du jour au lendemain, Vincent est agressé à plusieurs reprises et sans raison par des gens qui tentent de le tuer. Son existence d’homme sans histoires en est bouleversée et, quand le phénomène s’amplifie, il n’a d’autre choix que de fuir et de changer son mode de vie...

Vincent doit mourir

Il aura suffi d’un regard, d’un seul regard pour transformer Vincent un homme quelconque,  sans histoire, en une bête traquée !!! on s’acharne contre lui (sur son lieu de travail, dans son immeuble, dans la rue, etc.) jusqu’à vouloir l’anéantir (Vincent doit mourir ?)

 

Le film de Stéphan Castang appartient au genre « survivaliste » -si l’on adopte le point de vue du personnage éponyme (contraint pour survivre à changer de milieu, à se barricader dans la maison de son père dans le Beaujolais), au genre dystopique (si l’on s’interroge sur les origines ce cette haine qui gangrène les rapports entre les individus dans notre société), à une « romance » quand l’abject réel est transcendé par l’amour, grâce à la rencontre avec Margaux (un bateau qui prend le large loin du naufrage ambiant où TOUT est contaminé) Et si au final c’était la métaphore de tous ceux qui combattent dans un univers merdique pour essayer de survivre (ce dont témoignerait la (trop) longue séquence de la fosse septique) ?

 

Certes l’acteur Karim Leklou est époustouflant de crédibilité (visage et regard portent les stigmates de l’angoisse omniprésente qui le taraude) ; certes l’humour consiste en une forme d’absurde (au sens étymologique de « discordant ») J’avais  demandé aux acteurs de ne surtout pas jouer sur des codes de comédie. Il fallait au contraire jouer le drame, la tragédie, la passion, la panique. C’est le décalage avec la situation qui crée l’humour» On pourra toujours apprécier la construction en crescendo jusqu’au capharnaüm qui culmine dans la séquence d’autoroute (les corps morts ou demi vivants qui émergent des carcasses de voitures rappellent étrangement les zombies, dans une atmosphère embuée et bleutée)

 

Mais force est de reconnaître que la complaisance dans le gore et la « merde » pour ce VDM (tiens tiens !!! un même sigle) est outrancière même si l’on admet que le film est non pas post mais pré-apocalyptique, par l'évocation d’une apocalypse intime."

Mais surtout on a l’impression que le réalisateur esquive une forme qui lui serait « propre » -esthétique ou politique- à partir de l’enjeu initial (auquel on avait pourtant adhéré)

 

A vous de juger

 

Colette Lallement-Duchoze

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