14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 09:04

 

 

 

imagesFilm onirique sur la fin du monde, très différent des habituels cataclysmes en effets spéciaux. 

- J'ai aimé : le jeu des acteurs et surtout des actrices,  la beauté de certaines images,.
-J'ai moins aimé : la longueur et la domination violente de la musique : on comprend bien l'intention du metteur en scène, mais il n'est pas indispensable d'assourdir le spectateur pour la lui faire comprendre. 

 
A certains moments, évident plagiat de Bergman or n'est pas Bergman qui veut

En conclusion : pour un film sur la fin du monde c'est réussi.
Le film aurait été encore plus réussi avec une demi heure de moins et un peu plus de subtilité (ou un peu moins de grosses ficelles) 

 

Isabelle Lepicard

 

melancholia.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Melancholia, le dernier film de Lars Von Trier est projeté en ce moment à l' Omnia

 

 

« Mélancholia »( titre du dernier film du danois Lars Von Trier) est la planète qui va heurter la Terre. C’est une angoisse pour Claire, qui veut protéger son fils, mais pas pour sa sœur Justine acceptant la fatalité qui voit la Terre peuplée d’êtres qui ne méritent plus de vivre. C’est une histoire de fin du monde traitée avec un esthétisme, rarement vu au cinéma, et qui rappelle les tableaux du XVIIIème siècle, du Romantisme (courant artistique cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime tout comme l’ensemble du film).

mélancholia 2

Justine, interprétée par Kirsten Dunst, est atteinte de « mélancolie » qui médicalement se définit par une affection mentale caractérisée par un état dépressif, un sentiment d'incapacité, une absence de goût de vivre. Dans la première partie, gravitent des gens haineux, égoïstes, capricieux, infantiles, matérialistes ou intéressés lors du mariage de Justine organisé par sa sœur. Certainement, un microcosme de notre société qui se dégrade par Von Trier. Ces personnages ponctuent cet évènement de burlesques, de tensions et de règlements de compte familiaux qui n’est pas sans rappeler « Festen ». La deuxième partie, nommé « Claire », se déroule dans le manoir qui accueillait le mariage et se recentre sur la relation « Amour-Haine » des deux sœurs. Claire, qui voudrait tout organiser, du mariage ultra protocolaire de sa sœur à la manière d’affronter la Fin, se contredit avec l’apathie de Justine. La Blonde froide et la Brune sensible et protectrice/ La Terre et Mélancholia sont en conflit, se côtoient mais s’aiment au final.

C’est un film, avec certes des longueurs soulignant les difficultés de communication de chacun, le mutisme et la souffrance, qui ne laisse pas indifférent et indemne. Lars Von Trier est très démonstratif et veut provoquer dans l’esthétisme mais bouleverse et glace. On en retient essentiellement le jeu des deux actrices (Charlotte Gainsbourg qui aurait mérité un prix ex-æquo à Cannes), l’ouverture majestueuse composée de tableaux animés et annonciatrice de la Fin, la musique de Wagner très pesante.

   

Béatrice Le Toulouse

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commentaires

L
<br /> Pour répondre à Béatrice, il me semble qu'il s'agit moins de rapport Amour/Haine que d'une symétrie entre le macrocosme (deux planètes qui vont se percuter) et le microcosme (deux soeurs qui<br /> incarnent l'une la raison et l'autre le fatalisme; la raison se mue en angoisse -Claire- et le fatalisme dépressif en attente jubilatoire -Justine-Cette symétrie (cosmos et terre des humains) m'a<br /> paru trop bien "ficelée", trop artificielle...<br /> <br /> Cela étant, je partage le point de vue de Guy: le générique est grandiose (entre autres: un tableau qui envahit l'écran on le verra en I reproduit comme illustration d'un livre que Justine<br /> précisément va sinon remplacer du moins cacher; Justine en Ophélie glissant sur l'onde avec sa robe de mariée,...)<br /> <br /> Et lorsque Claire tape sur son clavier le terme Mélancholia, que le temps est comme suspendu, libre au spectateur d'imaginer la polysémie du mot et de voir en filigrane la gravure de Dürer<br /> <br /> Malgré tout, je suis restée comme extérieure (les gros plans sur les visages, les mouvements de caméra qui évitent parfois le champ/contrechamp, les panoramiques sur la luxueuse propriété ou les<br /> plans serrés sur certains convives -pantins désarticulés d'une noce de la Mort- ne m'auront pas convaincue; un bémol: l'humour "noir" et la déflagration finale<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Désolé de ne pas participer à l'enthousiasme quasi général pour ce film,et ce pour trois raisons :<br /> 1) L'articulation entre les deux parties me parait artificielle<br /> 2) La fin,de toutes façons trop longue, est trop emphatique<br /> 3) Le générique, tant vanté par la critique, m'a paru être de "l'épate" : "vous allez voir ce que vous allez voir" !<br /> Ce film ne m'a pas réconcilié avec Lars von Trier...<br /> <br /> <br />
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G
<br /> et moi j'ai justement adoré la musique de Wagner - tirée de Tristan et Isolde- alors que je ne suis pas fan d'habitude. Mais ce que j'ai préféré dans le film, c'est son préambule, exagérant les<br /> scènes que l'on retrouve ensuite dans le film : 3 lunes au lieu de 2, des pas enfoncés dans le terrain de golf, des éclairs qui sortent des cheveux. Et puis un moment de grâce dans la cabane<br /> magique...<br /> <br /> <br />
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