5 octobre 2023 4 05 /10 /octobre /2023 13:36

de Claude Schmitz (France/Belgique 2023) 

 

avec Olivier Rabourdin (Gabriel / François), Louise Leroy (Jade), Tibo Vandenborre (Jige), Marc Barbé (Valery), Kate Moran (Shelby), Edwin Gaffney (Scott), Rodolphe Burger (Alain), Francis Soetens (Francis)

 

 

Présenté à Cannes 2023 Quinzaine des cinéastes 

À la demande de sa nièce, un détective plutôt spécialisé dans les adultères se retrouve à enquêter sur la mort trouble de son frère jumeau, avec qui il avait coupé les ponts. Il rallie la demeure bling-bling du flambeur défunt, non loin de la frontière franco-espagnole, autour de laquelle gravite une faune interlope : veuve américaine revenue de tout, pilote d’hélicoptère ancien marine, vieux Hells Angels à l’accent méridional, flics crapoteux recherchant un gitan disparu.

L'autre Laurens

La bande annonce était alléchante !! las !

Oui les courts extraits très pittoresques (détective privé, bikers, flics corrompus, trafiquants de drogue, etc.. tous rappelant peu ou prou des personnages de B Dumont, dans des décors à la fois mythiques et improbables, une musique lancinante) suscitaient l’envie de voir ce film !

 

 

Certes Olivier Rabourdin, aux traits burinés (qu’accentuent encore certains gros plans) aux cheveux en bataille (pour ne pas dire hirsutes) excelle en détective privé blasé que sa nièce (cheveux blonds et moue à la BB) « réveille » de sa fausse léthargie. Certes le duo de flics de Perpignan (Rodolphe Burger et Francis Soetens) est truculent de bout en bout (ah ces répliques à la Audiard). Certes l’hybridité voulue (mélange de faux western, de série B, de comédie d’action, sur fond de revenants et de trafic, dans les Pyrénées orientales) et le côté kitsch ou futuriste des décors, ont de quoi « émoustiller » ! et le plan d’ouverture (au bord d’une route un cactus et un lampadaire aux deux néons roses ) -était si racoleur ! très stylisé aux couleurs saturées de bleu profond comme la nuit) 

 

Et pourtant !! à cause de cette « mixité » formelle (entendons mélange des genres) censée « traiter » une multitude de thématiques (dont la paternité, le « féminisme » le racisme et  la volonté de faire voler en éclats les mécanismes d’un patriarcat poussiéreux), le déroulement est par moments très (pour ne pas dire trop) poussif !! s’étire inutilement !!! Les clins d’œil à Hamlet ou à l’ami américain (même dans la haine viscérale) porteurs de… symboles (?) sont « lourdingues » (le pire est le parallélisme appuyé  entre les tours jumelles qui s’écrasent le 11 septembre 2001 et la séparation des frères Laurens  le même jour !!)

 

Trop long et diffus

 

Un bémol : la musique confiée à Thomas Turine -bien que surdimensionnée et envahissante - a le pouvoir de créer une atmosphère crépusculaire même quand ce « compositeur » arrange du Bach !!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

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