12 avril 2017 3 12 /04 /avril /2017 07:18

De Nicolas Silhol 

Avec Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane de Groodt, Violaine Fumeau

 

Argument: "Emilie Tesson-Hansen est une jeune et brillante responsable des Ressources Humaines, une " killeuse". Suite à un drame dans son entreprise, une enquête est ouverte. Elle se retrouve en première ligne. Elle doit faire face à la pression de l’inspectrice du travail, mais aussi à sa hiérarchie qui menace de se retourner contre elle. Emilie est bien décidée à sauver sa peau. Jusqu’où restera-t-elle corporate ?

Corporate

Corporate est un anglicisme que l’on peut traduire par "esprit de corps ; esprit de maison", ce qu’illustre d’ailleurs le pré-générique : une course de traîneaux sur les pistes enneigées réunit dans la "joie" patron et cadres ; séquence d’apprentissage aussi "il suffit de bien tenir les rênes" constate satisfaite Emilie Tesson-Hansen -la killeuse récemment embauchée ; meute qui aboie impatiente ? Il faut la mater dans le sens du poil. Tout ou presque est dit dans cette séquence inaugurale...

Une multinationale agroalimentaire Esen a formé ses cadres pour se "débarrasser" de ses employés sans les licencier -on ne paiera pas les indemnités- :en les culpabilisant" en les contraignant à démissionner ou accepter une "rupture conventionnelle de contrat de travail" ; ces formes de "management" sont hélas connues de tous ; stratégie régulièrement condamnée par les salariés ; parfois en haut lieu pour la forme...bien hypocrite ; stratégie régulièrement réactivée, pour son efficacité....

 

Le film va raconter la prise de conscience d’une RH suite au suicide d’un employé ...ou comment un cadre bien "intégré" bien "cuirassé",  voit  sa carapace se fendiller et se fissurer. 

Emilie qui cherche à être "impeccable" au point de changer de corsage dans sa voiture et de vaporiser ses aisselles de déodorant, elle qui est toujours impassible et respectueuse des ordres de son chef (Lambert Wilson) veut dans un premier temps "sauver sa peau" quand elle devra assumer "seule"  les effets collatéraux d’un suicide, puis…

 

Mais la démonstration -dont on est censé suivre les doubles étapes : celle d’une conscience qui se libère en s’humanisant et celle de l’enquête menée par l'inspectrice du travail (Violaine Fumeau) , pêche par son absence de souffle et par une façon de filmer bien convenue : huis clos des bureaux parisiens, avec leurs vitres qui cloisonnent malgré leur transparence, champs contrechamps abusifs, zooms intempestifs, recours aux lumières bleues ou jaunes qui surchargent ou plombent l’ambiance, acteurs -hormis Céline Sallette-  trop souvent  réduits au rôle de marionnettes qui débitent leurs propos tels des psittacidés.. (même Lambert Wilson!!) Dommage!

Mais Céline Sallette (elle "crève" ici l’écran, en étant de tous les plans) est une actrice talentueuse (on se souvient de sa prestation dans Apollonide et  dans "Mon âme par toi guérie" )

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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