De Paolo Virzi (Italie USA)
Les années ont passé, mais l'amour qui unit Ella et John Spencer est resté intact. Un matin, déterminés à échapper à l'hospitalisation qui les guette, ils prennent la route à bord de leur vieux camping-car et mettent le cap sur Key West. Ils découvrent alors une Amérique qu'ils ne reconnaissent plus...et se remémorent des souvenirs communs, mêlés de passion et d'émotions
Ce film sur "la fin de vie" (John est Alzheimer, Ella en phase terminale d’un cancer) film sur un ultime voyage (sens propre et figuré) est -il faut bien l’admettre- décevant; même si le réalisateur a choisi l’humour et la dérision -pour ne pas verser dans une forme de misérabilisme ou de mièvrerie
Fausses blagues salaces d’un vieillard incontinent, immersion artificielle dans une forme de culture américaine (dont les rires béats d’obèses qui scandent la campagne électorale de Trump) paysages cartes postales (du New Jersey à la Floride) et profession de foi en l’amour "éternel", l’échappée belle (nom du camping-car) est sauvé de justesse par l’excellente prestation de Donald Sutherland (l’inoubliable Hawkey Pierce de M.A.S.H) et d’Helen Mirren (qu’on ne présente plus…)
Faire coïncider les différentes haltes qui jalonnent la longue route avec les "pauses" sentimentales où l’on ressuscite le passé (diapositives sur petit écran improvisé ou rencontres d’ex-étudiantes -lui était prof d’anglais spécialiste d’Hemingway) pourquoi pas ? Au tempo créé par cette alternance se superposerait la "partition" du souvenir. À condition que....
Et que dire de ces scènes quasi inutiles (celle du fusil…par exemple)? Autant de digressions qui obèrent un scénario déjà lourd de clichés…
Léger bémol : on entend Bob Dylan ….et Janis Joplin...
Colette Lallement-Duchoze