19 juin 2023 1 19 /06 /juin /2023 15:51

de Johan van der Keuken (Pays-Bas, 1974, 39 minutes ) écriture, réalisation, image montage 

 

 

 

"Le Jeu de Paume à Paris consacre l’une de ses expositions d’été à Johan van der Keuken, cinéaste et photographe néerlandais décédé en 2001, (cinéaste bien connu du public rouennais grâce au festival du cinéma nordique ) inventeur d’essais visuels,  proche de Godard ou Chris Marker.

En écho, Mediapart diffuse, en partenariat avec la plateforme Tënk, « Les Vacances du cinéaste », éblouissant film de famille tourné dans un village de l’Aude dans les années 1970."

Un petit village de l’Aude, ses habitants, leurs joies, leurs souffrances et la caméra en liberté du cinéaste en vacances qui saisit ces moments intermittents qui, dans le souvenir qu’on en garde, ressemblent si fort au bonheur

Les vacances du cinéaste

« J’ai été formé par la tradition de l’œil vagabond et solitaire - un mythe que j’avais fait mien depuis mon adolescence », écrit van der Keuken en 1984. Les deux commissaires de la manifestation parisienne se sont emparés de cette phrase comme d’une boussole. De cet « œil vagabond », on saisit quelques éclats dans le moyen-métrage que Mediapart diffuse, à partir de ce samedi, en écho à l’exposition parisienne, Les Vacances du cinéaste, réalisé en 1974.

"Johan van der Keuken, alors âgé de 36 ans, part en vacances avec sa famille dans un petit village de l’Aude, qui se vide de ses habitant·es. Le cinéaste subvertit les codes du film de famille en y injectant des photographies qu’il a prises plus jeune (dont son sublime autoportrait à 14 ans, ou le portrait de son ami et poète avant-gardiste Remco Campert, toutes deux exposées au Jeu de Paume), ou encore des extraits de films déjà tournés, sur lesquels il revient, obstiné à percer le mystère de ses propres images. On pense en particulier à la très belle scène de cet adolescent jouant au basket de manière répétitive, sur un terrain d’Amsterdam plongé dans un brouillard épais (tirée du court Un moment de silence, 1960-63, qui est, lui aussi, visible dans l’exposition). 

Sous ses allures de film d’été, noyé sous le soleil de l’Aude, le film de van der Keuken s’avance tout près du précipice, évoquant la figure du grand-père décédé, celle du villageois atteint de la maladie de Parkinson, ou encore celle du saxophoniste Ben Webster, décédé l’année précédant le tournage du film à Amsterdam, et qui fut un ami de van der Keuken.

On conseillera à celles et ceux qui souhaitent prolonger la douceur, et peut-être l’émotion ressentie au visionnage de ce film, de se rendre dans la première salle de l’exposition du Jeu de Paume, consacrée aux portraits des intimes de van der Keuken. C’est en photographiant ses proches, artistes et écrivains, que le Néerlandais s’est autorisé à développer une approche plus expérimentale et rythmique, qui deviendra sa marque, en photo comme au cinéma."

  • L’exposition Le Rythme des images est visible jusqu’au 17 septembre au Jeu de Paume à Paris.
  • Retrouvez d’autres documentaires à visionner sur Mediapart ici. Les films de notre partenaire Tënk sont ici.

 

Mediapart et Tënk

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