Documentaire réalisé par Richard Minier et Edouard Salier 2019
avec R Minier, Boncana Maïga
Prix Sacem du meilleur documentaire musical de création en 2019
et Coup de cœur Festival du Film Francophone d'Angoulême en 2020.
C'est une histoire qui commence en pleine guerre froide, en 1964, quand dix musiciens maliens débarquent dans la Havane de Castro pour y étudier la musique. En brassant les sonorités ils deviennent le premier groupe afro-cubain de l'histoire : les Maravillas de Mali. Cinquante ans plus tard, entre Bamako et la Havane, nous partons à la recherche du maestro Boncana Maïga, son chef d'orchestre, avec le projet fou de reformer ce groupe de légende !
18 ans d’enquête, 18 ans de quête
tel est l'aveu de Richard Minier (voix off) .
Compositeur et producteur de musique, il est à l’initiative du projet : reconstituer le groupe Las Maravillas de Mali. A partir de 200h de rushes, Edouard Salier a voulu dans ce documentaire (outre le coup de projecteur sur un groupe de virtuoses oubliés..) mettre en évidence l’acharnement de cet homme à rechercher compiler interroger. Nous allons suivre Richard Minier de Bamako à La Havane en passant par Abdijan et Paris; et s’il ne parvient pas à reconstituer le groupe, au moins aura-t-il réussi à donner corps à une « odyssée », grâce à sa collecte d’archives et de témoignages
Après avoir rencontré le flûtiste Dramane Coulibaly il apprend que quelques musiciens maliens envoyés à Cuba en 1964 (le gouvernement malien est à l’époque socialiste) vont former un groupe Las Maravillas de Mali. En fusionnant les apports de leurs origines avec le « son » cubain ils sont devenus une référence de la salsa. Adorés puis vilipendés, ostracisés : un coup d'Etat au Mali qui renverse le président socialiste Modibo Keîta, va provoquer leur disgrâce...
Boncana Maïga -flûtiste, compositeur, chef d'orchestre- s'exile en Côte d'Ivoire; il sera de retour dans son pays en 2005. Ce septuagénaire (à ce jour seul survivant du groupe) auquel Africa mia fait la part belle va, plus de 50 ans après, "prendre sa revanche" en organisant un concert en 2018 à ...l'hôtel l'Amitié à Bamako
C'est sur ce lieu au nom mythique que s'ouvre et se clôt le documentaire . Circularité et pérennité
Un documentaire au rythme souvent échevelé, à valeur d'épopée
Un documentaire à la « double résonance historique et musicale entre deux continents »
Un documentaire hymne à la musique (afro-cubaine : son âme)
et à l’amitié (des scènes de retrouvailles poignantes d'émotion)
à voir (Omnia aux Toiles)
Colette Lallement-Duchoze