9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 05:12


E-DIFFUSIONS DE FILMS DOCUMENTAIRES
 

Au programme de cette deuxième semaine de décembre :
Flight Simulator de Dominique Baumard, nous raconte l'histoire de deux militants octogénaires habitant à Jersey.
Cour d'Honneur de Cécile Patingre, nous livre le parcours d'hommes et de femmes homosexuels dans une grande institution : la Police.

Ces deux films seront visibles pendant 7 jours, dès leur date de diffusion, sur notre site internet.

bonne e-diffusion à tous


MARDI 8 DÉCEMBRE
 

réalisé par Dominique Baumard
produit par Mil Sabords

Synopsis : Un jour, j'ai rencontré John Heys et Maurice Merhet, les seuls membres actifs de l’association Attac à Jersey. Au cœur d’un des paradis fiscaux les plus florissants d’Europe, seuls au milieu des requins, John et Maurice se dressent face à la finance internationale.Ils ont 80 ans, ils roulent en Mercedes Cabriolet et ils ne ressemblent vraiment pas à l’image qu’on peut se faire de militants d’extrême gauche. Ce film est leur portrait.


JEUDI 10 DÉCEMBRE
 

réalisé par Cécile Patingre
produit par Bellota Films

Synopsis : Avril 2017, un attentat a lieu sur les Champs-Elysées, un policier est tué. Quelques jours plus tard, c’est son conjoint qui lui rendra hommage, lors de la cérémonie officielle dans la Cour d’honneur de la Préfecture de Paris. Les mots d’amour alors prononcés dans ce lieu symbolique de l’ordre et de la loi, s’ils dévoilent au grand jour un visage inattendu de la Police, marquent t-ils pour autant la fin de l’exclusion pour les policiers homosexuels ? À travers une série de portraits d’hommes et de femmes, ce film témoigne de parcours au sein d’une institution peu réputée pour sa gayfriendly attitude et qui aujourd’hui est contrainte à évoluer.


ET TOUJOURS EN LIGNE
 

Jusqu'au mercredi 9 décembre

Ma Vie dessinée
de Vincent Pouchain
produit par Keren Production

 


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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 06:17

 

 

Cette année, la programmation des Rencontres du cinéma documentaire est entièrement consacrée aux animaux et à leur rapport avec les hommes. Des films de Nicolas Philibert, Jean-Louis Le Tacon, Christine Baudillon, Barbet Schroeder, Juliette Guignard…, ainsi que de nombreux courts-métrages, seront visibles en ligne jusqu’à dimanche soir, accompagnés de podcasts, d’ateliers et de débats.  

 

 

 

 

 

25èmes  Rencontres du cinéma documentaire de Montreuil

 

 

Depuis vingt-cinq ans, lassociation Périphérie organise les Rencontres du cinéma documentaire au cinéma Le Méliès de Montreuil. Alors que les mesures sanitaires imposent la fermeture des salles, lédition de cette année se déroulera en ligne, sur ce site, du jeudi 3 au dimanche 6 décembre minuit. Pour les accompagner, Mediapart diffuse deux courts-métrages de la programmation. Après celui de mercredi qui se passait à Gibraltar (Territory, dEleanor Mortimer, toujours visible ici), partons aux Pays-Bas, dans un élevage de lapins. Cachée dans la campagne du Brabant aux Pays-Bas, cette ferme consiste en de longs hangars, où plus de 20 000 petits lapins blancs aux yeux rouges croissent et se multiplient.

 

Pour info:
L'été prochain Tangui Perron membre de l'équipe du centre Périphérie de Montreuil sera présent au festival Lectoure à voix haute (du 20 au 25 juillet) Il viendra nous parler de la place de l'immigré dans le cinéma français et commenter le film Tony de Jean Renoir.
 

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 20:00

Documentaire de Sébastien Lifshitz 2020

avec Sasha,  Karine et toute la famille 

 

Présenté à la Berlinale en février 2020

A obtenu le grand prix au festival de Gand (24 octobre 2020)

 

Sasha, né garçon, se vit comme une petite fille depuis l’âge de 3 ans.  Le film suit sa vie au quotidien, pendant un an, le questionnement de ses parents, de ses frères et sœur, tout comme le combat incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre sa différence. Courageuse et intraitable, Karine, la mère de Sasha, mène une lutte sans relâche portée par un amour inconditionnel pour son enfant.

Petite fille

Une gamine essaye une robe à paillettes puis teste chapeaux et serre-tête ; dubitative elle murmure "peut-être" ; la même -écharpe rose bonnet cloche parka- joue avec ses parents ses frères et sœur à la « bataille de boules de neige » Ces deux mini séquences d’ouverture -alors que défile le générique-, encodent le film ?

 

Film qui débute avec la consultation chez le médecin. Karine la mère, la voix brisée, implore de l’aide, elle se sent fautive. Sasha est une petite fille dans un corps de garçon. Le passé - marqué par la culpabilité de la mère, par la détresse de l’enfant- et surgissant dans son évidence, Sébastien Lifshitz le fait sien en l’incorporant dans un présent (Sasha a 8 ans ) qui deviendra prémices du futur (Karine le sait, elle imagine son enfant se débattre plus tard autant avec son  corps en pleine croissance qu’avec les regards et comportements réprobateurs d’un entourage malveillant)

 

Le réalisateur qui aime capter les métamorphoses, les saisir dans l’instantanéité de la Douleur va non seulement mettre en scène un double combat (celui de la mère, celui de sa fille) contre les carcans imposés par les préjugés et les « codes », mais avec subtilité et délicatesse -sans que sa caméra soit intrusive- il filme à hauteur d’enfant une éclosion dont le « motif » du papillon serait la métaphore

Plus que le regard de l’autre, il privilégie les émotions éprouvées par Sasha en toute circonstance, émotions que l’on peut lire sur son visage (un regard comme hébété, des larmes trop longtemps retenues, des lèvres muettes qui disent pourtant l’indicible) émotions qui s’expriment aussi par et dans le langage de son corps (arabesques intermittentes et maladroites au cours de danse, bulles multicolores que le souffle de la bouche disperse dans l’espace, corps enroulé  dans la caresse maternelle, pas et tournoiements dans le vert du jardin, jusqu’à l’envol du ...« papillon »)

 

Sébastien Lifshitz  donne la parole aux membres de la famille, à la mère surtout (plan fixe  face à la caméra) à des spécialistes (dont Anne Bargiacchi consultée à l’hôpital Robert Debré), tous bienveillants. En revanche les représentants de l’institution scolaire -lieu de socialisation mais pour Sasha domaine de l’opprobre ou du moins de l’incompréhension hypocrite - resteront  hors champ ; il en va de même avec la nouvelle professeure de danse -la scène d’exclusion rapportée par la mère, aura, par sa violence, figé Sasha dans le mutisme du trauma

 

Comme dans Les Invisibles l’écran peut être envahi par des ciels tourmentés ou non, par des flots qui ondoient,  par des panoramiques (cf la séquence au bord de mer quand Sasha étrenne son maillot deux-pièces)

 

Un témoignage  " bouleversant"  sur la "dysphorie de genre"  ( fera-t-il "évoluer les mentalités" comme le souhaite Karine?)

Un film sur le mal-être,

Une histoire de tolérance toute en sensibilité, en émotion contenue

Un film que je vous recommande

 

disponible en replay sur le site d'Arte.tv jusqu’au 30 janvier 2021

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

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30 novembre 2020 1 30 /11 /novembre /2020 09:17

Halima Ouardiri Canada (Québec). 2019. 18 minutes 

 

 

Ours de Cristal du meilleur court métrage de la 70ème édition du Festival international du film de Berlin (Berlinale 2020)

 

Prix du Meilleur Court Métrage Canadien au Festival international du cinéma francophone en Acadie en 2019.

 

Coup de cœur  du jury au festival du film de Namur  +  nouveau Prix Marion-Hänsel,

 

Dans le refuge pour chiens errants d’Agadir au Maroc, plus de 750 animaux trouvent aide et protection en attendant d’être adoptés par une famille. Chaque journée ressemble à la suivante, rythmée par la seule distraction des repas.

Clebs

Nous sommes dans un refuge pour chiens au Maroc (près d’Agadir)

Un refuge qui abrite 750 chiens errants qui attendent d’être adoptés par des familles

Des chiens que la cinéaste suisso-marocaine Halima Ouardiri va filmer dans leur quotidien et ce, pendant 5 jours de l’aube au crépuscule

 

La palette dominante brun-ocre - des pelages et de la terre – peut éclater en fragments de lumière (quand le soleil inonde les lieux) ou en aplats sombres (le pelage de certains chiens, ou quand vient le moment crépusculaire ou quand tout simplement les chiens repus cherchent l’ombre tutélaire)

 

Les voici qui accourent, ils forment une masse qui se précipite pour la nourriture ; car c’est elle qui rythme les jours, jours qui se répètent immuables, en un rite inaltérable où l’aboiement précède la sustentation.

Un rite que filme le regard empathique de Halima Ouardiri ; un regard d’artiste aussi (ne serait-ce que par la diversité des angles de vue, de la répartition des lumières et des couleurs dans le rendu de cette apparente banalité)

 

Cette compacité alterne avec de très gros plans sur un pelage – moins pour la couleur que pour capter la pulsation de la vie - ou des plans rapprochés qui individualisent -un chien qui marque son territoire d’un jet d’urine, un mâle prédateur mais une femelle rebelle, par exemple

Quand le plan s’élargit ou quand il délimite les frontières de l’espace dédié, l’extérieur (ou l’ailleurs?) ne se devine qu’à travers des "grilles"  !!!. (on est dans l’enceinte d’une ancienne ferme pas loin de Taroudant)

Enfermement, attente, lutte pour la survie (des crocs hostiles empêchent parfois  les plus faibles de partager la nourriture...)

 

Une caméra attentive aux couleurs aux lumières aux textures aux mouvements aux « sons » (quand bien même les réactions des  "protagonistes" sont aléatoires, forcément aléatoires…) Un court-métrage qui, en nous immergeant dans cette "communauté" canine, allie esthétique et banalité

 

Vers la fin on entend des infos concernant une autre population, en attente de...-dès lors  on comprend mieux les enjeux de cette coexistence forcée –

 

Clebs,  ou la parabole cinématographique des migrants de ce monde !

 

Clebs :  Une vraie "leçon de cinéma".

Le jury de la Berlinale ne s’y est pas trompé ; lui qui a pu observer  le naturel dans le non-naturel  fut  "très impressionné par les images la lumière les couleurs et les sons"

 

Colette Lallement-Duchoze

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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 06:14
Festival international du film d’éducation: la 16ème édition en ligne!


:

Que voir sur nos "petits" écrans?

 

 

 Mobile Film Festival 


 

 

Que voir sur nos "petits" écrans?

 

 

En ligne du 12 novembre au 3 décembre 2020,  ce festival soutient la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes en proposant une sélection de films dans le cadre de la programmation de cette année : 1 Mobile, 1 Minute, 1 Film, 1 Thème : Women's Empowerment.

 

www.mobilefilmfestival.com

 

 

60 films de 25 pays composent la sélection officielle. Les films originaires du monde entier abordent avec créativité, humour, émotion, les grandes questions féministes dont la question des violences à l'égard des femmes.


https://www.senscritique.com/liste/Mobile_Film_Festival_WOMEN_S_EMPOWERMENT_La_selection/2865256

 

 

"La contagion du cinéma et de la culture sera toujours plus forte que celle de tous les virus et de tous les fanatismes"

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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 13:38

de Bernard Attal (Brésil 2019)

 

2019 : Thessaloniki Documentary Festival - Thessalonique (Grèce) - Sélection

 

En 2014, un véhicule de la police militaire emmène, en plein jour, Geovane, un jeune habitant de la banlieue de Salvador, dans l’est du Brésil. Avec l’aide du journal local et sous la caméra de Bernard Attal, son père mène l’enquête pour connaître le sort réservé à son fils. Comme Antigone, il défie les autorités pour retrouver et enterrer le corps, pour découvrir les responsables.

Sem descanso (sans repos)

Des tas de papiers administratifs, des formulaires, des empreintes digitales, des graphiques, des radiogrammes et des personnages silhouettés qui s’animent : c’est le générique d’ouverture. Complexité accumulation et rétention de l’information ?

Puis des vues aériennes sur Salvador. Avant que la caméra ne s’invite dans une favela. La musique de Silvain Vanot accompagne ses mouvements. D’emblée le ton est donné.

 

Août 2014. Geovane 22 ans disparaît.

Est-il mort ? Est-il encore vivant ?

Déposer plainte, attendre ; réitérer les démarches face à un mur de silence ou d’hypocrisie et ce, inlassablement « sans repos ».

Bernard Attal va accompagner le père du disparu dans sa quête, ses requêtes, il le filme en frontal au volant de sa voiture ou encore marchant dans les ruelles. Il donne la parole aux autres membres de la famille, aux représentants de la justice de l’ordre de la politique à des militants d’associations et à ce journaliste Bruno Wendel dont le travail méticuleux sera d’une aide précieuse. Des vidéos plusieurs fois commentées, des photos d’archives et un dessin animé reconstituant les faits (enlèvement décapitation dépècement éparpillement des « pièces » à conviction) complètent ce documentaire où la douleur (muette) du père et sa ténacité forcent l’admiration. Où la violence de la police militaire, endémique, provoque une forme de nausée -d’autant qu’elle est cautionnée...en haut lieu !

 

 

Le réalisateur (cf l’entretien vidéo) en rapprochant cette tragédie de l’assassinat de Michael Brown -exécuté la même semaine aux Etats-Unis-, assassinat qui a déclenché une vague d’émeutes a souhaité mettre à jour les sources historiques et sociologiques qui provoquent de telles haines

 

Bernard Attal  a voulu aussi rendre hommage au travail de la presse (analyser contextualiser commenter diffuser), un travail nécessaire (s’il n’est pas entravé, ligoté…) pour la défense des droits de l’homme et de la démocratie

 

Bien évidemment, en France nous n’en sommes pas (encore) là (disparitions non élucidées) mais -mutatis mutandis- ce film résonne d’étranges échos !! "soyez des gardiens, pas des guerriers"  c'est la supplique de ces mères à jamais endeuillées par la perte de leur enfant...

 

Colette Lallement-Duchoze

 

Sem descanso (sans repos)

                                                                    Le père et ses parents 

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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 07:05

de Teboho Edkins (Afrique du Sud 2020)

directeur de la photographie  Samuel Lahu

 

Présenté en compétition festival Jean Rouch 2020

www.comitedufilmethnographique.com

 

Dans une région reculée du Lesotho, l’arrivée de nouveaux colons, des migrants économiques en provenance de Chine, bouleverse l’équilibre des pouvoirs. Les anciennes lois et les anciens dieux sont remis en cause. Les forces débridées du capitalisme affectent profondément ces communautés rurales. Des moments fugaces et de petits gestes révèlent les effets de la migration, les sacrifices individuels, la solitude, l’aliénation et l’expérience de l’altérité. Une violence latente menace d’éclater, tandis que les anciennes structures commencent à se désintégrer et qu’une règle s’impose entre toutes : manger ou être mangé.

Days of cannibalism

Un hôtel à Guangzhou (séquence d’ouverture) ; un bar au Lesotho ; deux pôles La Chine l’Afrique. La circulation de billets comme moyen d’échange, des billets que l’on palpe compte et recompte. Dès le prologue -cf la mini séquence chez un opticien chinois- s’affichent lumières rutilantes mais aussi suspicion et défi (Africains au regard et au verbe accusateurs, Chinois sur leur quant-à-soi) ; dès le prologue une vision fragmentée du nouveau capitalisme

Puis une suite de mini séquences sous forme de tableautins (récurrence des mêmes lieux et personnages) avec montage alterné et « gradation » (dans la violence surtout), va nous plonger dans la vie quotidienne de ces habitants éleveurs et ouvriers, de ces Africains du Lesotho attachés à leurs traditions, à leur cheptel, mais dépendant désormais des « capitaux » chinois et confrontés à une autre « vision » de l’univers et de ces migrants Chinois (promoteurs entrepreneurs patrons employés et commerçants) dont certains en déshérence d’ailleurs. Alternance et face à face. Société traditionnelle face au nouveau modèle économique !! Affres de la mondialisation capitaliste et appétit insatiable pour le business

Voici un petit pays d’Afrique australe où le cheval est « la fierté de la nation » (au début, nous assistons à une fête parade ; chevaux caparaçonnés cavaliers costumés). Un pays où la vache est « sacrée »(dans la culture basotho n'est-elle pas  "dieu au nez mouillé"? ) Et le propriétaire d'un grand troupeau est respecté sinon vénéré. Voici filmé en plongée un troupeau qui se dirige vers un enclos; puis la caméra s'approche : gros plan sur  le pelage, les museaux les oreilles; s'inscrivant dans un paysage à leur mesure -saluons ici  le travail de Samuel Lahu-, ces vaches imposent leur masse et le dessin de leurs contours. Or pour les nouveaux immigrants la vache n'est qu'un maillon dans un circuit de rentabilité: de l'élevage à l'abattoir, de l'abattoir au commerce de boucherie . Acheter un animal? "ils -les Chinois- me font peur. Ils ont beaucoup d'argent ; de toute façon ils ne pensent qu'à l'argent, mais le vrai travail, le soin des bêtes c'est pour nous". Vendre les morceaux (qu'ont débités des ouvriers africains)?  "je vais d'abord peser pour connaître le prix" dit le propriétaire  chinois.

La pauvreté croissante des autochtones a conduit certains à "voler" du bétail. N'est-ce pas le signe manifeste d'une rupture avec une culture ancestrale? Voici deux hommes sur le banc des accusés (ce sera la séquence la plus longue de ce documentaire) ; leur délit? avoir volé 15 ou 20 vaches. Leur défense? Chômage et impossibilité de subvenir aux besoins de la famille. Filmés de profil leurs deux visages se détachent telles des ombres portées alors que le président de la Cour -en plan moyen- envahit l'écran et que le procureur dans son réquisitoire est filmé de dos ...Verdict: 10 ans de réclusion! Lors d'un contrôle un acquéreur de cheval risque amende et prison; il n'a pas les "preuves d'achat" mais ayant acheté un animal ...volé...il s'est rendu complice de vol et encourt un châtiment exemplaire!!

Dans ce royaume montagneux du Lesotho (et le cinéaste nous fait découvrir les forces vives d'une nature qui respire à l'unisson de l'humain avec cette alternance entre plans en plongée et contre plongée selon qu'on veut insister sur la faiblesse ou la puissance de l'homme, sur la majesté bienveillante ou hostile de la Nature dans son aridité même et des Dieux) ; et plus particulièrement dans la région de Thaba Tseka c'est tout un mécanisme économique nouveau qui a brisé l'équilibre. Le speaker de la station radio locale ne cesse de s'interroger sur "l'intégration de la communauté chinoise" dans la culture africaine"

Vol et saccage d'un magasin, commerçante entravée plaquée au sol, rideau de fer que l'on va baisser: une violence inéluctable?? 

 

Plan final : des vaches se  "nourrissent" (de?) auprès des carcasses de leurs soeurs ….

manger, être mangé...

 

Days of cannibalism,  des pionniers, des vaches et le capitalisme

Un documentaire que je vous recommande !  

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 07:32

de Vladimir Kozlov (2019) 

 

2020 : KFF - Krakowski Festiwal Filmowy - Cracovie (Pologne) - Compétition internationale long métrage

2020 : Festival International Jean Rouch - Voir autrement le monde - Paris (France) - Compétition internationale

 

https://online.comitedufilmethnographique.com/

Kounachir, à 14 km au nord des côtes du Japon, est l’une des deux îles principales de l’archipel des Kouriles, annexé par l’URSS en 1945. Un an plus tard, après une brève cohabitation, les 17 000 Japonais vivant sur ce territoire ont été massivement déportés. A ce jour, aucun accord de paix n’a été signé entre les deux pays…

Kounachir

En filmant l’île dans sa diversité -tant géographique qu’humaine- en donnant la parole à plusieurs habitants -chacun incarnant une « manière » de vivre ou de  survivre sur l’île– le réalisateur offre l’image d’une micro société mais qui « parle de la société russe tout entière » avec ses contradictions ses folies sa politique des frontières

 

Il fait alterner les rencontres/interviews (nous allons suivre 6 habitants) les images sur l’île (rivage village plaine forêt volcan  lac) en variant les points de vue, les angles,  les « moments » -jour naissant ou crépusculaire, et les atmosphères -sérénité d'une chaude lumière, enveloppe brumeuse, nocturne étoilé. À cela s’ajoutent quelques photos d’archives (certaines au montage illustrent les propos de cet homme qui né en 1938 a été témoin de la déportation des Japonais ou qui évoque la bonne entente avant 1946 47, vante les prouesses technologiques  d'une époque désormais révolue... )

 

En scrutant les paysages, l’environnement, la vie au quotidien la caméra peut s’arrêter sur des détails -mais sans ostentation ni souci de didactisme - les images parlent d’elles-mêmes. Voici sur une grève un bateau rouillé échoué et sur le sable se dessinent les sillons de ces mobs pétaradantes alors qu’une vache en plan rapproché dit la placidité ou l’éloquence du silence. Voici des chars recouverts de verdure, des blindés témoins de la seconde guerre mondiale. Deux compères la tête hors d’eau dans ce lac où l’on prend un bain de boue (roboratif à condition d’être régulièrement pratiqué affirme Micha). Une cabane en bois que l’on construit dans un arbre, dans cette forêt qui abrite une vie inaltérée « l’être humain se contente de peu »affirme cet homme amoureux de ses chiens aux prénoms chargés de sens (Fram, voyage Trump, roux, Knut en hommage à Knut Hamsun). Une femme dans un minuscule cimetière d’un geste simple et précautionneux à la fois, arrose les fleurs sur la tombe de son mari, célébrant la Vie par-delà la mort. Par écran interposé le responsable politique local se plaît à brosser l’historique de l’île, fier de la victoire de son pays l’ex URSS (plus tard nous l’entendrons revendiquer le bien fondé de la politique étrangère russe) ; afin d’éduquer les jeunes (critère dit pédagogique) on se plaît à « reconstituer » la grande scène historique de la capitulation des Japonais ….en 1945; le même est convaincu  qu'un musée à ciel ouvert apprendra aux jeunes l'histoire de l'armement...

 

Or ces êtres humains ressemblent étrangement aux personnages du théâtre beckettien (un gros plan sur une pancarte « maison des fous ») attendant leur Godot (hormis le responsable politique droit dans ses bottes qui revendique l’application à la lettre du traité de 1945 -promesse orale faite par le président américain à Staline s’il entrait en guerre contre le Japon.) 

 

Explorer creuser le sol c’était une des scènes d’ouverture. Et l’on découvre avec cet homme au torse nu, des tessons, témoins lambeaux de l’art japonais, à jamais disparu ? Et partant,  d’un art de vivre, d’une civilisation ?. Explorer creuser : n'est-ce pas la démarche de Vladimir Kozlov? (réalisateur français d'origine russe)

 

Pépiements, piaillements, croassements, aboiements, ressacs : telle sera la bande-son de ce plan final, où la mer toujours recommencée a revêtu son habit de nuit…

 

Un documentaire que je vous recommande vivement!!

 

.Colette Lallement-Duchoze

 

 

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 16:11


E-DIFFUSIONS DE FILMS DOCUMENTAIRES
 

Pour cette deuxième semaine, vous pourrez découvrir Green Boys d'Ariane Doublet qui devait faire l'ouverture du mois du film documentaire du Département de l'Eure.
Quant à Miss Mermaid de Pauline Brunner et Marion Verlé, il avait était choisi par les jeunes organisateurs du Festival Du grain à démoudre pour leur 21e édition.

Ces deux films seront visibles pendant 7 jours, dès leur date de diffusion, sur notre site internet.

bonne e-diffusion à tous


MARDI 17 NOVEMBRE
 

réalisé par Ariane Doublet
produit par Squaw en coproduction France Télévisions

Synopsis : Alhassane est un jeune guinéen de dix-sept ans. Accueilli dans un petit village au bord de la mer en Normandie, il rencontre Louka, treize ans. Une amitié est née. Elle se construira jour après jour, comme leur cabane, lieu secret de l’enfance et refuge aux blessures.


JEUDI 19 NOVEMBRE
 

réalisé par Pauline Brunner et Marion Verlé
produit par Wendigo Films en coproduction avec France Télévisions

Synopsis : Chaque jour, Alexia se transforme. Les jambes rassemblées dans une queue recouverte d’écailles, elle plonge dans la mer et s’évade. Les rumeurs sur la sirène de Fécamp vont bon train… surtout depuis l’inscription d’Alexia au concours Miss Mermaid France.


ET TOUJOURS EN LIGNE
 

Jusqu'au mercredi 18 novembre

Une Vie nous sépare
de Baptiste Antignani
Co-réalisé par Baptiste Antignani et Raphaëlle Gosse-Gardet,
Coproduction Federation Entertainment et France Télévisions - France 3 Normandie avec la participation de CANAL+ family

 


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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 05:32

Le Festival international Jean Rouch est l’une des plus importantes manifestations européennes de cinéma documentaire lié à l’anthropologie et plus largement aux sciences humaines. Fondé en 1982 par le cinéaste et ethnologue Jean Rouch (1917-2004), il présente chaque année à Paris, en novembre, plus de 70 films documentaires programmés en compétition internationale ou en séances thématiques.  

 

 

Festival International Jean Rouch 2020 [13 nov - 6 déc 2020]

Nous sommes ravis de vous accueillir pour cette 39e édition du Festival International Jean Rouch, du 13 Novembre au 6 décembre 2020. Un accueil exclusivement en ligne cette année, du fait des circonstances exceptionnelles. Ces circonstances, nous l’espérons, ne vous empêcheront pas d’apprécier la qualité des films sélectionnés, mis à votre disposition gratuitement progressivement tout au long du Festival sur notre plateforme de streaming, chaque film étant ainsi disponible 5 jours au total. Les sessions traditionnelles de questions/réponses avec films cinéastes sont maintenues, sous forme de webinaires (cf. Calendrier des débats) pour lesquels nous attendons vos questions et réactions en direct par voie de messagerie (tchat intégré à Zoom ou bien Facebook). Les enregistrements de ces webinaires resteront également disponibles pour un visionnage ultérieur. Comme chaque année, vous pouvez nous laisser votre adresse électronique pour recevoir gratuitement notre lettre d’information, ou encore faire un don pour soutenir le Comité du Film Ethnographique et son festival. Enfin, le Comité et l’équipe d’organisation dédient l’édition 2020 de la manifestation à Marc-Henri Piault, disparu très récemment

Nous vous souhaitons un excellent Festival 2020!

Cliquez ICI pour rejoindre la plateforme de streaming [13 nov – 6 déc 2020]  et créer un compte 

Festival International Jean Rouch 2020 [13 nov - 6 déc 2020]

Nous la mangerons c'est la moindre des choses

Festival International Jean Rouch 2020 [13 nov - 6 déc 2020]

Bariz (Paris) le temps des campements

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Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

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