15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 07:14
Festival à l'Est du 22 au 27 février 2022

 

16ème édition 

 

Site : www.alestfestival.com

 

 

7 films en compétition A l'Est

6 films en compétition d'Est en Ouest

Ciné-concert avec la chanteuse Tallisker

Projections jeune public

Nouvelles d'Est en Ouest

Projections hors les murs en Seine Maritime du 28 février au 5 mars

 

 

Festival à l'Est du 22 au 27 février 2022

 

 

Infos pratiques :

 

Lieux

 

Kinépolis (Saint Sever)  Omnia (Halle aux Toiles) 

 

 

Tarifs

 

tarif plein : 6 euros

tarif réduit : 4 euros

 

 

Contact 

 

Mail : contact@alestfestival.fr

 

FB : @alestfestival

 

Insta : @alestfestival

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14 février 2022 1 14 /02 /février /2022 05:11

Voir la version en ligne 

 

 

 

 

 

 

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 07:02

De Simon Stone (Grande Bretagne) 2021

Avec Carey Mulligan Ralph Fiennes Lily James, Ben Chaplin.

 

Sur Netflix.

En 1939, Edith Pretty, une veuve vivant dans une immense propriété près de Woodbridge au Royaume-Uni, engage le terrassier Basil Brown, archéologue autodidacte ayant travaillé pour le musée d'Ipswich, pour faire des fouilles sur son terrain. Le temps presse car la guerre imminente entraînera l’arrêt de tous les chantiers de fouilles

The Dig

Adapté du roman de John Preston lui-même inspiré de la découverte du site de Sutton Hoo, le film de Simon Stone mêle plus ou moins habilement le factuel historique, la romance et surtout la déclinaison -dénotation et connotation- du mot « fouille »

 

Les faits ? en 1939 découverte d’un trésor archéologique du VII° siècle (tombe royale, nombreux accessoires) , les convoitises suscitées, et le rôle du British Museum, l’imminence de la guerre ; le générique de fin livrera des informations sur le devenir du trésor pendant et après la guerre et sur celui de l’archéologue amateur – dont le rôle n’a été « reconnu » officiellement… que depuis peu..

 

Malgré la « reconstitution » (ambiances, costumes) la part belle donnée à la « fouille » proprement dite, le film n’est pas pour autant un film historique. Le factuel vérifiable est en effet le prétexte (dans les deux sens du mot) à une autre exhumation : celle d’un passé enfoui (la présence du mari absent dicte souvent le comportement de la veuve) prétexte aussi à « fouiller » les émotions de toute une génération embarquée malgré elle dans la tourmente d’une imminente tragédie ; imminence que rappellent la récurrence de ce ciel strié d’avions, de cette musique champêtre altérée par le vacarme des dits-avions guerriers, la convocation et le départ du cousin  Rory Lomax ; imminence qui invite à élaborer une « autre » philosophie de la vie (profiter au maximum du temps présent ; ce qu’enjoint de faire Edith Pretty à cette jeune épousée qui soudainement s’énamoure du cousin) ; prétexte enfin à ces intermittences du cœur que le couple Carey Mulligan (Mme Pretty) et Ralph Fiennes ( Basil Brown) incarne avec délicatesse (jeu des regards et des non-dits, questionnements sur la fuite du temps). Et les paroles -telle une voix off- qui semblent « chevaucher » les séquences créent une distorsion chronologique , voire une confusion temporelle i

Creuser le passé face aux incertitudes du futur ? Lutter contre le temps ? accepter ses empreintes par-delà leur matérialité ? excaver pour enrichir le présent, et quand tout semble se dérober interroger les étoiles ? (rôle de l’enfant, en quête de .. sous le patronage de Basil)

 

Tout cela est (reste) bien académique ! (Ne pas voir une connotation péjorative dans cette épithète) en harmonie d’ailleurs avec la « forme ». Les couleurs mordorées, automnales, la répartition 1/3 2/3 paysage et ciel, (il y a même un plan où le ciel envahit l’écran, la terre étant réduite à une minuscule ligne horizontale) rappellent les œuvres de certains paysagistes (toiles aux ciels tourmentés, aux champs frémissants). L’alternance plans rapprochés pour les duos (dont celui que forment Edith Pretty et Basil Brown) plans d’ensemble pour les scènes de groupe (dont le personnel du manoir et les « fouilleurs ») et panoramiques pour les paysages, crée une sorte de tempo que renforcent le choix d’une musique « classique » et la représentation quasi picturale de l’environnement (rural ou parfois urbain). Ajoutons ce montage parallèle aux effets peut-être trop signifiants: Basil allongé en position fœtale dans la tombe du chantier, Edith, malade, dans une position identique sur son lit…

 

Au final un film qui nous invite à prendre la place d’Edith sur son fauteuil (qui pourrait être celui du cinéaste ?) ou contempler du haut des monticules par-delà la vastitude de la plaine, d’autres vies, enfouies ou à venir, dans la sérénité malgré les orages annoncés !

La « leçon » que dispense Basil au jeune garçon ne serait-elle pas un apologue sur « l’apprentissage de la défaite »?

 

Colette Lallement-Duchoze

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10 février 2022 4 10 /02 /février /2022 12:29

de Jan Ole Gerster (Allemagne 2019)

avec Corinna Harfouch, Tom Schilling, Rainer Bock, André Jung

 

 

 

 

Comme tous les autres matins, Lara débute sa journée par une cigarette et une tasse de thé. Aujourd'hui est un jour important : elle a 60 ans et c'est le premier concert de piano donné par son fils Viktor. Elle le soutient depuis ses débuts et se considère comme déterminante dans son succès. Mais Viktor est injoignable depuis des semaines et Lara semble ne pas être conviée à l'événement, contrairement à son ex mari et sa nouvelle compagne. La journée va alors prendre un tour inattendu.

 

Lara Jenkins

Comme dans Oh boy (cf Oh boy: 24 heures à Berlin - Le blog de cinexpressions) voici une « action » resserrée en 24 heures (unité de temps) une déambulation dans les rues de Berlin (unité de lieu) avec des pauses dans les lieux publics (dont les bars), et des  "rencontres"  fortuites ou provoquées. Mode ostinato ? avec le même acteur (Tom Schilling) comme figure  centrale  du fils.  A la recherche de  (pour l’étudiant désœuvré d’Oh boy)? ou la reconquête de ? (pour la mère, dans Lara,  ce qu’illustrerait la chanson interprétée par France Gall  Il jouait du piano debout !!!)

 

Une succession de saynètes, depuis le lever de Lara, l’intrusion fortuite de la police qui la sollicite comme témoin dans une perquisition, la rencontre avec le voisin, jusqu’à la soirée- concert et le triomphe  de son fils Viktor …en passant par la rencontre avec son ex professeur de piano. Et un dénouement en forme de twist ?

Lara est de tous les plans. Qu'elle  soit seule -plans américains, plans sur un  visage hermétiquement fermé ou filmée de pied en cap avec abondance de travellings latéraux, réduite à un être minuscule, comme  écrasée par la compacité des bâtiments qu’elle longe. Qu'elle soit en compagnie (avec le voisin, avec son ex mari, avec sa mère, aussi sinon plus acariâtre qu’elle, en tête-à-tête avec un fils qui... la fuit…) . Que  les cloisons l’enferment, ou que les jeux de miroirs décuplent son être-là et son reflet. Mais quel que soit le lieu, Lara ne semble jamais être à sa place (et les cigarettes qu’elle fume régulièrement, loin de la calmer, semblent  accroître son mal-être) comme si elle était rongée de l’intérieur, ou serait-ce le retour du refoulé qu’un manteau de couleur s’obstine à maquiller…ou l’au-delà du désespoir ?

 

On aura accès  par bribes (parcimonieuses) aux  sédiments enfouis:  Lara  a raté sa « carrière » de pianiste (à cause de la main gauche comme le prétendait son professeur ??), elle la jeune « ambitieuse », elle qui à 60 ans fait le bilan amer de ce qui a été et de ce qui aurait pu être, elle qui, castratrice et/ou trop exigeante,  a peut-être empêché de laisser s’éployer les « ailes de géant » de son fils unique, elle qui est « encore » capable de gestes les plus odieux (rompre l’archet du violon de Johanna, la compagne de son fils ; un geste cruel démoniaque qui rappelle celui d’Isabelle Huppert: pianiste dans le film de Michael Hanecke elle avait glissé des tessons de verre dans la poche de son élève…)

 Lara  la revêche, la psycho rigide qui aurait aimé par trop d'excès ou par procuration? ? De dévoilements en dévoilements, le personnage (admirablement interprété par Corinna Harfouch) ne saurait susciter  l'empathie  mais n'en reste pas moins un être attachant (ne serait-ce que par  les douloureux silences que le spectateur est invité à décrypter!)

 

Le film s’ouvre sur une scène de suicide avorté (du moins est-ce l’impression du spectateur quand il voit Lara de dos grimper sur une chaise et comme happée par  le vide de la  fenêtre ouverte…)  et il se clôt sur l’extraordinaire jeu de mains, dans la reconquête d’un talent ...."avorté"…. 

Si la journée est scandée par les "rencontres", par l’alternance entre gestes de  "bonté" (acheter tous les billets disponibles et les distribuer par exemple), et mutisme douloureux ou propos cassants, le parcours intérieur de Lara ne s'apparente-t-il pas à  un parcours initiatique ? à une "renaissance"  dans une solitude désormais consentie ?

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

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7 février 2022 1 07 /02 /février /2022 11:24

de Jane Campion  2021

avec Benedict Cumberbatch, Jesse Plemmons, Kirsten Dunst, Kodi Smit-McPhee

 

Lion d’argent de la meilleure mise en scène à la dernière Mostra de Venise

 

sortie Australie novembre 2021

sur Netflix depuis décembre 2021

 

Au cœur du Montana, au milieu des années vingt, deux frères, célibataires endurcis, règnent sur un gros cheptel. George (Jesse Plemons), le cadet, est un bosseur taiseux mais généreux. Phil (Benedict Cumberbatch), l’aîné, un bel esprit doublé d’un monstre calculateur. Cultivé, arrogant, pervers, ce dernier joue à la perfection son rôle de macho pour dissimuler son secret, que le film révélera dans un stupéfiant moment de bascule. Quand George décide d’épouser Rose (Kirsten Dunst), une jeune veuve qui vient s’installer chez ces deux frères avec son fils Peter, le drame peut exploser.

The power of the dog

Protège mon âme contre le glaive, ma vie contre le pouvoir des chiens !

 

Le film adapté du roman de Thomas Savage (1967) débute comme une variation du mythe d’Abel et Caïn, transposé dans la région d'Otago en Nouvelle-Zélande (où le film a été tourné, cf. le making of); antagonisme de deux frères ; désir de vengeance quand George épouse Rose ; plans plus ou moins diaboliques élaborés dans le silence d’une conscience affolée. Dans un premier temps c’est le « triomphe » du virilisme (cow-boys invincibles et machistes). Puis s’opère un basculement quand Peter, le fils de Rose, découvre les « secrets » de Phil…Et le « western » (dont la réalisatrice fait voler en éclats les codes) se concentre sur la relation entre Phil et Peter, avec des effets collatéraux (dont l’alcoolisme de Rose) et une inversion ( ?) des rôles

 

Composé de 5 chapitres (passage écran noir, ellipses) dont la structure rappelle la tragédie à l'antique (exposition, noeud,  dénouement)  the power of the dog frappe par la permanence de thèmes chers à la réalisatrice néo-zélandaise, ceux qui ont innervé sa filmographie.  L’adolescence meurtrie -ici celle de Phil sous la forme de réminiscences -la perpétuation d’un trauma, l’idéalisation par des rites purificatoires -; celle de Peter, dans un premier temps du moins, celui des humiliations infligées par Phil, la douleur de voir sa mère aimée et aimante se détruire, le trauma lié au suicide du père . Le regard des autres – outre la beauté plastique des intérieurs et extérieurs toute une circulation de regards traverse le film, regards surdimensionnés par le gros plan, regards de l’intime, regards de feux de Phil destinés à Rose ou Peter, regard d’une caméra subjective, etc..  La monstruosité : Phil non seulement incarnerait une virilité toxique mais aussi le sadisme, le machiavélisme ; ce qu’accentue son regard bleu acier…lui qui émascule les veaux du cheptel aurait-il le pouvoir d’émasculer son entourage ? et pourtant ….Et de quoi Peter est-il capable pour « protéger sa vie, celle de sa mère contre le pouvoir des chiens » ?

 

Et comme à l’accoutumée la réalisatrice fait la part belle à la peau, au corps (des séquences d’une beauté sidérante et sensuelle à défaut d’être sacrée, celles des baignades par exemple, resteront gravées chez le spectateur); elle fait la part belle aussi à la nature (certains plans panoramiques rappellent par leur cadrage leur lumière leurs couleurs,  la peinture, et osons la comparaison avec certaines toiles de Virginia O’Keeffe !) mais une nature qui malgré sa vastitude peut donner la sensation d’enfermement (comme dans la leçon de piano) tout comme l’intérieur peut ressembler à une cage (dont les cadrages de fenêtres seraient l’illustration)

 

Certes on pourra toujours "reprocher"  un certain étirement (lenteur et longueur) ou l’insistance sur certains détails (gros plan sur la coupe de champagne, sur la saleté qui colle à la peau de Phil à l’instar de ses démons intérieurs qui lui collent à l’esprit, sur des images aux symboles phalliques dénonçant un masculinisme éhonté, ou sur la silhouette de chien en anamorphose dans la montagne, que seuls Phil et Peter sont à même de deviner, etc. ) mais force est de reconnaître que ce film qui revisite la mythologie du western est non seulement une "œuvre d'art" mais propose aussi un questionnement sur la masculinité (et le parcours de Phil est très éloquent à cet égard) et sur tous nos clichés,  voire nos poncifs !

 

Colette Lallement-Duchoze

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5 février 2022 6 05 /02 /février /2022 04:00

de Louise Mootz (2020) 

 

Ce premier film de Louise Mootz sélectionné à l'IDFA a reçu le Prix du Meilleur documentaire au Festival Visions du Réel 2020. Il est en sélection officielle pour le Meilleur film de court métrage documentaire aux César 2022

A visionner sur Tënk

Jungle - Tënk (on-tenk.com)

 

Que vous soyez abonné ou non, ce film est en accès libre grâce à un partenariat avec Binge Audio et Le Cœur sur la table !

 

Louise Mootz a grandi dans le XXe arrondissement de Paris, entre Stalingrad et Belleville. Dans ce film débordant d'une énergie complice et propre à sa génération, la cinéaste filme ses meilleures amies, saisies telles des amazones tendres et sauvages affrontant leurs désirs et leur condition de femmes.

Jungle

L'avis de Benoît Hické (programmateur et enseignant, Tënk.fr) :

"Ce film intense nous plonge dans le quotidien d’une bande d’amies du Nord Est parisien (zone située entre Stalingrad et Gambetta). Il abolit bien des frontières, dans un grand geste de cinéma. À travers ces capsules de vie qui nous éclatent la rétine, Louise Mootz réussit un grand film sur les couleurs de la ville, sur la nuit et sur les énergies qui les traversent. Elle parvient à inventer une colorimétrie au plus près des nuances, des chocs, des rires, des larmes, de cette Commedia dell'arte parfois très crue à laquelle se livrent Bonnie, Dounia, Solveig, Héloïse et Lila. Une bande de filles parfois dessalées, toujours touchantes, qui lisent "La Domination masculine" de Pierre Bourdieu tout en tournant autour des garçons et des filles dans un grand éclat de rire, ou qui peinent à dissimuler leur profonde sensibilité et leurs failles sous des perruques bleues. Sous ce documentaire vif et connecté au bitume de Paris affleure une réflexion sur le chemin vers l'âge adulte, sur la famille, la sororité et surtout sur la capacité du cinéma à restituer le vif de la vie."

 

. Ces amazones des temps modernes foulent la jungle urbaine de leurs Doc Martens défoncées alors que leur maquillage devient parure de guerre.

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1 février 2022 2 01 /02 /février /2022 10:22

 

 

 

 

 

 

 

 


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26 janvier 2022 3 26 /01 /janvier /2022 16:16

d’Ana Katz Argentine 2021

avec Daniel Katz (le frère de la réalisatrice) Valeria Lois, Julieta Zylberberg, Lide Uranga, Raquel Bank, Carlos Portaluppi, Marcos Montes

 

prix Big Screen au Festival international du film de Rotterdam

et  nominé pour le Grand prix du jury au Festival de Sundance

 

 

Actuellement sur Mubi https://mubi.com

The Dog Who Wouldn't Be Quiet (2021) | MUBI

(sortie prévue fin janvier 2022)

 

Sebastian, trentenaire, est un homme ordinaire dévoué à son fidèle chien. Un jour de pluie, des voisins se rassemblent à sa porte se plaignent des aboiements…de Rita. Qu’à cela ne tienne il l’emmène au bureau….mais on le lui interdit. Sebastian  quitte son emploi , s’installe à la campagne, et de défis en rencontres, il sera au final confronté à une catastrophe mondiale…qui impose un autre « ordre des choses »  

 

 

The dog who wouldn't be quiet

 

Le film d’Ana Katz a de quoi surprendre,  intriguer moins par le choix du noir et blanc que par la narration fragmentée et peut-être son message de « survie »

Voici une succession de tableaux comme autant de vignettes, voici des dessins comme prolongements de l’image, quand la réalité est insoutenable ou trop dramatique -ainsi de la mort du chien, ainsi du passage d’une comète qui s’en vient bouleverser l’ordre planétaire. A cela s’ajoutent des distorsions temporelles (en peu de temps et presque dans une étonnante simultanéité Sébastien connaît la rencontre amoureuse, la paternité et la rupture) et surtout le fait que les moments importants -ceux qui président à ses choix – restent délibérément hors cadre

La dernière séquence (prémonitoire ?) renvoie à une réalité qui s’est imposée à nous depuis 2020. Une pandémie qui contraint les êtres à être accroupis, à porter des casques…Serait-ce une nouvelle normalité, celle de l’anormalité ?

 

Le personnage principal au flegme apparent traverse des éclats de Vie, comme s’il était hors sol et pourtant on devine qu’il lutte pour s’adapter aux changements perpétuels (à l’instar de tous ces petits métiers qu’il pratique avec équanimité)

Un film comme voyage initiatique ?

 

Et comme souvent dans des films énigmatiques (ou porteurs de message) l’essentiel est dans le non -dit. C’est au spectateur de s’interroger sur l’ordre social « apparent » -celui qui recèle tant d’inégalités, celui qui tance vertement et/ou sanctionne les « déviants » (car le chien, dans sa relation si intime à Sébastien, n’est qu’un élément d’un « conte cruel »), celui qui impose face à l’adversité collective,  des choix auxquels il « faut » souscrire, tant est prégnante l’angoisse de la Mort ?

 

Un film que je vous recommande

 

 

Colette Lallement-Duchoze

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24 janvier 2022 1 24 /01 /janvier /2022 18:50

 

 

Tournée Macao/Normandie Images avec Ouistreham

Long métrage d'Emmanuel Carrère 
produit par Curiosa Films et Cinéfrance en coproduction avec France 3 Cinéma et Mars Films
avec : Juliette Binoche, Hélène Lambert, Léa Carne

Synopsis : Marianne Winckler, une écrivaine connue, décide d’écrire un livre sur le travail précaire en vivant concrètement cette réalité. Elle se retrouve femme de ménage et découvre la vie à quelques euros près, la condition d’invisible de la société. C’est une épreuve, mais pas seulement, car au fil de son immersion elle noue des vrais liens, des liens chaleureux et même joyeux avec quelques-unes de ses compagnes de galère. De l’entraide naît l’amitié, de l’amitié la confiance. Mais que devient-elle, cette confiance, quand éclate la vérité ?

Adaptation du récit "Le Quai de Ouistreham" de Florence Aubenas paru en 2010.

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23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 06:37

de  Régis Roinsard (France Belgique 2021)

 

avec Romain Duris, Virginie Efira, Gregory Gadebois, Solan Machado-Graner 

 

 

 Adapté du roman  d'Olivier Bourdeaut (2016).

 

Sélectionné et projeté en avant-première  le 13 octobre 2021, au Festival international du film de La Roche-sur-Yon

 

Récompenses : Festival du film du Croisic 2021 Chabrol du public et Chabrol du jury jeunes

 

 

Gary voit ses parents, Camille et Georges, danser tout le temps sur leur chanson préférée Mr. Bojangles de Nina Simone. Ils reçoivent leurs amis chez eux, entre plaisir et fantaisie. Avec le temps, Georges et son fils voient que la maman va beaucoup trop loin...

En attendant Bojangles

Harponneur de mouches tel se présente -entre autres professions et divagations farfelues énoncées avec des changements de langue et de timbre de voix- Georges (Romain Duris) à tous ces bourgeois guindés, qui gobent (ou font semblant) les paroles du bonimenteur, lors d’une garden party dans une villa luxueuse surplombant la mer. C’est la scène d’ouverture. C’est alors qu’une femme oiseau, s’impose à son regard désormais captif quoi qu’il arrive, (on se rappelle le fameux « ce fut comme une apparition » flaubertien), une colombe gracile aux gestes aériens (Virginie Efira). Rencontre épiphanique !

 

Mais dès le pas de deux, et la fuite précipitée, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond…chez ces êtres aimantés et fantasques et qui va enrayer la suite. Non pas tant la parodie de la séquence d’ouverture de « pierrot le fou » (soirée mondaine, fuite de Ferdinand avec Marianne) qu’une évidente maladresse dans la façon de filmer

 

Et de déraillement en déraillement, le couple censé incarner la folie douce-amère à la Boris Vian, préférer l’exubérance permanente au réel, patauge assez vite dans les entrechats convenus. Après le mariage, l’installation à Paris, la naissance d’un fils, les excentricités à répétitions, la vente du garage, etc.  on quitte le "fantasque"  pour le  "drame"  quand Camille est hospitalisée, internée (et là encore que de clichés !!!) et le  "vrai" château en Espagne comme antépénultième avant le saut final !!!

 

Et la musique ? trop souvent diluée (dans l’excès d’accessoires rappelant les années 50 60) ou trop illustrative (cf la soirée espagnole)

 

Certes il y a la grue superfétatoire, il y a Ordure (Gadebois) et l’admirable Gary (Solàn Machado-Graner)

Certes le film chante l’amour fou (pas nécessairement rimbaldien) en toute circonstance et l’on devine aisément que chacun des acteurs (surtout Virginie Efira) y met du sien comme on dit communément.

 

Mais il faudrait s’interroger sur ce « je ne sais quoi » qui entache quasiment tout le film (et sincèrement je n’en ai aucune envie…)

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

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