19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 11:43

pere-noel.jpgDans notre doux pays de France on savait que le père Noël pouvait être une ordure mais alors là!

Il y a très longtemps en Finlande on savait qu'il était un monstre dévoreur d'enfants, on avait même réussi à s'en débarasser en l'enfouissant sous des tonnes de glace... mais tout le monde a oublié. Quand des archéologues américains commandités par un illuminé vont déterrer le père noël les événements dramatiques vont déferler.

Cette histoire trash de Père Noël est traitée comme un film d'aventure guerrière (sujet pour lequel j'ai peu de goût en général).

Les amateurs de films nordiques y retrouveront l'athmosphère violente et délirante qu'on y rencontre souvent (ça chauffe dans le froid, ça saigne dans la neige...).

Les hommes de cette contrée extrème (limitrophe de la Russie) sont des brutes épaisses, capables quand même de sentiments paternels (quand aux sentiments amoureux... il n'y a pas une seule femme dans le film, seule plane la présence d'une mère disparue et un sèche cheveux, trace de l'existence d'une autre) mais surtout aux raisonnements très limités.

Quand les elfes du père Noël (viellards nus et invulnérables) déferlent sur la contrée, seul un enfant lecteur va pouvoir sauver la situation.

La suprématie de la connaissance face à la force brute, le sujet n'est pas nouveau ( E T, le petit Poucet et autres contes) mais cette fois ci n'y amenez pas les enfants, ça leur gacherait les fêtes de noël!

Pour les adultes un film à savourer au 2ème degré!


Jacqueline Marro

 

ce film passe au Melville

lien synopsis: 

http://www.cinefil.com/film/pere-noel-origines



 

 

 

 

 

 

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 07:14

Film d'animation de Jean-François Laguionie, scénario d'Anik Le Ray; création graphique: Jean Palenstijn, J-F Laguionie, Rémi Chayé, Julien Bisaro; musique Pascal Le Pennec

 

 

Une leçon de "cinéma"; une leçon "d'humilité"

le-tableau-564948.jpg

Ecoutons le réalisateur "j'aimerais convaincre les gens qui me connaissent que mon travail c'est de "faire du cinéma" bien avant que du dessin. Je suis à l'origine des dessins, mais ensuite je fais appel à une équipe et pour moi faire du cinéma c'est avoir des gens beaucoup plus compétents que moi dans le dessin, l'animation, le décor, la technique. Ensuite c'est mon affaire, mon travail de cinéaste, la mise en scène. Quand on aborde la finalisation de l'image -le compositing- là, je suis très présent, les lumières, tout ce qui est éclairages, dosage de la couleur, sans oublier le son qui est d'une importance capitale. Mais je ne voudrais surtout pas qu'on sous-estime l'apport des artistes avec lesquels j'ai travaillé dont Rémi Chaillet, mon assistant réalisateur, qui a finalisé les personnages et Jean Palenstijn, le chef décorateur qui est peintre. Ses décors, c'est vraiment de la peinture"

 

Film d'aventures, conte philosophique -sont abordés entre autres les problèmes de la représentation esthétique du monde  et  de la "compassion" (quand Plume ravive Gom)- Le tableau est aussi  un bel hommage au CINEMA!!!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

  Ajout: certes le film est classé dans la rubrique "kid"; mais un adulte appréciera les couleurs typiques des Nabis, les reproductions de toiles de Picasso, Matisse, Manet ou même Chagall; les allusions à "l'action painting"; les confrontations entre l'artiste et son auto-portrait; l'omniprésence de "volutes" (jusqu'aux tubes de gouaches). Et en prime cette "leçon": puisque les Toupins vont modifier leurs propres couleurs (les Pafinis exclus attendaient...), cela ne signifie-t-il pas que l'on peut toujours se "reprendre" en main ou à l'instar de Claire (la Pafinie très pâle) s'accepter tel que l'on est ?

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 13:23
Dans sa façon de montrer les compromissions auxquelles peut mener le pouvoir, ce film est très original.
c'est une vraie radiographie des cercles ministériels, des personnages qui les habitent, de leur manière de travailler, de la petitesse, de la morgue mais aussi du dévouement de certains. on n'arrive pas à trouver le ministre antipathique, c'est pourtant lui qui laissera tomber son meilleur ami.
c'est très subtil. quand on est sorti, on y pense encore. c'est bon signe

Isabelle Lepicard


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La scène d'ouverture -à mettre dans les annales - encode  le film.
Dans un bureau somptueux des hommes encagoulés s'affairent et disposent tous les accessoires nécessaires à l'exercice des "fonctions ministérielles"; puis dans le champ de la caméra surgit une femme nue, sous l'oeil goguenard d'un crocodile; elle s'accroupit, écarte les cuisses puis va  sereinement s'engouffrer dans la gueule du reptile. Cut. Plan suivant: le ministre des transports (Olivier Gourmet) dans sa chambre se réveille, en état d'érection: rêve/cauchemar? Ainsi dès le départ, le réalisateur (Pierre Schoeller), lie intimement exercice du pouvoir et désir (fantasme) érotique; invite à une réflexion sur le masque et la nudité, sur le corps dans toutes les acceptions du terme...
Une autre scène est assez éloquente. Le ministre se rend sur les lieux d'une usine en grève; on le voit de dos seul, face à lui, la "masse" des grévistes; du discours qu'il est censé tenir, le spectateur ne saura rien -le son est "coupé";  quelques gesticulations de ce pantin devenu, semblent ponctuer ses dires, comme si un énorme fossé séparait le monde du travail et celui qui le régit en haut lieu....et que le Verbe était frappé d'inanité...
Ce qu'illustrent d'ailleurs les propos du réalisateur "Oublions pendant 1h50 les questions de droite ou de gauche. Regardons le pouvoir, ses rituels et ses humeurs, la sueur, le sang, la libido. Et aussi cette permanence de l’Etat. On y croise notre propre rapport à la démocratie, ce divorce grandissant entre eux et nous.»

 

Colette Lallement-Duchoze

 


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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 11:41

americano.jpgsynopsis: http://www.cinefil.com/film/americano-2

 

J'ai vu Americano de Mathieu Demy juste avant le 3ème de Welcome in Vienna. C'est là que l'expression "il n'y a pas photo" prend son sens. (Un adagio de Mahler à coté d'une musique techno.)

Americano : un film sans aucun intérêt ! comment peut on gâcher son temps, utiliser tant d'énergie pour faire un film qui ne dit rien ? alors que la trilogie de Corti : une mine de réflexions et d'émotions.


Serge Diaz

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 13:24

 

 

Dernière séance de Laurent Achard avec Pascal Cervo (Sylvain), Karole Rocher (la mère), Brigitte Sy (la conductrice de taxis)

 

 

 

 

  Caissier, placeur, projectionniste le jour, meurtrier la nuit, Sylvain (Pascal Cervo) est pour le moins u19808085 jpg-r 640 600-b 1 D6D6D6-f jpg-q x-20110907 110537n personnage étrange. Une même passion/obsession dicte son comportement dual. Des flash back vont donner une dimension quasi psychanalytique à ses actes de tueur en série : un trauma originel (une mère autoritaire lui faisait répéter inlassablement un texte en vue d'un casting, car elle souhaitait pour l'enfant un destin digne des grands acteurs!! Et à la fin de l'extrait, il devait arracher sa boucle d'oreille…)

Le film oscille ainsi entre plusieurs niveaux de "lecture". L'amour du cinéma, c'est une évidence et les plans sur la façade de l'Empire Cinéma –qui doit fermer très prochainement--montrent à intervalles réguliers et en contre-plongée, les affiches de ces films dont Sylvain est amoureux: Last Days (Gus van Sant) La Captive (Chantal Akerman) "Femmes femmes" (Vecchiali) –le mimétisme avec le film semble un peu appuyé- et surtout French Cancan (Renoir) qui sera comme le fil conducteur –la fin du film de Laurent Achard, correspond aussi à la dernière scène du film de Renoir. A cela s'ajoutent de nombreuses références à des films/culte –certaines là encore appuyées: la lame du couteau et Psychose, par exemple.

La cinéphilie de Sylvain va de pair avec celle du réalisateur qui multiplie les allusions aux films d'horreur mais en les vidant de leur teneur habituelle –les crimes sont perpétrés hors champ, seuls les cris des victimes ou un objet en attestent l'horreur-. Allusions aux films policiers aussi; mais ici on ne recherche pas le coupable -et le seul témoin d'un des assassinats qui apparaît deux fois  (visage cadré dans l'embrasure d'une fenêtre du hall d'entrée) ne pipe mot; les victimes ne "survivront" que par leurs oreilles/trophées que Sylvain épingle sur les photos des stars féminines du cinéma, qui "décorent" les murs de son antre. Antre au sous-sol du cinéma, auquel on accède par une porte coulissante tapissée par une immense affiche de Playtime, antre  qui devient par métaphore une sorte de grotte utérine

 

Le film s'interroge aussi sur l'avenir du cinéma, en province certes, mais partout ailleurs. Or le cinéma était un lieu de rencontres, d'échanges et M. Paul (Noël Simsolo) spectateur assidu que Sylvain accueille avec aménité, sait de quoi il parle. L'Empire cinéma dans cette ville quasi déserte va mourir. Sylvain n'en a cure. Son amour obsessionnel du cinéma –légué par la mère - lui aura appris le don de soi et le "sacrifice"...

 

Malgré toutes les qualités –traitement des bleus, des lumières, cadrages, humour, ambiances, etc. –j'avoue être restée comme "extérieure", alors que "Le voyeur" de Michael Powell –auquel Laurent Achard fait peut-être référence, ne serait-ce que par la présence d'un voyeur/criminel- emportait le spectateur jusqu'à l'habiter!!!

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 16:41

SHAME de Steve McQueen avec Michael Fassbender, Carey Muligan James Badge Dale.

Le synopsis "le film aborde de manière très frontale la question d'une addiction sexuelle, celle de Brandon, trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup….." ne rend pas bien compte de la thématique essentielle du film qui est la SOLITUDE –fondamentale quasi existentielle- (interview du réalisateur pour Arte et la Mostra de Venise    " la vie misérable d'un privilégié, perdu dans la capitale du monde moderne, New York"

  ...  

 

Certes le pshameersonnage Brandon (Michael Fassbender que nous avions tant apprécié dans Hunger, dans le rôle de Bobby Sands figure mythique de l'IRA, et qui vient de recevoir le prix d'interprétation à Venise pour Shame) est un accro du sexe et ce, quels qu'en soient les formes les circonstances et les lieux "paradis" réels ou virtuels! Mais le propos du réalisateur me semble être ailleurs…Même si la vie sexuelle du personnage est "montrée", c'est sans voyeurisme, sans "vulgarité"  -dans la scène du triolisme par exemple, la caméra fait office de participant; les courtes scènes de masturbation sont suggérées. En fait, le spectateur va assister à un "voyage", prélude à une métamorphose. Ce dont rendent compte la construction du film et le changement de position de la caméra. Comme dans Hunger, deux grandes parties; avec au centre un long plan/séquence –face à face prêtre/prisonnier dans Hunger, tête-à-tête Brandon/Marianne au restaurant dans Shame - qui sert de "pivot". Dans un premier temps la caméra est fixe (sur un trépied) et avec l'arrivée de la sœur Sissy (élément perturbateur? Ou annonciateur?), ce sera filmé caméra à l'épaule. Ce changement correspond à celui qui va s'opérer chez le personnage (prise de conscience de l'inanité de son existence? Sentiment de honte?)

Mais certains plans en disaient déjà long sur la solitude de Brandon –et la solitude en général. Au début nous le voyons en plongée, le corps nu comme enseveli dans des drapés bleus (voir l'affiche)… la scène récurrente du métro –c'est d'ailleurs assis que lui reviennent en flash back les soirées passées en compagnie de femmes dans son appartement; les plans sur les vitres des appartements new-yorkais où s'exhibent des corps nus; un long travelling latéral qui suit Brandon lors de son footing nocturne, (avec en fond sonore du Bach) autant de moments forts du film, autant de moments de solitude obsédante!

Il y aurait tant dire!

Un film qui m'a subjuguée

Le président du jury à Venise avait été ébahi par "la puissance cinématographique" de Shame "ce voyage hors du commun"

 

Colette Lallement-Duchoze

 

 

 

C'est effectivement sans voyeurisme que ce film aborde le sujet (qui pourrait être glissant) de la vie d'un homme addict au sexe qui n'arrive pas à associer amour et sexualité.

Les scènes récurentes du métro viennent ponctuer le film, le découpant en châpitres.

L'ensemble est construit avec une montée de l'angoisse, de la culpabilité, portée par des musiques particulièrement sereines qui jouent le contraste.

En toile de fond également une relation difficile avec sa soeur qu'on devine liée à un passé qui nous restera inconnu.

Ce film est aussi fort de ses silences.

 

Jacqueline Marro

 


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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 21:51

welcome-copie-1.jpgsynopsis:  http://www.allocine.fr/recherche/?q=welcome+in+viennas

 

Les trois volets de ce film peuvent se voir séparément mais, bien sûr, ils ne prennent tout leur sens que dans l'ordre chronologique. J'ai pourtant vu les deux premiers après le troisième. J'y ai été très sensible

parce que, au delà du problème de l'antisémitisme auquel je ne pouvais qu'être par atavisme intéressé, c'est surtout le malaise du "migrant" qui est admirablement analysé. Les problèmes "d'intégration" y sont bien montrés sans être jamais "surlignés" (pas ou peu d'images stéréotypées du juif) et nous renvoient à la situation actuelle. J'ai apprécié aussi la capacité de Corti à tresser la grande histoire avec le fil dramatique qui relie les personnages ( fil quelquefois un peu artificiel si on veut faire des réserves). Sur le plan formel, Corti a fort bien ulilisé le noir et blanc ainsi que pratiqué une grande fluidité de la mise en scène.
A fortement conseiller et à voir au Melville.

 
Marcel Elkaim

 

Bon sang comme il est riche ce film !
Dans le 3ème (qui m'a le plus plu) je trouve terrible cette suite de désillusions qui fait qu'il y a aussi un exil dans le retour.

Serge Diaz
 

 


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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 23:26

Film d'Emmanuel Mouret

Synopsis:

l-art-d-aimer.jpgAu moment où l’on devient amoureux, à cet instant précis, il se produit en nous une musique particulière. Elle est pour chacun différente et peut survenir à des moments inattendus...

 

 

 

J’avais vu d'Emmanuel Mouret «  Changement d’adresse » et «  Un baiser s’il vous plait » (pour la présentation duquel il était venu au Melville).

 Les films de ce réalisateur sont légers, j’avais trouvé les deux premiers un peu maladroits mais celui ci est beaucoup plus abouti.

C’est un film construit sur le marivaudage mariant la gravité à la légèreté.

Il n’y est question que de relations amoureuses dans un milieu à l’abri des problèmes de notre société, on est loin des questions de fond sur notre devenir collectif (il est pourtant marseillais comme Guédiguian , Ariane Ascaride joue d’ailleurs dans ce film).

C'est une ambiance à la Rohmer, avec des dialogues assez savoureux. On en sort en se disant que les jeux de l’amour sont intemporels.

Jacqueline Marro

 

 

 

 

 

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2 décembre 2011 5 02 /12 /décembre /2011 22:18

  

Donoma un film Djinn Carrénard

donoma.jpgSynopsis : Une enseignante s’engage dans une relation ambiguë avec le cancre de sa classe de lycée professionnel ; une jeune femme déçue en amour décide de court-circuiter tous ses critères conscients et inconscients de choix, en sortant littéralement avec le premier venu ; la dernière histoire met en scène une jeune fille agnostique qui va être amenée à se poser des questions sur la religion chrétienne. Elle va au cours de son questionnement rencontrer un jeune homme un peu marginal et très croyant. Toutes ces histoires se croisent sans s’influencer, et trouvent une symbolique dans le lever de soleil qui donne son nom au film : Donoma (Le jour est là).

 

Ma critique : Les médias ont présenté ce film comme un film Ovni car fait avec 150 euros pour la petite histoire. J’ai été très surprise par l’audace, l’énergie, la poésie et l’ingéniosité que recèle  Donoma. Je ne me suis pas ennuyée sur les 2h13. On y suit trois intrigues mêlant une douzaine de personnages.

 Certes, il en résulte une image pas souvent bien cadrée, floue, un montage chaotique, des écrans noirs et un son imparfait. Les sous-titres attirent l’œil avant qu’on n'y fasse plus attention pour se concentrer sur l’histoire et le jeu des acteurs et finalement, ils nous aident aussi pour passer le barrage du langage saccadé des personnages  comme dans l’ « Esquive ». Oui j’ai pensé aussi au film d’A. Kechiche. C’est un jeu d’amour et de hasard. Ici se déploie un véritable chassé-croisé de sentiments refoulés et pris au piège, des déclarations d’amour naïves, la recherche d’une âme-sœur spirituelle ou fraternelle et les premiers  désirs sexuels déclenchés par idéalisme rebelle ou conformisme social.

Tous les moyens financiers et techniques qui manquent sont remplacés par des moyens de créativité. Les femmes ont la part belle dès le début. Elles ont l’ascendant mental sur des personnages masculins perdus et faibles dans des scènes crues et sans complexité avant que les choses ne se retournent contre elles. Les hommes sont mis à nu sous toutes les formes. Les systèmes de déclaration (la prof qui raconte son rapport ambigu avec son élève à la légère à ses copines, la mystique qui se dévoile à sa psy, la photographe qui fait la voix-off d’une relation muette dont elle établit elle-même les règles) permettent d’approfondir le traitement de chaque histoire.

Donc c’est un vrai tissage tragi-comique, intelligent et le tout en fait un film très solide malgré une pointe misogyne au final.

Béatrice Le Toulouse

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 10:52

documentaire de Christian Rouaud

 


 

tous au larzacSynopsis :Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l'ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France... Dix ans de résistance, d'intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire.

 

 

avis de spectateurs (trices):

 

Entre 1972 et 1981, un bras de fer a opposé le gouvernement qui voulait étendre le camp militaire du Larzac et les paysans opposants à cette extension qui les aurait obligés à partir. Par un concours de circonstances, cette affaire  a acquis une résonance nationale et politique  dépassant largement l'enjeu local. 
Le documentaire  mêle documents d'archives et interviews actuelles des habitants du lieu ayant  vécu les évènements  . 

On est subjugué des trésors d'imagination, de persévérance et de solidarité dont ont fait preuve ces agriculteurs  qui ont su en même temps garder la main sur les décisions. 
Cela éclaire d'un jour nouveau cette histoire qui à l'époque apparaissait  comme une suite de manifestations antimilitaristes  et antigouvernementales. 
On sourit souvent, on est ému parfois. on ne s'ennuie pas !

 

Isabelle Lepicard

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Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

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