6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 21:51

welcome-copie-1.jpgsynopsis:  http://www.allocine.fr/recherche/?q=welcome+in+viennas

 

Les trois volets de ce film peuvent se voir séparément mais, bien sûr, ils ne prennent tout leur sens que dans l'ordre chronologique. J'ai pourtant vu les deux premiers après le troisième. J'y ai été très sensible

parce que, au delà du problème de l'antisémitisme auquel je ne pouvais qu'être par atavisme intéressé, c'est surtout le malaise du "migrant" qui est admirablement analysé. Les problèmes "d'intégration" y sont bien montrés sans être jamais "surlignés" (pas ou peu d'images stéréotypées du juif) et nous renvoient à la situation actuelle. J'ai apprécié aussi la capacité de Corti à tresser la grande histoire avec le fil dramatique qui relie les personnages ( fil quelquefois un peu artificiel si on veut faire des réserves). Sur le plan formel, Corti a fort bien ulilisé le noir et blanc ainsi que pratiqué une grande fluidité de la mise en scène.
A fortement conseiller et à voir au Melville.

 
Marcel Elkaim

 

Bon sang comme il est riche ce film !
Dans le 3ème (qui m'a le plus plu) je trouve terrible cette suite de désillusions qui fait qu'il y a aussi un exil dans le retour.

Serge Diaz
 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires

B
<br /> En les revoyant une deuxième fois, le plaisir reste intacte, les images d'archives sur New-York aussi belles. C'est rare de vivre de si près au cinéma l'exil, la quête identitaire, les<br /> désillusions et les reconstructions de l'homme après la guerre sans voir de meurtres (sang sur du papier). La violence reste interne par la déshumanisation (la recherche des papiers et visas,<br /> petits boulots dévalorisants, utilisation des soldats américain à vienne par les anciens nazis..) et l'émotion passe par les silences et la musique.<br />
Répondre
C
C'est le deuxième volet de la trilogie (Santa Fé 1985) qui m'a le plus intéressée. Pourquoi? Au-delà du problème spécifique des juifs autrichiens anti nazis, condamnés à l'exil -et l'Amérique terre<br /> d'accueil rêvée, va se révéler être une autre prison...prison qu'illustrent d'ailleurs, d'un film à l'autre les images récurrentes de grillages - le film accède à l'universel. Je fus<br /> particulièrement sensible au problème de la langue comme marque identitaire; certains comme Freddy Wolff vont se familiariser avec l'anglais/américain en répétant des phrases-clichés (méthode<br /> assimil); d'autres comme Feldheim -comédien- vont aboyer; d'autres comme Madame Marmorek optent pour le silence définitif. Le cas le plus poignant est celui de Treumann, l'écrivain, qui a du mal à<br /> "trouver ses mots". Sa mort -comme celle annoncée de Stefan Zweig - est emblématique : elle dit la douleur insurmontable de tout être humain qui n'est plus habité par sa langue (maternelle).
Répondre
S
Cette trilogie aurait mérité mieux qu'un horaire bancal pour voir les 3 films de cette magnifique trilogie dans l'ordre chronologique mais merci quand même au Melville de nous avoir permis de voir<br /> (ou revoir pour certains) ce chef d'œuvre (date de 1985).<br /> Véritable mine philosophique : La douleur de l'exil et la déception du retour. Le désenchantement,par rapport aux individus mais aussi aux idéaux. En période de libération du nazisme où tout<br /> devrait être fête, la faim, le dépouillement, la destruction des villes bombardées, les traîtres et les assassins qui passent entre les mailles ou relèvent la tête, tout cela rend amer. Mais Axel<br /> Corti ne nous fait pas sombrer dans la désillusion la plus noire...La dernière scène du 3ème film nous aide à remonter à la surface. Ici ou ailleurs, le combat doit continuer toujours car l'absence<br /> d'engagement est aussi un engagement.
Répondre

Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

Envoyez vos articles ou vos réactions à: artessai-rouen@orange.fr.

Retrouvez aussi Cinexpressions sur Facebook

 

 

Recherche