22 juillet 2014
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15:42
Film américain d'Arie Posin
Avec Annette Bening (Nikki) Ed Harris (Garett et Tom) Robin Williams (Roger)
"Elle a perdu le parfait amour, elle va séduire son double parfait". Cette phrase que l'on peut lire sur l'affiche était prometteuse!...Las!
Pour évoquer "le parfait amour" (et il aura duré 30 ans) entre Nikki et Garett, pour rendre tangible le souvenir de l'être aimé (bien après sa mort) le réalisateur procède par fondus enchaînés et flash back. Quoi de plus convenu!. Mais d'entrée de jeu le spectateur sent qu'il y aura comme une faille dans le traitement : tout est dit, rien n'est suggéré. La rencontre fortuite avec Tom, le "double parfait" de Garett au Musée de Los Angeles, est une allusion (bien trop appuyée) à la fameuse scène du musée dans Vertigo (d'ailleurs une affiche du film était visible dans la maison que Nikki est invitée à "redécorer" -c'est son métier). Mais là où Hitchcock maniait suspense et suspens, donnait des "sueurs froides" , Arie Posin (malgré les efforts d'Annette Bening et Ed Harris) ne convainc pas; il n'exploite pas la thématique du double et de l'obsession de l'amour dans une perspective fantastique ou ne l'inscrit pas dans la folie du déraisonnable; son drame se fait racoleur et devient un vulgaire mélo. Roger, le voisin, veuf lui aussi et ex ami de Garett soupire de jalousie pour la belle veuve. Summer la fille de Nikki en voyant Tom (le sosie de son père, amant de sa mère...) pique une crise de nerfs et ses hurlements loin de susciter l'effroi font sourire. Et dans la séquence finale (Ann l'ex femme de Tom a organisé une fête où sont présentés les derniers travaux de Tom) Nikki découvre la toile "the face of love" qui dégouline d'empâtements dans un style qui se veut réaliste; tout comme le film dégoulinait de clichés faciles.
Dommage
CLD