«La Terre Outragée»
(Il y a 25 ans, la vie était douce à Tchernobyl)
Film Franco-ukrainien de Michale Boganim durée : 1h47
Prix du Scénario au Festival d’Angers,
Lauréat de la Fondation Gan pour le cinéma,
Prix du public au 29ème Festival International du Film d’Environnement de Paris.
Sélections officielles : Festivals de Venise, Toronto, Angers, Tokyo, Thessalonique, Varsaw, Sao Paulo,Chicago, Palm Spring, Montréal, Molodist, Bergen, Göteborg, San Francisco, Istanbul, Munich
De la catastrophe ukrainienne, on connaît quelques documentaires, relatant le sacrifice des liquidateurs, ces pompiers héroïques qui payèrent de leur vie le colmatage du réacteur, ou encore les conséquences terribles pour les survivants (en particulier les malformations congénitales des nouveaux nés). Mais souvent la fiction, nourrie par une solide une approche documentaire, est plus juste et forte pour raconter le réel, et La Terre outragée de Michale BOGANIM, première fiction réalisée sur le drame de Tchernobyl, le prouve magnifiquement.
Synopsis : 26 avril 1986, Pripiat, à quelques kilomètres de Tchernobyl. En cette belle journée de printemps, Anya et Piotr célèbrent leur mariage, le petit Valery et son père Alexeï, ingénieur à la centrale, plantent un pommier, Nikolaï, garde forestier, fait sa tournée habituelle dans la forêt… Mais soudain on sent poindre l’inexplicable : les animaux des fermes alentour semblent vouloir fuir coûte que coûte, les feuilles des arbres à peine dessèchent, les poissons du lac flottent à la surface par centaines… Et peu à peu la rumeur court : il y a eu un accident à la centrale et la vie bascule en quelques heures sans qu’aucune information précise ne soit donnée….
Dix ans plus tard. Pripiat, ville fantôme désertée par ses habitants, est devenue un no man’s land, gigantesque Pompéi moderne érigé en un étrange lieu de tourisme… Anya est aujourd’hui guide dans cette zone transformée en morbide Disneyland nucléaire, tandis que
Valery y cherche les traces de son père et que Nikolaï, lui, persiste à cultiver son jardin empoisonné...
Un an après Fukushima, La Terre outragée, qui rafle tous les prix du public dans les festivals où il est programmé, est un bouleversant hommage à ceux qui vivront à jamais avec l’horreur nucléaire.