20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 10:30
louise-wimmer.jpg "Une femme dort dans sa voiture, chronique énergique de la précarité" résume Télérama. L'actrice est bien choisie Corinne Masieiro qu'on a souvent vue dans des seconds rôles, en authentique femme du peuple à l'accent chti, est filmée sans chichi presque comme un documentaire.

Mais c'est là que le bât blesse...on reste témoin un peu extérieur à cette déchéance -hélas de plus en plus fréquente- d'une femme qui a quitté son mari et se retrouve à faire des ménages, vit dans sa voiture faute de pouvoir accéder à un appartement, faute d'argent. Misère d'où personne en ces temps de système libéral débridé ne se sent à l'abri. Il manque cependant l'émotion...pourquoi ? c'est curieux, c'est pourtant bien filmé, réaliste, le personnage est crédible. Sauf que...on ne connaît pas son histoire d'avant, le personnage est à prendre à la volée.

Finalement Cyril Mennegun qui a fait jusqu'à présent de bons documentaires, en fait un de plus sans entrer des deux pieds dans la fiction. Si fait qu'on n'a rien à redire à ce film au sujet grave, intéressant, questionnant, réussi sur le plan de la mise en scène, mais on aimerait comprendre les raisons qui l'ont amenée à devenir une Sans Domicile Mobile, et ça cela s'appelle la psychologie du personnage qui manque ici, malheureusement. Sans doute le prochain film de ce talentueux réalisateur au regard  humaniste et juste nous apportera ce qui fait défaut dans ce premier long métrage.

A voir quand même.
 
Serge Diaz

J'ai moi aussi aimé ce film mais contrairement au commentateur précédent, j'ai apprécié le fait qu'on ne sache pas exactement comment cette femme en est arrivée à dormir dans sa voiture; justement parce ce que ce n'est pas le problème; ce qui est intéressant c'est ce qu'elle vit et comment elle cherche à tout prix à sauvegarder sa dignité.
c'est  bien joué, subtil et  émouvant. le cinéaste ne cherche pas à nous asséner des jugements sur la société ou le capitalisme. le film se suffit à lui même.
Isabelle Lepicard

 

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commentaires

C
<br /> Ne pas verser dans le psychologisme, ne pas "expliquer" les raisons qui ont contraint le personnage à ...., est un choix délibéré (propos du réalisateur lors du<br /> débat qui avait suivi la projection; il a préféré les ellipses; au moins le spectateur est "acteur"...) On ne saurait reprocher à un auteur sa démarche -même si elle ne plaît pas-<br /> ni ses choix personnels...et décréter que le film "n'est pas bon" parce qu'il ne répond pas à des "attentes" (ce passage insidieux du subjectif à l'universel est hélas trop souvent et<br /> allègrement franchi)<br /> <br /> <br /> Il en va de même en ce qui concerne la "teneur" la nature  du  film; même si le thème mis en scène correspond à une réalité, le cinéaste n'a pas fait un<br /> documentaire, mais une oeuvre de fiction; il le revendique haut et fort "les vies qui se cassent en permanence contre le système, j'en ai fait le sujet de tous mes documentaires. JE CONTINUE AVEC<br /> LA FICTION" (cf. la première séquence, extérieur nuit et sa lumière "diégétique";  les plans sur les parkings désertés;  la lumière qui au final, éclaire en contre-plongée les HLM, en<br /> les magnifiant, etc. )<br /> <br /> <br /> Colette Lallement-Duchoze<br />
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