« Habemus Papam » est d’abord un film en costumes avec des bruissements de robes, des regards complices, des inquiétudes, des lâchetés et des odeurs de sainteté, dans un décor idyllique (arrières plans sur les chefs d’oeuvres du Vatican).
Un film en costumes qui se passe à une époque (la nôtre) qui semble très loin de l’univers du conclave réuni pour élire le nouveau pape.
C’est ce que semble réaliser celui ci dans une soudaine prise de conscience que finalement, la vie est peut être ailleurs.
Le futur pape c’est Piccoli (encore une fois excellent) dans le rôle d’un homme fuyant ses responsabilités, écrasé d’avance par un pouvoir dont il ne veut pas.
L’humour s’appuie sur un comique de situation quand le médecin de l’inconscient (joué par Nanni Moretti) côtoie les médecins de l’âme (eux même consommateurs de psychotropes). Le psychanalyste coincé plusieurs jours au Vatican va y changer l’ambiance pendant que le pape fait une fugue dans la ville
(cadre beaucoup moins idyllique).
On rit beaucoup mais pas seulement dans ce film qui traite avec compassion et humour (tant qu’à faire) de la faiblesse humaine.
Quel bon moment !
Jacqueline Marro
"Habemus Papam", le dernier film de Nanni Moretti passe en ce moment au Melville