10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 13:36


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« Habemus Papam » est d’abord un film en costumes avec des bruissements de robes, des regards complices, des inquiétudes, des lâchetés et des odeurs de sainteté, dans un décor idyllique (arrières plans sur les chefs d’oeuvres du Vatican).

 

Un film en costumes qui se passe à une époque (la nôtre) qui semble très loin de l’univers du conclave réuni pour élire le nouveau pape.

 

C’est ce que semble réaliser celui ci dans une soudaine prise de conscience que finalement, la vie est peut être ailleurs.

Le futur pape c’est Piccoli (encore une fois excellent) dans le rôle d’un homme fuyant ses responsabilités, écrasé d’avance par un pouvoir dont il ne veut pas.

 

L’humour s’appuie sur un comique de situation quand le médecin de l’inconscient (joué par Nanni Moretti) côtoie les médecins de l’âme (eux même consommateurs de psychotropes). Le psychanalyste coincé plusieurs jours au Vatican va y changer l’ambiance pendant que le pape fait une fugue dans la ville

(cadre beaucoup moins idyllique).piccoli

 

On rit beaucoup mais pas seulement dans ce film qui traite avec compassion et humour (tant qu’à faire) de la faiblesse humaine.

 

Quel bon moment ! 

 

Jacqueline Marro

 

 

 

 

 

"Habemus Papam", le dernier film de Nanni Moretti passe en ce moment au Melville

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commentaires

S
<br /> ce que j'ai surtout retenu - et qui m'a surtout plu - dans le film de Moretti, c'est qu'il est à contre courant de l'idéologie dominante actuelle. En effet, il est mal vu aujourd'hui, anormal même,<br /> de refuser le pouvoir. Et si ça fait rire c'est bien parce que nous sommes imbibés par l'idée que l'ambition est une chose positive. En cela Moretti est un grand politique, il nous fait réfléchir.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Le "futur" pape ne "fuit pas ses responsabilités": il doute, il est en crise (non pas de foi); lui qui ayant vécu avec Dieu eût préféré vivre avec Tchekhov, lui qui a toujours rêvé d'être acteur,<br /> ne parvient pas à assumer son nouveau "rôle". Le film s'interroge ainsi -parmi d'autres questionnements- sur la compétence de ceux qui accèdent au pouvoir.<br /> Ce dont rend compte le procédé de l'alternance :intérieurs feutrés du Vatican, séquences tournées en studio avec reconstitution des fresques, et échappées dans la ville et ses ruelles -filmées pour<br /> la plupart en extérieurs-; enfermement sclérosant et appel de la Vie; alternance entre certitudes et doutes, (le psy servant de relais entre les deux); entre drôlerie qui frise parfois le grotesque<br /> et nostalgie (visage ou corps de Piccoli en plongée ou contre-plongée); entre fiction théâtrale et réalité; et le CRI PRIMAL ouvre le BAL<br /> <br /> Des réminiscences: le tournoi de volley ball au Vatican rappelle "Palombella rossa"; le rôle du psy "la chambre du fils", rôle interprété à chaque fois par Moretti. Le dodelinement des cardinaux<br /> (avec plans et angles de vue à chaque fois différents)m'a fait songer à un sonnet de Du Bellay "marcher d'un grave pas et d'un grave sourcil", satire de la cour pontificale<br /> <br /> Au final le superbe Miserere d'Arvo Pärt<br /> <br /> N'y a-t-il pas dans l'interprétation de Michel Piccoli -vieillard enfant- quelque chose de "Je rentre à la maison" de Manoel de Oliveira?<br /> <br /> Bref, un moment de pur bonheur! Une comédie au sens "noble" dans la tradition "latine"!<br /> <br /> <br />
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