3 décembre 2013
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De Nana Ekvtimishvili et Simon Groß avec Lika Babluani, Mariam Bokeria.
Ce film a reçu à Berlin le prix CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d’Art et d’Essai) et a été désigné meilleur film à Sarajevo
Histoire d'amitié entre deux adolescentes dans une Géorgie en décrépitude (nous sommes en 1992)
Tout manque à Tbilissi : le pain (voir les files d'attente pour l'obtention d'une miche) l'électricité (quand il y a coupure, on doit acheter des bougies)
C'est le règne de la pauvreté. Ce qui entraîne des rapports sociaux violents: maris alcooliques, bagarres, insultes. Délinquance des ados. Lâcheté des adultes (voir la scène où Natia se fait enlever: la foule présente ne réagit pas; Eka, l'ado de 14 ans, est la seule à s'interposer et à dénoncer, mais en vain, cette lâcheté ...)
Seules les femmes résistent dans ce monde de brutes!
La seule scène où l'on respire un peu, est celle où Eka interprète lors du mariage (forcé) de son amie Natia, une danse traditionnelle; une scène où tous les convives sont réunis dans la joie!!
Eka grandit d'un coup (voir la scène finale où elle décide de rendre visite à son père, emprisonné pour avoir "tué" un homme...)
Beau film où les visages sont superbement filmés!
Nicole Rousselet
PS: pour réaliser ce film, Nana Ekvtimishvili, s'est inspirée de sa propre vie; et son directeur de la photographie Oleg Mutu est bien connu du public cinéphile ( My joy, Au-delà des collines, Dans la brume, 4 mois, 3 semaines, 2 jours, Contes roumains)