29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 14:05

De Richard Linklater

avec Ellar Clotrane, Patricia Arquette, Ethan Hawke

Ours d'argent du meilleur réalisateur au festival international de Berlin 2014

 

Un projet audacieux et inédit: filmer pendant 12 ans et à raison de 3 jours par an, avec les mêmes acteurs le parcours d'une famille texane. Le tournage a commencé en 2002 (en été) à Houston (Texas) et s'est terminé en octobre 2013.

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Certes le temps est  l'outil de narration- "sa matière première"-, certes  le point de vue adopté est celui de Mason (interprété par Ellar Coltrane) – depuis l'âge de 6 ans jusqu'à son entrée dans la vie adulte à 18 ans, (relation avec la sœur aînée, avec les parents divorcés, changements d'école, premiers émois amoureux, premières "beuveries", etc.)  

Mais qu'en est-il de l'impact sur le spectateur?

Certains vont crier au "miracle", d'autres par identification apprécieront le rôle de la mère (Patricia Arquette est plus que tonique) ou du père apparemment irresponsable mais si proche de ses enfants, d'autres enfin (dont je suis) auront assisté à un théâtre des tautologies, auront vu une sorte de "fresque" plutôt "artificielle" parsemée çà et là de moments agréables (le ton est souvent enjoué; les personnages sont toujours attachants...et plutôt sympathiques).

Mais les références politiques (Irak 2003, campagne électorale 2008 entre autres) et socio-culturelles (les différentes sorties de Harry Potter, la pop culture, etc.) qui s'inscrivent dans une démarche de "contextualisation" m'ont semblé "plaquées" et l'absence délibérée de "passage" entre les différentes étapes de la vie de Mason (hormis le changement de morphologie, mais c'est un truisme) fait que l'ensemble s'apparente à un empilement, de ce qui au départ se voulait "chronique du temps qui passe".

 

Bref, j'ai eu l'impression de feuilleter pendant 2h45 un album de famille où les photos soudainement s'animeraient...

 

Cinéma expérimental? Peut-être!

 

CLD

 

 

 

 

"On dit souvent qu'l faut saisir le moment mais c'est plutôt lui qui nous saisit" dit la mère Olivia

Rappelons qu'elle est terrassée quand son fils part pour l'université...

Il m'a semblé que la relation mère/fils était comme la pierre de soutènement (ou la pierre angulaire) de ce long métrage; et dans sa simplicité même ce film acquiert une dimension universelle

   

MHL     (lundi 18/08/14)

 

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M
<br /> "si on dit souvent qu'l faut saisir le moment c'est plutôt lui qui nous saisit" dit la mère Olivia<br /> <br /> <br /> Rappelons qu'elle est terrassée quand son fils part pour l'université... Il m'a asemblé que la relation mère/fils était comme la pierre de soutènement dans ce long métrage et dans sa<br /> simplicité  même ce film acquiert une dimension universelle<br /> <br /> <br /> MHL   <br />
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