2 janvier 2025 4 02 /01 /janvier /2025 12:11

De Luigi Comencini (Italie 1969) version restaurée

 

avec Philippe Leroy, Paola Pitagora, Sara Franchetti, Giorgio Piazza 

Argument: Une dame âgée, qui avait souscrit à une assurance vie, meurt dans des conditions suspectes. Nanni Brà (Philippe Leroy), fonctionnaire de la compagnie d’assurances, est missionné pour tirer au clair les causes du décès. Il rentre en contact avec la famille et se rapproche de Cinzia (Paola Pitagora), l’une des filles de la défunte. Leur relation va prendre un tour inattendu.

Sans rien savoir d'elle

"un giallo atypique et méconnu, signé Comencini, qui superpose intrigue policière et histoire sentimentale dans un jeu de la vérité au final inattendu." C’est ainsi que La Cinémathèque ( qui consacre une rétrospective à Luigi Comencini du 9/01/25  au 3/03/25 )  présente ce film 

 

Et de fait mêlant plusieurs genres le film débute comme un « polar » (enquête, filature savoureuse, proie énigmatique… difficile à saisir) se prolonge comme une romance romantique avec inversion des rôles (le prédateur devenu proie, les promesses les clichés du discours amoureux revisités) et se termine en tragédie.  

Bien plus  l’entremêlement des  "genres" s’apparente  très vite à un brouillage, ce qui ne peut que séduire…Le réalisateur brosse parallèlement un portrait de femme magistralement interprété par Paola Pitagora. Si l’on ajoute l’élégance de la mise en scène, la musique de Morricone (dont cet Ostinato  leitmotiv lancinant telle une ritournelle)  l’audace de certains cadrages, l’auscultation de la société milanaise (en harmonie d’ailleurs avec l’atmosphère brouillardeuse de certaines séquences en extérieur) on est étonné d’apprendre que ce film ne soit pas sorti en France en 1969…(et comme le rappelle le générique au début c'est grâce aux Films du Camélia  à partir d’une copie neuve fraîchement restaurée par la Cinémathèque de Bologne que ce film fut exhumé...

 

Jeu constant de masques, changements de tonalités (aux simagrées aux calculs doucereux succèdent des propos aussi « violents » que le ton )  et que lit-on dans le regard de « l’accusée » et que signifie sa propension à battre sa coulpe ? sa versatilité ? son art de « renverser » la situation ? 
 

Jeu de rôles aussi sur le vaste échiquier qui représente le théâtre des sentiments 
 

 

A ne pas rater

 

Colette Lallement-Duchoze

 

Séances Omnia vendredi 17h15, samedi 11h, dimanche 17h15 mardi 15h45

 

 

 

Sans rien savoir d'elle
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