23 décembre 2024 1 23 /12 /décembre /2024 06:38

De Tyler Taormina (2024 USA)

 

 

avec Matilda Fleming (Emily), Michael Cera (Officer Gibson), Francesca Scorsese (Michelle), Gregg Turkington (Sergeant Brooks), Elsie Fisher (Lynn), Sawyer Spielberg (Splint), Maria Dizzia (Kathleen)

 

Présenté au festival de Cannes  2024 Quinzaine des Cinéastes

et  en compétition au festival du cinéma américain de Deauville (2024)

Argument: Tyler Taormina filme un réveillon qui réunit les membres d’une famille italo-américaine de classe moyenne (Les Balsano) . C'est dans la banlieue résidentielle de Long Island. Ce sera sans doute le dernier réveillon: la matriarche ne peut plus vivre seule dans cette immense maison...  Alors que la nuit avance et que des tensions éclatent, l’une des adolescentes s’éclipse avec son ami pour conquérir la banlieue hivernale

Noël à Miller's Point

 La bande annonce était séduisante ainsi que le synopsis Une boule de Noël irisée, à la fois réconfortante et crépusculaire

Hélas !!

 

Nous voyons défiler une succession de vignettes certes très colorées (à l’instar de toutes les préparations culinaires qui défilent en travelling latéral, de toutes les décorations  de tous les cadeaux qui s'amoncellent sous le sapin.)..Mais des vignettes qui semblent provenir de camescopes différents… elles ne se suivent pas ne se complètent pas à tel point que le spectateur reste(ra) extérieur (un parti pris ? peut-être ! sûrement) à cette « fête » de famille dans une maison où des abat- jour à franges, des bibelots plastique, des napperons sont le syllabaire du passé, d’un passé saturé de « souvenirs »


Voici une prolifération de personnages censés participer à un film choral . Or la caméra se pose (furtive et fugace le plus souvent) mais sans capter  une personnalité ; le cinéaste ayant préféré l’éclatement à une narration , les dissonances seront légion …Dissonances et non tonalités différentes au service de... Car ici l’atomisation met à mal la cohérence d’une polyphonie maîtrisée. On pourra toujours rétorquer que ce choix s’inscrit dans celui plus vaste de la « nostalgie du souvenir » n’empêche :  cet éparpillement s’épuise assez (trop) vite 


Les différences de rythme ? trépidant mais aussi mollasson, il est censé coller aux différences de génération (course des gamins, palabres d’adultes dont ne nous parviendront que des bribes) 

 

La présence de flics ? l’insolite est moins la permanence de leur être là que ce mutisme impavide qui tranche (c'est le côté burlesque )  avec l’ambiance exubérante de la famille (dont ces rires déformant des bouches lippues) bien avant que l’officier Gibson ne se lance dans une tirade sur un ton monocorde - « avance » non déguisée destinée à son complice… 


Présence d’une pin-up (en carton) que l’on trimballe soit en arrière-plan soit floutée … ???

 

Dans la dernière partie on est invité à quitter la maison et suivre de jeunes couples, censés s’adonner aux plaisirs de la chair dans les réceptacles refuges que sont les voitures ….Mais cette suite de plans sur les variations amoureuses n’est pas suffisamment (ou mal) exploitée pour entraîner une quelconque adhésion 

 

A vous de juger…

 

Colette Lallement-Duchoze
 

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