17 décembre 2024 2 17 /12 /décembre /2024 10:45

de Carolina Cavalli (Italie 2022)

 

 

avec Benedetta Porcaroli , Galatea Bellugi , Michele Bravi , Monica Nappo , Margherita Missoni , Giovanna Mezzogiorno

 

Présenté à la 79ème Mostra Venise section Orizzonti Extra

Toronto section Contemporary World Cinema.

A voir dans le cadre de Arte kino 2024

https://www.arte.tv/fr/videos/121569-000-A/amanda/

 

 

Argument: Issue d'une riche famille dysfonctionnelle, une femme de 24 ans en quête d’amitié, s'efforce de convaincre une connaissance de son passé qu'elles ont été et sont toujours de grandes amies…

Amanda

Un prologue énigmatique : vue en plongée sur une gamine allongée sur un matelas gonflable de piscine alors qu’une autre se prélasse sur un transat. Un « plouf » La femme de ménage apporte des boissons fraîches… Un hurlement « Amanda » Ecran noir. Que s’est-il passé ? (nous l’apprendrons au cours du récit…) la bande son insiste sur le fracas de verres brisés dont les éclats semblent rebondir !!!

 

Nous retrouvons Amanda x années plus tard. Du moins nous entendons sa voix qui « raconte »; elle évoque l’impossibilité d’une rencontre authentique suite à des prémices dans un salle de cinéma; c'était il y a 5 ans à Paris; les « spectateurs » qui font la queue devant la cinémathèque sont comme figés… …à l'instar de sa propre quête
Dans la vaste salle à manger  d’un manoir( ?) attablée elle subit l’opprobre - de la famille (de la mère en particulier) ou se croit victime…

Pour mettre en évidence la quête fébrile de l’amitié de l’amour (afin de vaincre une solitude fondamentale) la réalisatrice (c’est presque contrainte que Carolina Cavalli a mis en scène son propre scénario …) passe du réel à l'imaginaire sans les repères attendus ; ainsi un plan succède à l’autre dans une sorte de continuum, obéissant en cela à l’itinéraire « mental » du personnage ; Amanda se nourrit de chatRoulette s’invente des relations ou poursuit dans l’imaginaire ce qui a été esquissé dans la réalité… Un cheval un ventilateur led; une maison bunkerisée des rues désertes, l’enseigne d’un hôtel, des escaliers qui descendent au tréfonds, un lit immense tel le reposoir de rêves ou cauchemars, c’est l’univers "familier" (?) d’Amanda ; souvent acariâtre désagréable 

 

Mais dès l’instant où elle est persuadée que Rebecca (cloîtrée) fut son amie d’enfance (cf prologue) elle n’aura de cesse de revitaliser cette supposée amitié. Affinité élective absurde? le film va démontrer moins le contraire que la tentative parfois désespérée de « créer » une relation authentique fondée sur la confidence le partage la complicité

Le plan final où les deux femmes cheminent sur une route au milieu d’une nature luxuriante et lumineuse - l’une habillée l’autre dévêtue pourrait jouer le rôle d’épilogue- avant que n’apparaisse le nom de Paolo Sorrentino 
Oui il y a cette ironie mélancolique propre au réalisateur de « la grande Bellezza »  plus que l’héritage de Wes Anderson (cf les cadrages symétriques ou la patine pastel)

 

Un film que je vous recommande

 

Colette Lallement-Duchoze
 

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