Troisième volet d'une trilogie réalisée par Ti-West (USA 2023)
avec Mia Goth (Maxine Minx), Elizabeth Debicki, (Elizabeth Bender) Moses Sumney (Leon Green), Giancarlo Esposito (Teddy Knight) , Kevin Bacon (John Labat) Michelle Monaghan (Inspecteur Williams) Bobby Cannavele (Inspecteur Torres) Simon Prast (le père de Maxine)
Synopsis: À Los Angeles dans les années 80, Maxine Minx, une vedette de films pour adultes et aspirante actrice, obtient finalement le rôle tant espéré, mais lorsqu'un mystérieux tueur traque les starlettes d'Hollywood, des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine.
Casser les stéréotypes et montrer les côtés obscurs du système hollywoodien, tel est le pari de Ti-West. qui va nous immerger dans l’envers infernal de ce qu’il faut bien nommer l’usine à rêve hollywoodien
Première séquence, voici Mia enfant dans un film de famille début années 60 ; elle récite la parole paternelle, tel un mantra (sur la réussite à tout prix…) qui sera repris à la fin de ce faux film d’horreur (troisième volet d’une trilogie) Ti-West y entremêle deux intrigues : ascension hollywoodienne de l’ex actrice du porno et présence d’un tueur en série (dont la première risque d’être victime…) Maxine vient de décrocher un rôle dans « la puritaine »(nous sommes en 1985 ère reaganienne du puritanisme réactionnaire) première marche vers… ; or elle est «prise en filature » par un détective privé assez louche…(Kevin Bacon) Bien vite on comprend que l’actrice incarnera la « monstruosité » en mettant sa férocité au service de sa réussite (une entreprise de dévoration ! ), monstruosité que « fabrique » Hollywood précisément - ce qu’annonçait la citation de Bette Davis en exergue (dans ce métier tant qu’on n’est pas connu comme un monstre on n’est pas une star) Et la chanson de Kim Carnes qui clôt le film indique que celui-ci aura été vu..... depuis...... « les yeux de Davis » (?)
Maxxine ou la tension « monstre/star », une tension hyper référencée ?
Mais accumuler les références (Psychose Body Double Mulholland Drive Chinatown ) jusqu’à la peinture de Magritte la mémoire (où le sang ne coule pas du visage mais du cou de….Maxine) est loin d’être une stratégie convaincante ; car il faut être un grand maître pour manier le pastiche (Brian de Palma !!) et que dire de cette image silhouettée qui se découpe sur la fenêtre de la maison de psychose) ? Le ad libitum devient ad nauseam quand la référence se limite à un clin d’œil, poli et policé, et n’est pas questionnement sur…
Et quand bien même l’ambiance des années 80 est restituée (lumières chansons BO couleurs) le spectateur reste sur une attente (le « film d’horreur » a cédé la place au « thriller » (parsemé ça et là de quelques touches horrifiques complaisantes et alors ???)
Impériale la performance tant vantée de Mia Goth ??
Impression plus que mitigée
mais peut-être faut-il avoir vu l’ensemble du triptyque pour émettre un avis plus éclairé
Colette Lallement-Duchoze