Documentaire réalisé par Bruce Weber sorti en 1988 . Version restaurée 2024
- 2023 • Festival Lumière • Lyon (France) • Lumière Classics
- 2016 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Sélection Écrans parallèles - Distorsions
- 2008 • Festival de Cannes • Cannes (France) • Cannes Classics
- 1989 • Mostra Internationale d'Arte Cinematografica - Biennale di Venezia • Venise (Italie) • Prix de la Critique
- 1989 • Oscars • Los Angeles (États-Unis) • Nommé pour l'Oscar du Meilleur documentaire
À partir de témoignages, d’extraits de films et de concerts, se dessine un portrait de Chet Baker, trompettiste de jazz et chanteur virtuose. Rongé par la drogue, le musicien, alors dans la dernière année de sa vie, raconte intimement son parcours.
Un documentaire aussi halluciné et hallucinant que le fut le trompettiste et chanteur Chet Baker « ce grand brûlé de l’existence » ? Quelle débauche d’incongruités formelles, quelle inflation d’anecdotes, quel foisonnement d’archives (interviews témoignages extraits de films concerts photos etc..) archives que le réalisateur photographe Bruce Weber a insérées au montage après avoir interviewé l’artiste en 1986 1987
Un rythme souvent trépidant, des audaces au montage -coexistence de deux visages de l’artiste, l’un jeune et l’autre aux rides si marquées que c’en est devenu un monstre (d’addiction…), des contre-plongées au ras du sol, des plans à l’envers, un découpage qui fait fi de la chronologie passant allègrement d’une interview datée à des photos de l’enfance, ou des plans qui s’entrechoquent sans logique apparente (à l’instar de ces auto tamponneuses ?) intention ( délibérée?) de "proposer" une succession de clips ???
Nous entendons des témoignages contradictoires (sur le tabassage qui l’a contraint à porter un dentier par exemple) écoutons les versions différentes de deux femmes « aimées » (Ruth et Diana qui s’insultent par-delà les interviews la seconde n’hésitant pas à rendre la première responsable de la chute vertigineuse de l’artiste…) Mais aussi les témoignages bouleversants des membres de sa famille ou de ceux qui l’ont accompagné à ses débuts : le photographe William Claxton, le producteur Richard Bock ou le trompettiste Jack Sheldon,
Et voici qu’apparait un jeune chanteur au visage d’ange; nous sommes en Californie années 1950.
Ressemblance troublante avec un de ses fils tel un sosie !!!
: Cannes mai 1987 (soirée exceptionnelle pour les 40 ans du festival) Chet Baker déteste le public des festivaliers (trop soucieux du paraître, ils sont incapables de recueillement). Avertissement : il "ordonne" le silence A bout de forces, comme l’ombre de lui-même, lèvres collées au micro voix chuintante dans son dentier, il interprète un de ses standards ’Almost blue. "l'inflexion des voix chères qui se sont tues" ?
Let's get lost: Un documentaire fulgurant sur une étoile filante …Suicidé ( ?) à 58 ans d’overdose…. Chet Baker à la silhouette si fragile, au visage anguleux émacié, à la voix enchanteresse (pour ses fans) Chat Baker le virtuose et reconnu comme tel dans le monde du jazz. Chet Baker l’ange… déchu ? l’homme blessé ?
On pourra déplorer que l’anecdote - le spectaculaire- l’emporte sur la ….musique comme si le documentariste proposait son "propre phantasme de l'artiste"
Colette Lallement-Duchoze