de Karim Bensalah (2023)
avec Hamza Meziani : Sofiane Kader Affak : Souad Arsane : Mostéfa Djadjam : Magdalena Laubisch : Abbes Zahmani : Karina Testa : Mehdi Djaadi : Moura
Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier 2023 : en compétition
Festival premiers plans d'Angers 2024 : en compétition
Synopsis: Sofiane est le fils d'un ex-diplomate algérien qui a vécu sa vie à l'étranger. Aujourd'hui étudiant à Lyon, il est victime d'une décision administrative et vit sous la menace d'une expulsion. Dans l'espoir de régulariser sa situation, il se résout à travailler temporairement pour des pompes funèbres musulmanes. Paumé dans son identité, mal dans sa peau, côtoyer les morts va s'avérer être pour lui un chemin lumineux.
Roman d’apprentissage récit initiatique quête identitaire ? Ce sera ….dans le contexte de pompes funèbres musulmanes….Sofiane sous l’égide d’El Haj un taiseux mais ô combien méticuleux dans l’exercice de son métier -toilette mortuaire selon le rite musulman- va apprendre à « vivre » soit trouver « sa place » 6 pieds sur terre.... lui qui ensevelit les morts, …lui le nouvel "ambassadeur des morts" !!!!
Voici un étudiant…. par intermittences (il préfère boîtes de nuit et souleries aux bancs des amphis) qui se dit apatride libre de tout joug (carcan social, religieux, politique), mais qui bénéficie(rait) -apparemment du moins,- d’une aide précieuse (père ex ambassadeur …) Or il doit être reconduit à la frontière à moins d’avoir un contrat de travail…Nous allons suivre cet anti-héros -peu sympathique genre « tête à claques"-, de Lyon à Roubaix, de Roubaix à Nice. Nous empruntons avec lui des chemins de traverse, nous pénétrons dans l’intimité et le deuil de familles
On retiendra surtout la lenteur ritualisée des gestes de la toilette funéraire le respect scrupuleux des diktats musulmans – ou leur évitement quand il s’agit de « cendres » ou de « suicide » La caméra est comme le prolongement de la main qui caresse la peau de cette eau à la fois lustrale et purificatrice avant d’enfermer dans le linceul blanc un corps pour l’éternité.
Lenteur qui contraste avec la frénésie des séquences nocturnes bien arrosées, ou avec les querelles intestines qui dégénèrent en crépage de chignons .
Bien plus, à travers l'itinéraire tortueux de Sofiane, ses péripéties et ses rebondissements, le réalisateur (qui dit s'être inspiré de sa propre expérience) évite les clichés sur la (les) communauté(s) musulmane(s)
Et pourtant, ce film - qui a reçu un accueil chaleureux au festival d’Angers (Premiers Plans janvier 2024) -, est (ou paraît) assez bancal.
Cherchez l’erreur (souvent tapie dans les incohérences…mais pas que...)
Colette Lallement-Duchoze
PS derrière séance ce mardi 21h30