2 juillet 2024 2 02 /07 /juillet /2024 04:19

Synopsis: Sofiane est le fils d'un ex-diplomate algérien qui a vécu sa vie à l'étranger. Aujourd'hui étudiant à Lyon, il est victime d'une décision administrative et vit sous la menace d'une expulsion. Dans l'espoir de régulariser sa situation, il se résout à travailler temporairement pour des pompes funèbres musulmanes. Paumé dans son identité, mal dans sa peau, côtoyer les morts va s'avérer être pour lui un chemin lumineux.

Six pieds sur terre

 

Roman d’apprentissage récit initiatique quête identitaire ?  Ce sera ….dans le contexte de pompes funèbres musulmanes….Sofiane sous l’égide d’El Haj un taiseux mais ô combien méticuleux dans l’exercice de son métier -toilette mortuaire selon le rite musulman- va apprendre à « vivre » soit trouver « sa place » 6 pieds sur terre.... lui qui ensevelit les morts, …lui le nouvel "ambassadeur des morts" !!!!

Voici un étudiant…. par intermittences (il préfère boîtes de nuit et souleries aux  bancs des amphis) qui se dit apatride libre de tout joug (carcan social, religieux, politique),  mais qui bénéficie(rait) -apparemment du moins,- d’une aide précieuse (père ex ambassadeur …) Or il doit être reconduit à la frontière à moins d’avoir un contrat de travail…Nous allons suivre cet anti-héros -peu sympathique genre « tête à claques"-, de Lyon à Roubaix, de Roubaix à Nice. Nous empruntons avec lui des chemins de traverse, nous  pénétrons dans l’intimité et le deuil de familles

On retiendra surtout la lenteur ritualisée des gestes de la toilette funéraire le respect scrupuleux des diktats musulmans – ou leur évitement quand il s’agit de « cendres » ou de « suicide » La caméra est comme le prolongement de la main qui caresse la peau de cette eau à la fois lustrale et purificatrice avant d’enfermer dans le linceul blanc un corps pour l’éternité.

Lenteur qui contraste avec la frénésie des séquences nocturnes bien arrosées, ou avec  les querelles intestines qui dégénèrent en crépage de chignons  .

Bien plus, à travers l'itinéraire tortueux de Sofiane, ses péripéties et ses rebondissements,  le réalisateur (qui dit s'être inspiré de sa propre expérience) évite les clichés sur la (les) communauté(s) musulmane(s) 

Et pourtant, ce film - qui a reçu un accueil chaleureux au festival d’Angers (Premiers Plans janvier 2024) -, est (ou paraît)  assez bancal.

Cherchez l’erreur (souvent tapie dans les incohérences…mais pas que...) 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

PS derrière séance ce mardi 21h30

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Mode d'emploi

Ce blog est destiné à collecter nos ressentis de spectateurs, à partager nos impressions sur les films (surtout ceux classés Art et Essai).

Envoyez vos articles ou vos réactions à: artessai-rouen@orange.fr.

Retrouvez aussi Cinexpressions sur Facebook

 

 

Recherche