18 juin 2024 2 18 /06 /juin /2024 05:39

de Marjane Satrapi (2023)

 

avec Monica Belluci, Rossy de Palma, Roschdy Zem, Alex Lutz, Marina Garcia, Ben Aldridge, André Dussolier, Gwendal Marimoutou, Eduardo Noriega, Charlotte Dauphin,

Sypnosis Ex-star de l’opéra, Giovanna fulmine : alors qu’elle a été déclarée morte par erreur, les hommages de la presse tardent à venir. Mike, cascadeur anglais, peut-il décemment trembler devant la mort alors qu’il la défie tous les jours ? Fumer tue, mais Dolorès s’en fout : le jour des 15 ans de sa petite-fille, elle passe unilatéralement un pacte avec Dieu. Alors qu’elle essaie de se suicider, Marie-Cerise, ado harcelée, humiliée et déprimée, est kidnappée et va tout naturellement faire de son ravisseur son psy. Edouard, bien qu’il présente depuis des années une célèbre émission criminelle à la télé, accuse le coup quand sa mortalité se rappelle à lui.

Dans les rues vivantes et cosmopolites de Paris, ces destins s’entremêlent et se répondent, connectés les uns aux autres par des figures universelles du quotidien : une femme de ménage, un flic, un cafetier. Et si, face à la mort, le mieux était encore de vivre ?

Paradis Paris

Je vous ai tant parlé de la mort que je voudrais vous parler de la vie », Edouard (André Dussolier) pour sa toute dernière émission

 

 

Proposer un film choral où tous les personnages -dont les destins se croisent sans toutefois converger, sont reliés entre eux par un seul  "fil" la mort. -  s'y  confronter  relevant  de la tragédie de l'accident ou de la farce-. Pourquoi pas ?

Mais hormis quelques scènes (celle avec Rossy de Palma, fumeuse invétérée pactisant avec la « faucheuse » ou celle avec le kidnappeur cagoulé qui danse dans l’espace clos de sa folie) l’ensemble de ce film à sketches est assez poussif laborieux. Dans la forme et dans le fond.

Le montage alterné par trop élémentaire manque de fluidité (compilation bien fade pour ne pas dire inconsistante) et l’humour (cf la diva morte ressuscitée du tout début) tombe à plat tant est prononcé l’écart entre la gravité bien « réelle » d’une existence et la mièvrerie des conclusions apportées (le plus éloquent serait la déposition de l’ado au commissariat).

Paris capitale composite multiculturelle et radieuse, si l’on se fie au titre.?  Or le casting choisi (impressionnant) n’est international qu’en apparence…Et quand bien même la cinéaste filme avec amour la ville (travellings ascendants sur les façades, captations d’ambiances et de lumières celles des ponts, rue piétonne, terrasse d'un bar-brasserie,- silhouette de la Bergère ô Tour Eiffel, un commissariat de quartier, une friche industrielle) la  cartographie  propose une vision anachronique de Paris… Osons espérer que ce choix est délibéré…

 

L'alternance de ces pseudo-courts métrages se contente -pour le fond- d’enfiler des clichés sur la mort, la vie. A la limite peu importe que la mort soit  le lot quotidien,(thanatopracteur ou cascadeur) que l’on soit suicidaire (l’ado harcelée sur les réseaux puis kidnappée) l’essentiel n’est-il pas de croire en la vie ? … Vous avez un seul devoir celui d’être heureux Tel serait le message dispensé avec un aplomb (assez désarmant dans sa banalité même )

Vous avez dit Philosophie de comptoir ?

 

On peut éviter ce film ou accepter de patiner de concert !

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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