13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 06:52

de Santiago Mitre (Fr-Arg,Esp, 2021)

avec Daniel Hendler, Melvil Poupaud, Vimala Pons, Sergi Lopez, Françoise Lebrun…

Le couple, l’amour et la vie de famille sont de bien belles aventures que vivent José et Lucie. Jusqu’au jour où l’ennui s’installe. Lucie consulte alors un psy pour sauver leur couple. De son côté, José vient me voir, moi, Jean-Claude, leur voisin. Ensemble, nous lançons une nouvelle thérapie. Trinquer, danser et jouer au meurtrier tous les jeudis : la nouvelle recette du bonheur !

 

 

 

Petite fleur

 

 Une histoire de vie et de mort dans n’importe quel ordre 

On connaissait Santiago Mitre « chantre d’un cinéma militant » (cf  el presidente - Le blog de cinexpressions). En déplaçant l’action en France (Clermont-Ferrand plus précisément) et en optant pour un réalisme fantastique à la Raoul Ruiz, le réalisateur argentin signe une comédie fantasque qui explore -avec ce burlesque à répétition keatonien- les arcanes de l’ennui dans un couple moderne et surtout les moyens de rompre la routine.

Intrigue servie par la pétulante Vimala Pons, Daniel Hendler en  paumé mystérieux  et Melvil Poupaud en dandy œnologue et jazzophile.

Intrigue servie également par la reprise du standard de Sydney Bechet « petite fleur » -comme incitation, pulsion nécessaire au…meurtre-, la voix off de Jean-Claude (Melvil Poupaud) le mort du jeudi chaque fois ressuscité, le concert avec Hervé Vilard (et l’inusable  Capri c’est fini), la présence d’un gourou thérapeute (Sergi Lopez) d’une voisine suspecte (Françoise Lebrun).

Des décors d’intérieur qui rappellent parfois l’architecture géométrique à la Chirico et les couleurs design, ou le brun rouille du milieu underground où  "sévit"  un "drôle" de  thérapeute, alors que la capitale auvergnate filmée en plongée -d’où émergent les flèches gris noir  de la cathédrale- ou anthropomorphisée quand Daniel (au chômage) arpente ses rues et ruelles pour balader sa petite Antonia , sont comme une « valeur ajoutée » dans cette volonté de faire « coller » le réel à l’absurde

Oui cet exercice de style en forme de comédie noire loufoque est réussi et prouve l’étonnante capacité de son auteur à évoluer dans les eaux troubles des comédies assassines, (malgré tous les malgré(s)  que des esprits chagrins ne manqueront pas de signaler)

 

Colette Lallement-Duchoze

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