court métrage d'animation de Yelyzaveta Pysmak (Pologne 2020) 9'
My Fat Arse and I (2020) | MUBI
SOROCINÉ - Le média cinéma féministe (sorocine.com)
JA I MOJA GRUBA DUPA - Festival de Cannes (festival-cannes.com)
Un matin, une fille essaie un nouveau pantalon, mais celui-ci ne lui va pas, puisqu’elle n’arrive pas à le fermer. La jeune fille est perplexe. Dans le miroir, elle se voit comme le plus gros porcelet du monde et décide de suivre un régime strict aussi rapidement possible.
Une comédie surréaliste sur l’anorexie
En exclusivité sur MUBI dès le mois d’avril, le court-métrage d’animation My Fat Arse & I offre une expérience cinématographique aussi jubilatoire qu’intense. Repéré par le jury des courts métrages et de la Cinéfondation Cannoise en 2020, où il remporte le deuxième prix, le curieux objet filmique de Yelyzaveta Pysmak prend à bras le corps la rigidité des diktats de beauté et la grossophobie avec humour et grandiloquence. Le tout en dix minutes. Dans un univers jauni et presque muet, une jeune femme complexe sur ses bourrelets. Elle se trouve énorme, et combat ses complexes en adoptant un régime draconien qui culminera en une ascension vers un royaume magique et… grossophobe. Avec un style conjuguant burlesque et surréalisme, My Fat Arse & I balance un uppercut adroit à la culture misogyne de la minceur, dont les femmes sortent toujours perdantes. Mâtiné de références à la pop culture, aux jeux vidéo comme à la figure de la Magical Girl qui arbore ici quelques kilos en plus, le court-métrage est à la fois drôle et touchant. Une ode aux femmes puissantes, qui n’ont pas peur de prendre de la place. (sorocinéma)
Ce regard surréaliste et drôle de Y. Pysmak sur l’image corporelle comporte des lignes irrégulières et fluctuantes, et des éléments fantastiques et comiques, exagérés pour capturer les déformations délirantes de la dysmorphie. C’est une animation qui ne cède pas devant les attentes de la société. (Mubi)