23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 06:37

de  Régis Roinsard (France Belgique 2021)

 

avec Romain Duris, Virginie Efira, Gregory Gadebois, Solan Machado-Graner 

 

 

 Adapté du roman  d'Olivier Bourdeaut (2016).

 

Sélectionné et projeté en avant-première  le 13 octobre 2021, au Festival international du film de La Roche-sur-Yon

 

Récompenses : Festival du film du Croisic 2021 Chabrol du public et Chabrol du jury jeunes

 

 

Gary voit ses parents, Camille et Georges, danser tout le temps sur leur chanson préférée Mr. Bojangles de Nina Simone. Ils reçoivent leurs amis chez eux, entre plaisir et fantaisie. Avec le temps, Georges et son fils voient que la maman va beaucoup trop loin...

En attendant Bojangles

Harponneur de mouches tel se présente -entre autres professions et divagations farfelues énoncées avec des changements de langue et de timbre de voix- Georges (Romain Duris) à tous ces bourgeois guindés, qui gobent (ou font semblant) les paroles du bonimenteur, lors d’une garden party dans une villa luxueuse surplombant la mer. C’est la scène d’ouverture. C’est alors qu’une femme oiseau, s’impose à son regard désormais captif quoi qu’il arrive, (on se rappelle le fameux « ce fut comme une apparition » flaubertien), une colombe gracile aux gestes aériens (Virginie Efira). Rencontre épiphanique !

 

Mais dès le pas de deux, et la fuite précipitée, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond…chez ces êtres aimantés et fantasques et qui va enrayer la suite. Non pas tant la parodie de la séquence d’ouverture de « pierrot le fou » (soirée mondaine, fuite de Ferdinand avec Marianne) qu’une évidente maladresse dans la façon de filmer

 

Et de déraillement en déraillement, le couple censé incarner la folie douce-amère à la Boris Vian, préférer l’exubérance permanente au réel, patauge assez vite dans les entrechats convenus. Après le mariage, l’installation à Paris, la naissance d’un fils, les excentricités à répétitions, la vente du garage, etc.  on quitte le "fantasque"  pour le  "drame"  quand Camille est hospitalisée, internée (et là encore que de clichés !!!) et le  "vrai" château en Espagne comme antépénultième avant le saut final !!!

 

Et la musique ? trop souvent diluée (dans l’excès d’accessoires rappelant les années 50 60) ou trop illustrative (cf la soirée espagnole)

 

Certes il y a la grue superfétatoire, il y a Ordure (Gadebois) et l’admirable Gary (Solàn Machado-Graner)

Certes le film chante l’amour fou (pas nécessairement rimbaldien) en toute circonstance et l’on devine aisément que chacun des acteurs (surtout Virginie Efira) y met du sien comme on dit communément.

 

Mais il faudrait s’interroger sur ce « je ne sais quoi » qui entache quasiment tout le film (et sincèrement je n’en ai aucune envie…)

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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