4 mai 2021 2 04 /05 /mai /2021 15:53

de Jonathan Glazer court métrage de 12'

casting danse : Kaorito Ito, Germaine Acogny,  Andrey  Berezin,  Ditta Miranda Jafsi

musique :  Mica Levi

Plus de 500 ans après la crise frénétique qui s'était emparée des habitants de la ville de Strasbourg poussant ces derniers à danser sans relâche pendant un mois –, le réalisateur britannique Jonathan Glazer choisit lui aussi de diffuser le virus de la danse avec son nouveau court-métrage intitulé Strasbourg 1518. Dix minutes durant, les spectateurs observent les corps des acteurs s’animer de manière effrénée sur une techno explosive signée Mica Levi – ayant déjà réalisé les bandes originales d’Under The Skin (2013) et de The Fall (2019).

Strasbourg 1518

A voir  sur la plate-forme Mubi

 

 

 

Comme dans certaines  chorégraphies de Pina Bausch (deux danseurs viennent du Tanztheater Wuppertal)  on va assister à une forme de transe où chaque danseur invente son propre rituel. Des solos furieux mais  élégants, des solos virtuoses et émouvants mais aussi  tournoyants à en perdre la tête (cf les  dernières minutes filmées avec des effets stroboscopiques).

Chorégraphies dont le tracé sonore est renforcé par la musique techno de Mica Levi (compositrice entre autres de Jackie de Pablo  Larrain)

Espace clos dénudé, au faible éclairage ; sur  les murs/parois les interprètes s’en viennent buter, se cogner ou  reprendre un peu de force (?) telle l'escale obligée d’un parcours accidenté ?; un baquet rempli d'eau:  la danseuse se penche et s'asperge les mains , le visage  (fonction lustrale?) et quand le cadre s'élargit voici une fenêtre donnant sur un décor (urbain ?)  comme pour opposer non seulement un extérieur avec ses repères connus (ou rêvés?) de tous   à un intérieur de solitude,  mais aussi pour illustrer, en le rendant plus poignant,  le douloureux confinement de ces "enfermés" .

La danse comme symptôme ou thérapie? La danse expression, tout  à la fois,  de liberté et de servitude due au confinement ! 

Et cette interrogation en ouverture, puis  entendue   à plusieurs reprises   "comment allez-vous?"  est-elle ironique ou cynique?  ou les deux?

 

12' de spasmes et de frénésie à ne pas rater 

 

 

Colette Lallement-Duchoze

 

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