13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 09:41

De Lucas Bernard 

avec Charles Berling, Swann Arlaud, Jennifer Decker

Le commissaire Beffrois attend la retraite avec un enthousiasme mitigé quand un vol de tableau retient son attention. Est-ce l’élégance du procédé ? L’audace du délit ? La beauté de l’œuvre volée ? Beffrois se lance à la recherche d’un voleur atypique, véritable courant d’air, acrobate

Un beau voyou

Rothko oui je connais ; Opalka je sais reconnaître… dit sans conviction ni vantardise le commissaire Beffrois. Ce qui le motive -pour sa dernière enquête, (il va bientôt être retraité), c’est moins le monde de l'art que la personnalité du "voleur" aussi agile qu’Arsène Lupin ; quelles sont ses motivations ? . Cette ultime affaire ne peut que le séduire car elle “sent le beau voyou et pas le délit qui sent la misère” et il découvrira les ruses et astuces d’un personnage apparemment  "bien né"

On va assister à un jeu de cache cache, celui du chat et de la souris, entre flic et voyou. Or Charles Berling -avec ses chemises à fleurs d’une autre époque, ses marques d’essoufflement symptômes d’un âge avancé que narguent ses deux fils, est de tous les plans, à tel point que le titre du film serait  "suspect" !! ("un beau voyou" ou enquête sur la personnalité d'un commissaire? )

Quoi qu’il en soit, hormis quelques rebondissements (surtout l’avant-dernier) bien venus, ce film "faussement" policier peine à convaincre. Certes la course sur les toits ou dans les dédales haussmanniens a son pesant de sueur, certes le "jeu" récurrent de portes qu’on claque (appartements surtout) est énergique -on passe allègrement avec Beffrois de l’autre côté de... Certes les trois acteurs principaux (Charles Berling, Swann Arlaud et Jennifer Decker) jouent à merveille.

Mais on s’ennuie vite -le film a la fâcheuse tendance à s’essouffler tout comme le commissaire... Et ce n’est pas l’empathie du réalisateur pour ses personnages (dont rend compte dans sa façon de filmer l’alternance entre scènes de "face à face" et incursions dans la vie privée ou intime de chacun) qui fera de ce film une "enquête jubilatoire sur le monde de l’art";  d’ailleurs on avait vite compris que la trame policière n’était que prétexte à la peinture de personnages....

 

Colette Lallement-Duchoze

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