21 décembre 2018
5
21
/12
/décembre
/2018
05:22
Film de Hirokazu Kore-eda
avec Kirin Kiki (Hatsue Shibata) Lily Franky (Osamu Shabata) Sosuke Ikematsu, Sakura Ando (Nobuyo Shabata) Akira Emoto, Chizuru Ikewaki (kie Miyabe) Naoto Ogata kairi Jyo Mayu Matsuoka (Aki Shabata) , Miyu Sasaki
Palme d’or festival de Cannes
Meilleur réalisateur festival international du film d’Antalya 2018
Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets…
"Ce film s’inscrit dans la réflexion que je mène sur la famille depuis tel père tel fils"
La palme d’or attribuée à ce film au festival de Cannes 2018 était bien méritée !
Ce n’est pas courant que le cinéma japonais connu en Europe nous emmène chez les pauvres. Ce pays cache sa misère comme une honte et pourtant elle est de plus en plus présente, inévitablement. Ce ne sont pas les pauvres des frères Dardenne mais cela nous rappelle plutôt “l’argent de la vieille” d’Ettore Scola, l’humour cynique en moins.
Une prodigieuse distribution avec une direction d’ acteurs-enfants rare; un réalisme non larmoyant ! La joie de vivre des pauvres nous éloigne de l’apitoiement, on rit aussi, on vit au milieu de leur univers confiné. Les plans rapprochés ne sont pas voyeurs, la caméra caresse les visages et les corps en lumière intérieure. Le scénario tient en haleine, on ne voit pas passer les 2 h de projection, et les réflexions existentielles dans la bouche des protagonistes n’ont rien de déplacé, sont très naturelles, si fait que le film qui pourrait être le scénario transposé d’un fait divers a une portée dans le message sur la famille qui porte loin.
Emu, surpris, transporté dans un contexte local inhabituel, le spectateur est aussi happé par une mise en scène sans effets, et s’attache à de vrais personnages ni anges ni bêtes, mais terriblement atypiques et attirants.
La scène de larmes de la jeune femme en prison est une prouesse d’actrice dans le cinéma moderne.
Allez voir ce film intelligent qui n’est pas si triste qu’il en a l’air mais fin, sensible, profond, intéressant.
Serge Diaz
Oui un film à la fois tendre réaliste humain sur les liens familiaux ; un film qui dénonce les limites de l'aide sociale au Japon.
Cette famille d'accueil est en fait une famille "authentique" et elle représente une sorte de microcosme, une forme d'arène où luttent deux forces (antagonistes??) celle d'une soif de justice et celle des lois sociales
Certains spectateurs s'étonnent de la gloutonnerie (voracité même) des personnages, ce qu'accentuent la bande son et les plans rapprochés; or cela n'illustre-t-il pas la maxime "manger à sa faim"?
Colette
Published by cinexpressions