28 décembre 2018
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de Rupert Everett
À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Dans sa chambre d'hôtel miteuse, au soir de sa vie, les souvenirs l'envahissent…
Le célèbre acteur anglais Rupert Everett a investi énormément de temps et d’argent pour réaliser les dernières années d’Oscar Wilde... Un vieux rêve qui lui tenait à cœur, un grand coup de chapeau au génie de ce poète homosexuel à l’humour si brillamment british. L’auteur du portrait de Dorian Gray fut condamné à deux ans de prison pour ses frasques sexuelles bannies dans l’Angleterre victorienne du 19ème siècle.
On se laisse embarquer dans un tourbillon de scènes tantôt en flashback tantôt lors de son errance de dramaturge célèbre devenu pauvre, de la France à l’Italie.
Certes les images sont belles et la caméra légère, les couleurs raffinées, mais la musique en surcharge fait écho au jeu trop appuyé de Rupert Everett.
Ce manque de sobriété nous prive de l’émotion que l’on s’attendait à éprouver pour une fin de vie tragique.
Le réalisateur/acteur en rajoute dans le vieillissement, copie à l’évidence Marlon Brando dans le Parrain, et l’on s’étonne d’une telle influence du cinéma mélodramatique américain sur un personnage aussi anglais.
Volontairement ou pas, les personnages ne sont pas sympathiques, hormis Robbie son ex-amant malmené.
Quant aux dialogues ils sont trop littéraires ou hectiques pour donner de la chair aux protagonistes.
Dommage.
Serge Diaz