11 novembre 2018
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17:43
De Catherine Corsini
Avec Virginie Efira, Niels Schneider, Camille Berthonnier
À la fin des années 50 à Châteauroux, Rachel, modeste employée de bureau, rencontre Philippe, brillant jeune homme issu d'une famille bourgeoise. De cette liaison passionnelle mais brève naîtra une petite fille, Chantal. Philippe refuse de se marier en dehors de sa classe sociale. Rachel devra élever sa fille seule. Peu importe, pour elle Chantal est son grand bonheur, c'est pourquoi elle se bat pour qu'à défaut de l'élever, Philippe lui donne son nom. Une bataille de plus de dix ans qui finira par briser sa vie et celle de sa fille. D’après le roman de Christine Angot paru en 2015
Ce film grand public mérite son label de qualité à plus d’un titre. D’abord parce que l’histoire touche la plupart des téléspectateurs – le statut de fille non reconnue par son père et celui de la mère femme aimante délaissée lorsqu’elle tombe enceinte est largement répandu dans notre société.
Catherine Corsini a su choisir et dirigé ses acteurs merveilleusement bien, on est loin du jeu téléfilm faussement réaliste à la manière de “plus belle la vie”. Virginie Elfira est de ces femmes dont le charme prend le pas sur la beauté ordinaire, son timbre de voix si doux et ses paroles mesurées, ses réactions dénuées d’agressivité face à la cruauté arrogante de l’homme qu’elle aime, sa posture de femme courageuse, solide, ordinairement humaine, en font une héroïne féministe banale mais ô combien touchante, jamais une victime.
Saluons la prouesse d’actrice de la jeune adolescente de 16 ans qui joue sa fille. Dans la scène où elle rencontre son père après 10 ans d’absence... que le spectateur qui n’a pas eu les larmes aux yeux à ce moment là lève la main.
Ce film n’est pas un mélo mais un phénomène de société très bien traité, si bien traité même que la fin surprenante débouche sur une analyse sociétale de classe qu’on n’a pas l’habitude de voir dans un film sentimental. Quel beau point d’exclamation final !
A voir, un film qui s’accroche dans notre esprit longtemps après être sorti du cinéma.
Serge Diaz
Toujours difficile d'adapter un roman
(on s'en sort pour l'histoire mais pas pour l'écriture ici celle de C Angot )
Des 3 impossibilités socio-culturelles (fossé entre parents, tabou entre père et fille et silence entre mère et fille) C Corsini ne peut restituer que des situations et quelques émotions ; c'est déjà pas mal certes mais....
Elisabeth 14/11/2018
Published by cinexpressions