19 septembre 2018
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16:20
De Jim Cummings (USA)
Avec lui-même, Kendal Farr, Nican Robinson
Section ACID Cannes 2018
Grand Prix Festival de Deauville 2018
L’histoire de Jimmy Arnaud, un policier texan qui essaie tant bien que mal d’élever sa fille. Le portrait tragi-comique d’une figure d’une Amérique vacillante.
Écrit réalisé interprété et produit par Jim Cummings ce film s’ouvre sur un (trop) long plan-séquence qui sert de prologue : les funérailles de la mère. Jimmy Arnaud officier de police, le fils, s’abstrait de l’assistance et il va prononcer une oraison funèbre faite de paroles à la fois convenues et inattendues, de gesticulations, de pleurs non maîtrisées ; et patatras le lecteur CD ne fonctionne pas...on ne pourra entendre le morceau préféré de la défunte! qu’à cela ne tienne Jimmy Arnaud en pantomime muet exécute Thunder Road …. (C’est sur ce plan que le film se clôt d’ailleurs ; "rappel " inutile, n’importe quel spectateur l’aurait mis en parallèle avec la chorégraphie à laquelle assistent le père et la fille dans la dernière séquence…)
Le ton est donné. Celui de la logorrhée et du dérapage (non) contrôlé. Et de fait, nous allons assister à une succession de "ratés" tant dans la vie privée (divorce, garde de l'enfant Crystal) que professionnelle (désobéissance, propos comminatoires) de cet homme. Qu'on est loin des propos affichés avec arrogance quand son "ami" lui demande si ça va "si un jour tu me vois me battre avec un alligator, aide l'alligator" Ratés et pertes successives ponctuent l'itinéraire de ce (faux?) bravache. A travers Jimmy Arnaud le réalisateur/acteur semble dénoncer des schémas culturels et des comportements qui font florès dans le sud des Etats Unis, où le "mâle" rêve d'être John Wayne. Si l'acteur est talentueux, si le film fait la part belle aux plans séquences, si l'alternance violence/accalmie, larmes/rires crée un tempo, si le personnages est presque pathétique - à l'instar d'un clown- dans sa vaine tentative de "revenir en arrière", il y a ce je ne sais quoi qui peut vous laisser à quai ....
à vous de juger !
Colette Lallement-Duchoze