21 septembre 2018
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02:33
de Germinal Roaux
avec Kidist Siyum Beza, Bruno Ganz, Patrick d'Assumçao
Sélectionné à la Berlinale dans la section «Generation», dédiée à l’enfance, ce film a reçu l'Ours de Cristal pour le meilleur film et le Grand prix du Jury International de Generation 14plus
Fortuna jeune Ethiopienne de 14 ans est accueillie avec d'autres réfugiés par une communauté de religieux catholiques dans un monastère des Alpes suisses. Elle y rencontre Kabir, un jeune Africain, c'est le coup de foudre. C'est l'hiver et à mesure que la neige recouvre les sommets, le monastère devient leur refuge mais aussi le théâtre d'événements qui viennent ébranler la vie paisible des chanoines. Ceux-ci vont-ils renoncer à leur tradition d'hospitalité? Parviendront-ils à guider Fortunata vers sa nouvelle vie?
Mon Dieu quel ennui !
Peut-être est ce dû à mon esprit laïc allergique à la compassion religieuse mais je n’ai aimé que 3 minutes du film : la conversation entre le moine interprété par Bruno Ganz et l’acteur Patrick d’Assumçao, interprétant une sorte d’homme à tout faire du monastère. Il s’agit de savoir si la jeune Ethiopienne de 14 ans, enceinte d’un Africain qui a fui le monastère, doit avorter ou pas. Bruno Ganz dit “parfois on fait le mal en voulant faire le bien”. Et les choses en resteront là.
Le scénario est bien maigre, le noir et blanc mal éclairé rend encore plus sinistre le déroulé de l’histoire quasiment tout le temps sous la neige . Les plans sont longs sans recherche esthétique particulière autre que du déjà vu des ambiances bibliques.
Nous sommes dans la tristesse jusqu’au cou, et j’ai senti de la part du réalisateur comme un voyeurisme de type religieux très malsain, voire... de plus : démobilisateur.
La compassion est une condition nécessaire mais pas suffisante.
Il serait intéressant de comparer ce film avec le documentaire Libre qui sort en même temps à l’Omnia cette semaine, sur le même thème.
L’ambiance ne sera pas la même !
Serge Diaz
Published by cinexpressions