3 août 2018 5 03 /08 /août /2018 17:37

De Guillaume Brac 

avec Milena Csero, Lucie Gunstein, Jean Joudé, 

 

argument: 

Paris, sa banlieue. Cinq filles, cinq garçons. Deux histoires. Un jour d’été . Premier conte - L’Amie du dimanche Milena et Lucie, deux collègues de travail, profitent d’un dimanche ensoleillé pour aller se baigner sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise. Leur rencontre avec un agent de prévention très entreprenant met à mal leur amitié naissante.Deuxième conte - Hanne et la fête nationale Tandis que les festivités du 14 juillet battent leur plein, Hanne, une étudiante norvégienne, se trouve successivement aux prises avec trois hommes. Tout ce petit monde passe la soirée ensemble à la Cité Universitaire.

Contes de juillet

Deux contes, deux courts-métrages qui réunissent chacun cinq des jeunes étudiants du Conservatoire national d’art dramatique, deux approches du "marivaudage"  moderne, deux lieux bien identifiés (la base de loisirs de Cergy Pontoise et la Cité Universitaire), une journée de juillet 2016 ; une thématique commune  : comment sortir de sa solitude - à travers une intrigue simple faite de tentatives de séduction

 

Le titre et l’esprit de marivaudage renvoient bien évidemment à Rohmer : élans brisés, frivolité apparente, au spectateur d’être à l’écoute de ces intermittences du coeur….

 

Cela étant, malgré la  "fraîcheur"  malgré le désir de "bien faire"  qui anime ces étudiants, il y a cette fâcheuse tendance à « réciter » et pour certains d’évidentes difficultés à se déplacer dans l’espace ; cela vaut pour l’interprétation

 

En revanche on retrouve le sens de l’épure (Tonnerre) et surtout celui de la dramaturgie : mise en place mise en scène dans des espaces fermés -chambre d’étudiant, RER- ouverts -balade en barque, apprentissage insolite de l’escrime en pleine nature- interpénétration avec l’environnement, dénouement "soigné" comme la fermeture d'une parenthèse (désenchantée?) sur des instants fugaces de la Vie ; les "femmes" comme dans Tonnerre "dominant" la situation

Dans Hanna et la fête nationale on entendra les commentaires de la tragédie de Nice - en ce mois de juillet 2016-. Le contraste entre l'horreur -réelle mais hors champ- et la légèreté -fictionnelle mais ancrée dans le réel- n'en sera que plus troublant!!!

 

Colette Lallement-Duchoze

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