10 septembre 2017
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Avec João Pedro Zappa, Caroline Abras, Alex Alembe
Semaine de la Critique Cannes 2017 : Prix Révélation France 4, Prix Fondation Gan à la Diffusion
Avant d'intégrer une prestigieuse université américaine, Gabriel Buchmann décide de partir un an faire le tour du monde. Après dix mois de voyage et d'immersion au cœur de nombreux pays, son idéalisme en bandoulière, il rejoint le Kenya, bien décidé à découvrir le continent africain. Jusqu'à gravir le Mont Mulanje au Malawi, sa dernière destination.
Difficile de ne pas aimer ce film qui fait écho à nos fantasmes de jeunesse : partir à 20 ans avec son baluchon pendant une année sabbatique faire un tour du monde loin du tourisme de masse, en s’immergeant dans les populations indigènes pour s’enrichir des autres cultures. Il faut un caractère spécial pour réussir une telle aventure.
Le personnage de Gabriel a des qualités qui l’autorisent à le faire.
En plus d’être simplement charmant, plein de joie de vivre, sociable, curieux et tenace, il a cette insouciance qui le perdra car Dame Nature est toujours la plus forte quand on pousse ses limites au-delà d’un certain raisonnable.
Le film nous montre très bien le rapport parfois difficile parfois enchanteur qu’entretient un Blanc en Afrique avec les Africains, car qu’on le veuille ou non, notre culture occidentale (en l’occurrence Gabriel est brésilien et d’origine aisée) est aux antipodes de celle du continent noir et les surprises bonnes ou mauvaises ne manquent pas pour les visiteurs. Le réalisateur a su très bien rendre ce dosage de non angélisme et de générosité, de méfiance et d’allant, de prudence et de curiosité débridée qu’il faut avoir pour rendre son voyage le plus “durable” possible.
Bref, ce film est à voir car nous avons tous un Gabriel dans nos valises de routard.
Le style est léger, le scénario original, les acteurs professionnels ou non sont justes : un prolongement de vacances bienvenu en cette rentrée grisailleuse.
Serge Diaz