De Cristi Puiu (Roumanie)
Avec Mimi Branescu, Judith State, Bogdan Dumitrache, Dana Dogaru, Sorin Medeleni
Compétition Officielle Festival de Cannes 2016
Quelque part à Bucarest, trois jours après l'attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort de son père, Lary - 40 ans, docteur en médecine - va passer son samedi au sein de la famille réunie à l'occasion de la commémoration du défunt. L'évènement, pourtant, ne se déroule pas comme prévu. Les débats sont vifs, les avis divergent. Forcé à affronter ses peurs et son passé et contraint de reconsidérer la place qu'il occupe à l'intérieur de la famille, Lary sera conduit à dire sa part de vérité.
J’ai lu la critique de Pierre Murat dans Télérama : ça m’a donné envie de voir le film...et j’en suis sorti hérissé.
Le réalisateur a-t-il voulu figurer dans le livre Guiness des records sur le nombre de portes (et portières de 4/4) qui s’ouvrent et se referment pour montrer le cloisonnement de chaque personnage ?
Le critique Pierre Murat du très chrétien magazine Télérama a-t-il jubilé d’assister à une messe orthodoxe au chevet du défunt pendant une vingtaine de minutes ?
Ce film est tourné en temps réel et c’est long, long !...
Le propos est intéressant sur cette famille hystérique qu’aucune empathie les uns envers les autres ne touche, mais frôle seulement,
Alors fallait-il 2 H 53 de projection pour démontrer ce qui aurait pu l’être avec moins de lourdeur et d’ennui profond pour le spectateur en 1 H 20 seulement ?
La forme sert le fond quand elle est bien dosée mais le tue quand le cinéaste pèche par excès de zèle...
Christi Puiu ne nous convainc pas, il nous assomme.
Serge Diaz