De Gus Van Sant
Avec Naomi Watts, Matthew McConaughey, Ken Watanabe
Titre original "the sea of trees" (la mer des arbres)
le titre francophone de 2015 "la forêt des songes" devient "nos souvenirs" en 2016
Argument : Alors qu’il semble décidé à mettre fin à ses jours dans la forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, Arthur Brennan se remémore les moments les plus marquants de sa vie de couple : sa rencontre avec sa femme Joan, leur amour, mais aussi l’usure de leur couple et leur éloignement progressif. Paradoxalement, une épreuve dramatique va leur ouvrir les yeux, renforcer leurs sentiments et les réunir à nouveau...
Le film est "presque" à l'image de l'affiche.
En haut l'actrice Naomi Watts. Elle interprète Joan l'épouse d'Arthur. Certes bien présente (le couple et son délitement) mais dans des flash back, par trop explicatifs, appuyés, relevant d'un systématisme outrancier.
Au milieu, Matthew McConaughey, l'acteur principal : il a pris un aller simple pour le Japon; il se rend dans la sublime forêt d'Aokigahara près du Mont Fuji "le meilleur endroit pour mourir" où il subira des "épreuves" etc. Mais il donne trop souvent l'impression de "surjouer" (claudication accentuée quand il se souvient qu'il doit interpréter un homme sévèrement blessé suite à une chute spectaculaire dans un ravin; jeu de solo dans les flash back consacrés aux duos, et j'en passe...)
En bas la forêt "minuscule" alors qu'elle envahit parfois l'écran de son vert émeraude, de ses forces vives; de ses jeux de lumière. Si elle se prête intrinsèquement à de multiples symboles -celui du labyrinthe intérieur surtout- ils sont surlignés (enchevêtrements, croyances, passage du rationnel à l'irrationnel) et Takumi (Ken Watanabe) l'homme égaré blessé qui suscite la compassion d'Arthur, en vient même à évoquer son rôle expiatoire de "purgatoire"; ce Japonais semble réciter ses aphorismes empreints de spiritualité...
Un film laborieux (même et surtout dans son parcours prétendu "initiatique") un film "pensum" à déconseiller
Colette Lallement-Duchoze