7 mars 2016 1 07 /03 /mars /2016 08:05

de Ivan Ostrochovsky, Slovaquie, République tchèque

 

Présenté à Rouen en compétition au festival A l'Est du Nouveau

 

Avec Peter Baláž, Zvonko Lakčević, Ján Franek Stanislava Bongilajová, Nikola Bongilajová, Tatiana Piussi

 

Prix du meilleur film et Prix CICAE à  Vilnius

Koza

argument: Peter Balaz dit « la chèvre » (Koza) est un ancien champion olympique de boxe qui peine à subvenir aux besoins de sa famille. Aussi, lorsque sa petite amie Misa lui apprend qu’elle est enceinte, il n’a pas d’autre choix que de remonter sur le ring.

Mais jusqu’où ira-t-il pour gagner de l’argent ?

Ivan Ostrochovsky,  s'inspirant de la vie de Peter Balaz (qui d'ailleurs joue son propre rôle) nous propose non pas un documentaire mais bien une fiction.

Ce qui frappe d'emblée c'est la maîtrise incontestée des cadrages, celle du montage et le choix de discours minimalistes qui laissent parler le silence des non-dits.

Au début se succèdent des mini-scènes sous forme de tableautins : Peter en famille, Peter au travail. Dès qu'il se sera embarqué avec son "manager" nous quittons l'espace urbain pour un long périple dont les étapes sont les matches de boxe. Les conditions de vie (pour ne pas dire "survie") sont plus que précaires (la voiture cabossée est l'habitacle du quotidien: on s'y nourrit, on y couche); l'entraînement se fait à la dure; la relation à la fois dyadique et hiérarchique entre le manager et le boxeur fait de ce dernier l'obligé acculé à obéir aux diktats du premier (tout à la fin, et pour cause!!! le manager sera plus "compatissant")

Dans Koza jamais le réalisateur ne donne la part belle aux matches. Les quelques rounds auxquels nous assistons sont rarement filmés de près et en frontal; légères contre-plongées, plans d'ensemble sur le public; et le plus souvent c'est sa "clameur" que nous entendrons; le dernier match sera hors champ, imaginé en coulisses, par le "manager" quand il aura enfin compris l'inanité des efforts de Peter...

Car l'essentiel de ce film est bien le calvaire que subit ce dernier; chaque étape y est déclinée comme une station de chemin de croix, chaque uppercut est encaissé par la victime sacrificielle au nom de la Vie!

 

Un film "sombre" dans ces immensités enneigées filmées en lumière naturelle et si profondément "humain"!

 

Colette Lallement-Duchoze

Koza
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